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Archives de l’Observatoire de Paris (1944-1963)

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Modifié le : 16/05/2024

Présentation globale de la collection

Etablissement de conservation
Observatoire de Paris. Bibliothèque. Section de Meudon
Titre Archives de l’Observatoire de Paris (1944-1963)
Type(s) de fonds

Fonds CollEx

Fonds spécialisé

Type(s) de document(s)

Archives

Date 1908-1966
Langue français - anglais - allemand
Thème(s)

Astronomielien

Astrophysiquelien

Sciences -- Histoirelien

Sciences -- Coopération internationalelien

Observatoires astronomiques -- Francelien

Personne(s) liée(s)

Danjon, André (1890-1967)lien

Personne(s) morale(s) liée(s)

Observatoire de Paris (1667-....)lien

Observatoire de Haute-Provence (Saint-Michel-l'Observatoire, Alpes-de-Haute-Provence)lien

Accroissements Fonds clos
Traitement du fonds

Catalogué

Informations sur le traitement Cotes 07 AO 001-163
Présentation du contenu

Le fonds est composé de trois grands lots, à savoir :

- Les archives relatives à la direction de l’Observatoire, à travers ses relations avec les instances, les hommages et commémorations rendus par l’Observatoire de Paris et les relations avec les autres observatoires,

- Les archives relatives à la gestion administrative de l’Observatoire de Paris, à travers ses ressources humaines, ses finances et les problématiques immobilières et logistiques des sites,

- Les archives propres au développement de la recherche scientifique à l’Observatoire de Paris, à travers le fonctionnement de ses entités et la contribution à l’installation et l’équipement de l’Observatoire de Haute-Provence.

Biographie ou histoire

André Danjon est né à Caen (Calvados) le 6 avril 1890. Reçu à l'École normale en 1910, agrégé de physique en 1914, il travaille dès 1919 à l'Observatoire de Strasbourg. Docteur ès sciences physiques en 1928, il devient astronome adjoint. Puis par décret en date du 27 septembre 1930, il est nommé directeur de l’Observatoire de Strasbourg. Doyen de la faculté des sciences de Strasbourg en 1935, Danjon devient recteur de l'université de Strasbourg repliée à Clermont-Ferrand en 1940. Il va y jouer un rôle important pour protéger de la Gestapo les enseignants et les étudiants alsaciens, ce qui lui vaudra d'être révoqué en 1942. En 1945, il est nommé à la direction de l'Observatoire de Paris-Meudon. Son activité scientifique considérable pâtira cependant de ses nombreuses tâches administratives. Professeur remarquable, Danjon a formé de nombreux élèves et a écrit de nombreux ouvrages. André Danjon meurt à Suresnes, près de Paris, le 27 avril 1967.

De fin 1944 à mai 1945, la direction par intérim de l’Observatoire de Paris est assurée par André Couder. Par arrêté du 1er mai 1945, André Danjon est nommé directeur de l’Observatoire de Paris et succède à Ernest Esclangon (directeur de 1929 à 1944).

La convergence des intérêts scientifiques et de la politique de la recherche sous la IVe République créé une dynamique de réforme que Danjon commence à mener à bien avec succès. L’effectif de l’Observatoire croit énormément sous l’impulsion d’André Danjon et grâce aux conditions extérieures qui favorisent l’expansion scientifique. L’Observatoire passe ainsi d’une cinquantaine de personnes avant la guerre (tous sites confondus) à 70 en 1956, 150 en 1960 et 350 en 1966.

Le site de Meudon devient exigu et de nouveaux bâtiments sont construits dans les années 1960. Un centre de calcul est notamment installé à Meudon. Sur Paris, le terrain dont disposait l’Observatoire avait été amputé de deux importantes parcelles dont une qui fut utilisée pour l’hôtel Massa et l’autre pour la construction de l’Institut d’Astrophysique (IAP). Peu avant sa retraite, Danjon apprenant qu’une opération immobilière est projetée sur le terrain privé qui longe le parc de l’Observatoire ; il entreprend alors de faire acheter la parcelle par l’État pour qu’elle soit affectée à l’Observatoire. Cette bataille de longue haleine trouva une issue favorable après son départ. Le statut de l’Observatoire de Paris évolue également lors de la direction d’André Danjon. En 1945, l’Observatoire de Paris était un « Service extérieur » du Ministère de l’Éducation nationale. Danjon obtient en 1951 un statut qui lui donne bien plus d’autonomie avec une personnalité civile et l’autonomie financière.

