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Archives du Bureau International de l'Heure (B.I.H.) et de l'International Earth Rotation Service (I.E.R.S.)

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Modifié le : 04/04/2024 14:45:45

Présentation globale de la collection

Etablissement de conservation
Observatoire de Paris. Bibliothèque. Section de Paris
Titre Archives du Bureau International de l'Heure (B.I.H.) et de l'International Earth Rotation Service (I.E.R.S.)
Résumé Archives institutionnelles et travaux de recherche menés par le Bureau International de l'Heure (1918-1988) puis l'International Earth Rotation Service (1962-2007)
Type(s) de fonds

Fonds CollEx

Fonds spécialisé

Type(s) de document(s)

Archives

Date 1918-1988
Langue français - anglais - italien - espagnol (castillan) - russe
Thème(s)

Astronomie -- Observationslien

Sciences -- Histoirelien

Temps -- Mesurelien

Astronomielien

Physiquelien

Mathématiqueslien

Géographie mathématiquelien

Géodésielien

Personne(s) morale(s) liée(s)

Bureau international de l'heure (1919-1987)lien

Association internationale de Géodésielien

Union astronomique internationalelien

Service international de la rotation terrestrelien

Importance matérielle Volume total : 28 boîtes
Accroissements Fonds clos
Traitement du fonds

Catalogué

Informations sur le traitement

Ms 1062

Ms 1095

Présentation du contenu

Du fait de la vocation internationale de l'organisme, ce fonds comporte de nombreux documents en langues étrangères : le français et l'anglais prédominent nettement mais le chercheur rencontrera également de la correspondance en italien, en espagnol, en russe, etc.

L'intérêt de ces archives est avant tout scientifique. De très nombreux dossiers (Ms 1062/III-4) ne renferment que des données scientifiques, fruits des observations des différentes stations du monde. En outre, des documents scientifiques (échanges de résultats, demandes de renseignements) se rencontrent fréquemment au fil de la correspondance du B.I.H. Néanmoins, ces archives trouvent aussi leur place dans l'histoire des sciences. Elles offrent, en effet, le point des connaissances et des recherches humaines en matière de temps tout au long du XXe siècle. Elles donnent également le tableau d'un organisme scientifique, dans son fonctionnement et son administration. C'est en cela que les archives du B.I.H. puis de l'I.E.R.S. intéressent aussi l'historien.

Biographie ou histoire

Jusqu'au début du XIXe siècle, la mesure du temps fait usage de l'heure vraie, c'est-à-dire l'heure marquée par les cadrans solaires. Mais le temps vrai ne croît pas uniformément et ne peut être utilisé pour le réglage des horloges. On a donc été amené à considérer le temps moyen vers 1820.

Le temps moyen local est utilisé jusqu'à l'établissement du chemin de fer en 1835. A cette date, apparaît la nécessité de faire marquer la même heure dans toutes les gares d'un pays. On arrive alors à la détermination d'un temps national : on abandonne l'heure locale pour celle de la capitale.

En 1892, le système des fuseaux horaires est établi afin de faciliter les relations internationales. La terre est divisée en 24 fuseaux d'une heure d'étendue. Le fuseau de l'Europe occidentale, celui de Greenwich est le fuseau initial. On passe alors à la notion de temps international.

La nécessité de créer un organisme chargé d'unifier l'heure apparaît en 1910, à la suite des transmissions radio-électriques de signaux horaires par le Général Ferrié. Les bases en sont jetées au cours de la Conférence internationale de l'heure tenue en octobre 1912 à Paris et présidée par Guillaume Bigourdan, président du Bureau des longitudes. Un comité exécutif provisoire se met alors en place et il est décidé que le directeur du nouvel organisme, le Bureau international de l'heure, sera le directeur de l'Observatoire de Paris, M. Baillaud.

Du 20 au 25 octobre 1913, lors de la seconde Conférence internationale de l'heure à l'Observatoire de Paris, une convention diplomatique rassemblant les signatures de vingt-six états constitue l'Association internationale de l'heure dont le comité exécutif maintient le B.I.H. dans les locaux de l'Observatoire. Le gouvernement français, pendant le temps de la convention, met à la disposition du B.I.H. une station radiotélégraphique de premier ordre par l'envoi de signaux horaires.

La première guerre mondiale empêche la ratification de la convention de 1913. Cependant le B.I.H. commence à fonctionner à l'Observatoire de Paris, au frais de cet établissement. En 1919, le projet de création d'un organisme intergouvernemental est abandonné et le B.I.H. est rattaché à l'Union astronomique internationale (U.A.I.), dont le siège est fixé à Paris. International par ses missions, le B.I.H. est essentiellement français par son financement.

