Accueil CCFr  >   EADI
Ajouter aux favoris Imprimer cette page (nouvelle fenêtre)

André Danjon (1890-1967). Archives

Ajouter au panier ExporterFichier PDF de l'instance
Modifié le : 16/05/2024

Présentation globale de la collection

Etablissement de conservation
Observatoire de Paris. Bibliothèque. Section de Meudon
Titre André Danjon (1890-1967). Archives
Type(s) de fonds

Fonds CollEx

Fonds particulier

Type(s) de document(s)

Archives

Date 1910-1967
Langue français - anglais - allemand
Thème(s)

Astronomielien

Physiquelien

Astronomie -- Instrumentslien

Astronomie -- Observationslien

Planèteslien

Étoileslien

Personne(s) liée(s)

Danjon, André (1890-1967)lien

Personne(s) morale(s) liée(s)

Observatoire de Paris (1667-....)lien

Observatoire astronomique de Strasbourglien

Année géophysique internationale (1957-1958)lien

Bureau International des Poids et Mesureslien

Union Astronomique Internationalelien

Académie des sciences (France)lien

Importance matérielle Volume total : 3 ml (29 boîtes d'archives)
Accroissements Fonds clos
Traitement du fonds

Catalogué

Numérisé

Informations sur le traitement

Cotes 08 AO 001-238

Des documents se trouvent aussi dans d'autres fonds :

- 07 AO : Fonds de la direction de l’Observatoire de Paris sous André DANJON et intérim d’André COUDER de 1944 à 1963 ;

- Ms 1060 : Archives de l'Observatoire de Paris (1945-1971) ;

- Ms 1062 : Fonds du Bureau International de l'Heure (B.I.H.) (1918-1988) ;

- Ms 1069 : Fondation Dina. Correspondances d'André Danjon, Charles Fehrenbach, papiers d'André Couder

Des photographies de l’Observatoire durant la direction de DANJON et des clichés d’André DANJON sont disponibles sur la bibliothèque numérique.

Présentation du contenu

Le fonds est composé de quatre grands lots, à savoir :

- Les archives relatives à sa vie privée comprenant des documents relatifs à sa généalogie et à la restitution de biens après la Deuxième Guerre mondiale,

- Les archives relatives au déroulement administratif de sa carrière, depuis sa formation à la direction des observatoires de Strasbourg puis de Paris, en passant par son doyenné à l’Université de Strasbourg et les prix et distinctions qu’il a obtenus,

- Les archives relatives à ses travaux de recherche scientifique à travers ses relations avec ses pairs, ses activités d’enseignement et les recherches qu’il a effectuées ou sur lesquelles il a été consulté comme expert,

- Enfin une dernière partie est consacrée à ses activités institutionnelles et associatives dans le milieu de la recherche, notamment auprès de l’Académie des sciences, son investissement dans l’Année géophysique internationale et dans le Bureau International des Poids et Mesures ou encore à l’Union Astronomique Internationale pour ne citer que ces organismes.

Biographie ou histoire

André Danjon est né à Caen le 6 avril 1890. Il est le fils de Louis Danjon, négociant, et Marie Binet. Après des études secondaires au lycée Malherbe de Caen, il est reçu à l’École normale supérieure en 1910. Il y prépare l’agrégation des sciences physiques, notamment sous la direction d’Aimé Cotton. Agrégé de physique en 1914, il est déjà très attiré par l'astronomie et est encouragé en ce sens par Camille Flammarion qu'il admire.

En 1919, André Danjon devient à professeur au centre militaire de préparation aux grandes écoles à Strasbourg et il est chargé d'enseignement à la Faculté des sciences de Strasbourg. Le 1er septembre 1919, recommandé par Emil Borel à Ernest Esclangon, il est nommé aide-astronome à l’Observatoire de Strasbourg. Il s’exerce à exécuter des observations de tout genre à l’aide du grand réfracteur de Strasbourg de 49 cm d’ouverture. Il va donner par ailleurs la mesure de ses talents d’organisateur en établissant rapidement un projet de reconstruction et d’équipement de l’observatoire, projet qui est adopté par le ministère. C’est à cette époque qu’il fait la connaissance du général Ferrié. En 1923, à la demande de ce dernier, André Danjon établit en cinq semaines un avant-projet d’organisation d’un observatoire d’astronomie physique qui va être à l’origine de la création de l’Observatoire de Haute Provence.

À partir de 1928, la carrière d’André Danjon prend un rapide essor. Il soutint sa thèse à Paris en 1928 (recherches de photométrie astronomique) et il est nommé astronome adjoint le 1er janvier 1929. Il est nommé Directeur de l’Observatoire de Strasbourg en 1930 et l’année suivante Professeur de la Faculté des Sciences de Strasbourg. En 1935, il est élu Doyen de la Faculté des Sciences.

Malgré les charges administratives croissantes, André Danjon continue à poursuivre ses travaux astronomiques et guide une nombreuse équipe de jeunes chercheurs. Une partie importante de ses travaux porte sur les observations photométriques et en partie sur la photométrie stellaire. Il construit notamment plusieurs photomètres, le plus simple étant celui qu’il a appelé « photomètre à œil de chat ». André Danjon étudie par ailleurs les observations méridiennes, la précision des résultats obtenus étant alors souvent incertaine. À l’aide de dispositifs, André Danjon parvient à augmenter la précision avec laquelle on peut déterminer le passage d’une étoile dans le plan méridien. Dans un autre domaine, il s’intéresse à la détermination des orbites des étoiles doubles et introduit de nouvelles méthodes. Il réalise notamment lui-même un interféromètre à double image par interférences. En dehors de ces travaux, André Danjon fait de nombreuses observations telles que celles des surfaces planétaires de Vénus et de Mars et des anneaux de Saturne. En 1929, accompagné de Rougier, Lallemand, il dirige une mission envoyée à l’île de Poulo Condor (Indochine) pour observer l’éclipse totale de soleil du 9 mai 1929.