Danjon est un astrométriste et considère que l’astronomie de position ne doit pas disparaître au bénéfice de l’astrophysique. Il met alors au point en 1946 un nouvel astrolabe inspiré de l’astrolabe de Claude et Driencourt. Ses observations d’heure et de latitude sont tout de suite utilisées par le BIH et par le Service international du mouvement du pôle. Dans le cadre de l’année géophysique internationale de 957-1958, l’astrolabe Danjon sert à un nouveau programme mondial de détermination des longitudes. Utilisé par de nombreux observatoires, il est utilisé par le service des Astrolabes à l’Observatoire de Paris avec dès 1960 la réduction des observations par un des tout premiers ordinateurs : une machine IBM 650 installée à Meudon. Les recherches en astrométrie de précision et en mécanique céleste sont simulées et renouvelées par le lancement en 1957 des premiers satellites artificiels. Les observateurs doivent en effet connaître de façon précise la trajectoire de ces objets. Des théodolites puis des caméras à grand champ sont utilisés pour obtenir la position des satellites artificiels.

La construction de l’instrumentation nécessaire, qui ne peut alors guère se faire dans l’industrie occupe une grande partie des activités. André Lallemand construit les cellules photoélectriques à multiplicateurs d’électrons suivant en cela des développements réalisés dans l’entre-deux-guerres à l’Observatoire par Dunoyer de Segonzac.

Lallemand développe également sa caméra électronique. La sensibilité est nettement plus grande que celle de la photographie directe, la linéarité de l’instrument est meilleure et il n’y a pas d’effet de seuil. Dans les premières phases de son développement dans les années 1950, la technique paraît promise à un bel avenir. Outil de valorisation pour l’Observatoire de Paris, ce dernier y investit massivement des crédits et du personnel et fournit des caméras aux observatoires étrangers.

André Couder de son côté continue d’élaborer des pièces optiques pour les observatoires français. Il est ainsi l’auteur du miroir du télescope de 1,93 m de l’observatoire de Haute-Provence mis en service en 1958.

Afin d’étudier le Soleil en s’affranchissant de l’atmosphère terrestre, des observations astronomiques en ballon son entreprises. La première photographie télescopique de la photosphère du Soleil réalisé en dehors de la surface terrestre est ainsi réalisée par Audouin Dollfus.

Presque inexistante avant 1945, elle attire de plus en plus de chercheurs. Le service d’astrophysique générale de l’Observatoire, dirigé par Jean-Claude Pecker, comprend plusieurs composantes dont chacune explore un domaine défini : l’astrophysique stellaire avec Roger et Giusa Cayrel, la théorie des spectres atomique et moléculaire avec Henri Van Regemorter, ou encore la théorie des atmosphères stellaires avec Vladimir Kourganoff et Pecker.

En 1953, l’École normale supérieure achète un terrain de 150 Ha à Nançay dans le Cher où sont construit un bâtiment et une voie ferrée. Un accord est trouvé entre l’ENS, qui reste propriétaire du terrain, et l’Observatoire et le CNRS qui se chargent de financer les instruments. Le plus important est l’interféromètre solaire, dit « radiohéliographe », construit par Émile-Jacques Blum. Parmi les instruments qui sont construits, le grand radiotélescope de Nançay ne se fait pas sans difficulté. SA structure est terminée en 1965 et il est mis en service en 1967.

Victime d’un grave accident vasculaire cérébral en 1963, André Danjon doit se retirer et quitte l’Observatoire le 30 septembre 1963. Jean-François Denisse lui succède alors à la direction de l’Observatoire de Paris.

Autre(s) instrument(s) de recherche Calames : voir le catalogue
Modalités d'acquisition Les archives proviennent de lots d’archives conservés dans les magasins de la bibliothèque.
Documents en relation

Observatoire de Paris :

Archives de l'Observatoire de Paris (1945-1971)

Archives du Bureau International de l'Heure (B.I.H.) et de l'International Earth Rotation Service (I.E.R.S.)

Fondation Dina. Correspondances d'André Danjon, Charles Fehrenbach, papiers d'André Couder

André Danjon (1890-1967). Archives

Archives nationales :

- F/17/21895-F/17/29294 : Fonctionnaires de l’Instruction publique et des Beaux-Arts. Dossiers personnels (1880 à 1968).

Informations sur l'instrument de recherche

Auteur(s) Observatoire de Paris. Bibliothèque. Section de Meudon
Intitulé Observatoire de Paris. Bibliothèque. Section de Meudon - Archives de l’Observatoire de Paris (1944-1963)
Éditeur Bibliothèque nationale de France
Date de la version électronique 31/05/2022
Date de modification de la version électronique 18/04/2024
Langue(s) Catalogue rédigé enfrançais
Permalien https://ccfr.bnf.fr/portailccfr/ark:/16871/006FRFONDS-920482302-B0U
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