Jusqu'en 1966, le directeur de l'Observatoire de Paris est également directeur du B.I.H. Dans les faits, la direction du service du B.I.H. est confiée à un "directeur-adjoint" ou à un "chef des services du B.I.H.", responsable dont le titre a souvent varié. Ainsi dès le 1er janvier 1920, le directeur de l'Observatoire, M. Benjamin Baillaud, abandonne la direction effective du B.I.H. à Guillaume Bigourdan qui assure cette fonction jusqu'en 1928. A cette date, Armand Lambert le remplace jusqu'en 1942. C'est ensuite Nicolas Stoyko qui prend la direction du B.I.H., de 1942 à 1964, remplacé le 1er octobre 1964 par Bernard Guinot, dernier directeur du B.I.H..

En 1988, le B.I.H. cesse en effet d'exister : ses travaux sont poursuivis d'une part par le Bureau international des poids et mesures (B.I.P.M.) en ce qui concerne le Temps Atomique, d'autre part par le nouveau Service international de la rotation terrestre (I.E.R.S., en anglais), en ce qui concerne la Rotation de la Terre.

Pendant la plus grande partie de son existence, le B.I.H. s'est occupé du Temps Universel lié à la rotation terrestre. Après l'apparition des étalons atomiques de temps, en 1955, cette activité se transforme progressivement en la détermination des paramètres de la rotation de la Terre.

La mise en service, au Royaume-Uni, du premier étalon atomique de temps à césium ouvre un nouveau champ d'activité au B.I.H. Les premières échelles de temps atomique, construites au B.I.H. et dans quelques laboratoires, servent d'abord à étudier la rotation terrestre et à coordonnner l'émission des signaux horaires. En 1965, le B.I.H. prend l'initiative de lier le temps d'émission des signaux horaires à sa propre échelle de temps atomique, jetant ainsi les bases du système du Temps Universel Coordonné (U.T.C.).

La reconnaissance ultime de l'échelle de temps atomique du B.I.H. est apportée par la 14e Conférence générale des poids et mesures, en 1971, qui lui attribue le nom de Temps Atomique International (T.A.I.). Cette décision entraîne une coopération étroite entre le B.I.P.M. et le B.I.H., et amorce le transfert de la détermination du T.A.I. au B.I.P.M., évolution naturelle puisque la mesure du temps ne demande plus rien à l'astronomie et se rapproche de la mesure des autres grandeurs de la physique. Dès avril 1985, le T.A.I. est produit par le B.I.P.M., prise en charge approuvée officiellement en octobre 1987 par la 18e Conférence générale des poids et mesures.

Le Service International de la Rotation de la Terre (I.E.R.S.) a pris le relais du Bureau International de l’Heure (B.I.H.) au 1er janvier 1988. En 2003, il a pris le nom d’International Earth Rotation et Reference Systems Service, tout en gardant le même sigle. Seul le bureau central ayant une fonction de coordination a été basé à l’Observatoire de 1988 à 1999. L’I.E.R.S. sera réorganisé en 2000, l’Observatoire de Paris conservant alors la responsabilité du suivi de la rotation terrestre (l’ancienne mission du B.I.H.) et partageant avec l’Observatoire Naval des États-Unis celle du système de référence céleste international, tandis que l’IGN conserve celle du système de référence terrestre international. Le nouveau bureau central, confié au Bundesamt für Kartographie und Geodäsie (BKG) allemand, prendra en charge les fonctions administratives. Cette organisation est toujours effective en mars 2007. La création de l'I.E.R.S. s’est imposée avec le développement de nouvelles techniques spatiales pour la mesure de la rotation terrestre. Chargé de poursuivre certaines missions du B.I.H., il a conservé une partie de ses archives car le fonds n’a pas été clos immédiatement et qu'il a fallu géré la période de transition.

Autre(s) instrument(s) de recherche

Archives du Bureau International de l'Heure (B.I.H.) dans Calames

Archives de l'International Earth Rotation Service (I.E.R.S.) dans Calames

Modalités d'acquisition

Le transfert du fonds d'archives du B.I.H. fut engagé en 1985 dans le cadre d'un accord entre P. Charvin, Président de l'Observatoire et Bernard Guinot, alors directeur du B.I.H.

Le premier versement, effectué en 1997 par Martine Feissel, directrice de l’I.E.R.S. de 1988 à 1997, comprend des documents relatifs à la dernière période du B.I.H. et la plus grande partie des archives I.E.R.S. pour la période 1988-1997. Il est constitué de 29 lots.

En 2007 eut lieu un deuxième versement, comportant 13 liasses et correspondant aux archives rassemblées par Martine Feissel-Vernier pendant la période 1988-1998.

Donateur(s)

Feissel, Martinelien

Informations sur l'instrument de recherche

Auteur(s) Observatoire de Paris. Bibliothèque. Section de Paris. Paris
Intitulé Observatoire de Paris. Bibliothèque. Section de Paris. Paris. Bureau International de l'Heure (B.I.H.)
Éditeur Bibliothèque nationale de France
Date de la version électronique 31/05/2022
Date de modification de la version électronique 04/04/2024
Langue(s) Catalogue rédigé enfrançais
Permalien https://ccfr.bnf.fr/portailccfr/ark:/16871/006FRFONDS-751142302-ytY
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