En 1940, l’Université de Strasbourg est contrainte de se replier en zone libre Clermont-Ferrand. Le Recteur ne pouvant s’y rendre, c’est André Danjon, alors vice-président du Conseil de l’Université de Strasbourg, qui est amené à prendre la direction de l’université. A l’occupation de la zone libre en novembre 1942, les allemands n’admettent pas la reconstitution de Clermont-Ferrand de l’Université de Strasbourg. Un grand nombre de professeurs et d’étudiants sont arrêtés et André Danjon, révoqué à la demande des autorités d’occupation, est emprisonné. À la Libération, revenu à Strasbourg, André Danjon est réélu à l’unanimité par ses collèges Doyen de la Faculté des Sciences. Mais peu après, Ernest Esclangon étant parti à la retraite, il part à Paris pour le remplacer à la fois comme Directeur de l’Observatoire de Paris et comme professeur d’Astronomie à la Faculté des sciences de Paris. Il amène avec lui la plupart de ses collaborateurs dont André Lallemand et Paul Muller.

En 1948, André Danjon entre au Bureau des Longitudes et la même année il est élu membre à la section d’astronomie de l’Académie des Sciences. Il fait partie de tous les Conseils qui siègent au Ministère de l’Éducation nationale, il préside l’Union Astronomique Internationale, le Comité international des Poids et Mesures, l’Association française de calcul numérique, la Société française de Chronométrie, la Commission d’Astronomie du Centre national de la Recherche scientifique, le Bureau International de l’Heure. Il joue un rôle actif au Bureau des Longitudes où il contribue à la publication de l’Annuaire, à la réorganisation du Service des Calculs et à l‘emploi dans ce service d’une machine électronique. Au Comité des Poids et Mesures il s’occupe de la mesure du temps, de la définition de la seconde, de la définition du mètre à l’aide d’une certaine longueur d’ondes émise par un atome. À Paris, à Meudon et dans les observatoires de province, André Danjon encourage les travaux intéressants et contribue à leur faire accorder les crédits nécessaires. Il facilite la tâche de ceux qui travaillent près de lui, notamment Couder dans ses travaux d’optique astronomique et Lallemand dans la réalisation et les applications de sa caméra électronique. Il contribue en France au développement de la radioastronomie, encourageant Denisse et ses collaborateurs à s’engager dans cette voie nouvelle et favorisant la création du grand observatoire radio astronomique à Nançay.

En parallèle, il poursuit de nombreux travaux personnels dans les domaines de la photométrie stellaire, des observations d’éclipses et d’un problème de mécanique céleste. Mais les plus importants ont trait aux variations de la vitesse de rotation de la Terre et à la réalisation de son astrolabe impersonnel dont le prototype est achevé en 1946.Cet instrument permet d’augmenter de façon conséquente la précision des mesures effectuées avec un instrument utilisé depuis longtemps par les astronomes. André Danjon est également l’auteur de nombreux ouvrages et articles publiés dans diverses revues. Il écrit ainsi « Lunettes et Télescopes » en collaboration avec André Couder et encore un traité d’« Astronomie générale ». Il contribue par ailleurs à l’Encyclopédie française et à la réédition de l’Astronomie populaire de Flammarion et écrit des ouvrages sur « La découverte de Neptune » et sur « Tycho Brahé, sa vie, son œuvre ». Très cultivé il aimait la littérature et il appréciait en connaisseur les œuvres notamment de Stendhal et Chateaubriand.

En 1960, André Danjon est au sommet de sa carrière. Docteur honoris causa de l’Université de Copenhague, membre associé de la Royal Astronomical Society, correspondant de l’Institut de Bologne, membre honoraire de l’American Astronomical Society, conseiller scientifique à l'OTAN, lauréat de la médaille d’or de la Royal Astronomical Society, commandeur dans l‘ordre des Palmes académiques, titulaire de la médaille d’or du Centre national de la Recherche scientifique, Grand officier de la Légion d’honneur, il est reconnu comme un des plus grands astronomes de son temps.

Autre(s) instrument(s) de recherche Calames : voir le catalogue
Historique de la conservation Danjon, André (1890-1967)lien
Modalités d'acquisition Il semble qu’une partie du fonds provienne d’un don d’André Danjon à la bibliothèque de l’Observatoire de Paris, mais aucun document l’attestant n’a été retrouvé.
Documents en relation

Archives nationales :

- F/17/21895-F/17/29294 : Fonctionnaires de l’Instruction publique et des Beaux-Arts. Dossiers personnels (1880 à 1968).

Paris. Bibliothèque de l'Observatoire de Paris :

Archives du Bureau International de l'Heure (B.I.H.) et de l'International Earth Rotation Service (I.E.R.S.)

Archives de l'Observatoire de Paris (1945 - 1971)

Fondation Dina. Correspondances d'André Danjon, Charles Fehrenbach, papiers d'André Couder

Informations sur l'instrument de recherche

Auteur(s) Observatoire de Paris. Bibliothèque. Section de Meudon
Intitulé Observatoire de Paris. Bibliothèque. Section de Meudon - André Danjon (1890-1967). Archives
Éditeur Bibliothèque nationale de France
Date de la version électronique 31/05/2022
Date de modification de la version électronique 16/05/2024
Langue(s) Catalogue rédigé enfrançais
Permalien https://ccfr.bnf.fr/portailccfr/ark:/16871/006FRFONDS-920482302-yMd
Retour en haut de page