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Ernest Esclangon (1876-1954). Archives

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Modifié le : 16/05/2024 11:50:35

Présentation globale de la collection

Etablissement de conservation
Observatoire de Paris. Bibliothèque. Section de Meudon
Titre Ernest Esclangon (1876-1954). Archives
Type(s) de fonds

Fonds CollEx

Fonds particulier

Type(s) de document(s)

Archives

Photographies

Date 1894-2016
Langue français
Thème(s)

Temps -- Mesurelien

Horloges parlanteslien

Sciences de l'éducationlien

Astronomielien

Mathématiqueslien

Lieu(x) géographique(s)

Alpes-de-Haute-Provence (France)lien

Personne(s) liée(s)

Esclangon, Ernest (1876-1954)lien

Personne(s) morale(s) liée(s)

École normale supérieure (Paris ; 1794-1985)lien

Observatoire de Paris (1667-....)lien

Observatoire astronomique de Strasbourglien

Société française de physiquelien

Société mathématique de Francelien

Académie des sciences (France)lien

Importance matérielle Volume total : Le fonds fait 0,6 ml
Accroissements Fonds clos
Traitement du fonds

Catalogué

Informations sur le traitement

Les dossiers relatifs à l'horloge parlante sont consultables sous la cote 02 AO (Direction d'Ernest Esclangon et intérim d'Armand Lambert)

Fonds iconographiques : Inv. I.1807 : groupe d'astronomes à bord du transatlantique Lafayette en route pour l'Assemblée Générale de l'UAI à Cambridge (août 1932) ; Inv. I. 1810 : portrait d’Ernest ESCLANGON (1932).

Présentation du contenu

Le fonds est composé de quatre grands lots :

- Les archives relatives à sa vie privée comprenant des documents relatifs à l’Ecole Normale Supérieure où il a fait ses études, des archives sur sa famille, son quotidien et ses souvenirs et un dossier sur les échanges en relation avec les Basses-Alpes, illustrant son attachement à sa région natale.

- Les archives relatives au déroulement administratif de sa carrière, depuis la direction des observatoires de Strasbourg et de Paris, ses postes d’enseignant et les hommages qui lui ont été rendus après son décès.

- Les archives relatives à ses travaux de recherche scientifique à travers ses relations avec ses pairs ainsi que des particuliers, ses brevets d’invention, et les recherches qu’il a effectuées ou sur lesquelles il a été consulté comme expert. L'Observatoire de Paris conserve les dossiers relatifs à l’horloge parlante, développée pendant son temps de direction de l’Observatoire de Paris.

- Enfin une dernière partie est consacrée à ses activités institutionnelles et associatives dans le milieu de la recherche, notamment auprès de l’Académie des sciences, de l’Union Internationale d'Astronomie, de la Société astronomique de France, de la Société française de Physique ou encore de la Société mathématique de France pour ne citer que ces organismes.

Biographie ou histoire

Benjamin Ernest Esclangon est né le 17 mars 1876 à Mison (Basses-Alpes). Il est le fils d’Honoré François Esclangon, cultivateur et illettré, et de Marie Maigre. Quatrième et avant-dernier enfant d’une famille de cinq, c’est son demi-frère aîné, instituteur, qui lui fait préparer le concours des bourses du collège de Manosque où il entre comme pensionnaire. Il en sort bachelier en 1891 à l’âge de 15 ans. Puis il va en classe de Mathématiques spéciales au lycée de Nice. Reçu à l’Ecole normale supérieure en 1895, il est licencié ès sciences mathématiques et ès sciences physiques en 1897 et il est reçu second à l’agrégation des sciences mathématiques en août 1898.

Intéressé par l’astronomie, il devient en mars 1899 aide-astronome à l’Observatoire de Bordeaux. Réformé du service militaire, il est affecté au service méridien où il assure avec Féraud et Doublet l’observation des étoiles de repère nécessaires à la réduction des clichés photographiques de la Carte du ciel. Il y développe notamment une méthode sûre et rapide pour déterminer les irrégularités dans les tourillons d’une lunette méridienne et pour en corriger les observations. Nommé astronome-adjoint en 1905, il rejoint le service équatorial où il observe les comètes et petites planètes et étudie la constitution des comètes (noyau, queue, aigrette). En même temps, il entreprend entre 1909 et 1911 un travail d’observation sur l’intensité de la pesanteur à Paris et dans le Sud-Ouest de la France.

En parallèle, Ernest Esclangon entreprend une thèse de mathématiques sur les fonctions qu’il appelle « quasi périodiques » qui tiennent une place importante dans un grand nombre de problèmes de physique mathématique et de mécanique céleste. Il obtient brillamment son doctorat en 1904. En 1925, Ernest Esclangon en collaboration avec Harald Borh différenciera les fonctions quasi-périodiques des fonctions presque périodiques que celui-ci a définies.

Chargé de l’enseignement de la mécanique rationnelle à la faculté de Bordeaux en 1902-1903, il devient maître de conférences d’analyses et de mécanique en 1905 et professeur adjoint en 1908. Il assume alors le cours de calcul différentiel et de géométrie infinitésimale puis le cours de mathématiques générales. De 1904 à 1914, Ernest Esclangon est également professeur à l’Institut colonial de Bordeaux où il donne un cours de constructions et un cours de climatologie.

Pendant la guerre de 1914-1918, Ernest Esclangon est d’abord attaché à la Commission d’Artillerie navale de Gâvre et au Ministère des Inventions (1914-1971). Il étudie en particulier les phénomènes sonores qui accompagnent les tirs d’artillerie, en vue de l’application de la méthode de repérage par le son des batteries ennemies qu’il avait préconisée dans sa Note au service géographique du 22 septembre 1914. Cela consistait à mesurer les différences de temps qui s’écoulaient entre les instants où le coup de départ d’un canon parvenait en certains points topographiquement déterminés. Les différences de temps, traduites en différences de distance par la vitesse connue du son, permettaient la construction ou le calcul d’arcs d’hyperboles, dont le recoupement fixait la position du canon en action. C'est par de telles méthodes que furent repérées et détruites les Berthas qui, à 120 kilomètres de distance, tirèrent sur Paris du 23 mars au 9 août 1918, faisant 256 morts et 620 blessés. Ernest Esclangon fait par ailleurs, pour les canons à vitesse supérieure à celle du son, la nette discrimination dans la constitution des deux sons perçus à l’oreille, à savoir l’onde de bouche d’une part, à fréquence très basse et aux variations de pression sensibles, et l’onde balistique d’autre part, à fréquence élevée, indécelable par la pression. En liaison avec les émissions sonores, Ernest Esclangon étudie encore au polygone d’Artillerie navale le mouvement propre des projectiles sur leur trajectoire autour de leur centre de gravité, qui le conduit à proposer une forme spéciale de projectile susceptible d’apporter aux tirs une précision deux fois plus élevée. Et il fait aussi des recherches sur les zones de silence que l’on observe autour des explosions. Grâce à la qualité de ses travaux pour la Défense Nationale, il est attaché en janvier 1918 au Cabinet du ministère de la Marine. Il y coordonne les études techniques et scientifiques concernant la défense sous-marine.

En 1919, Ernest Esclangon est nommé directeur de l’Observatoire de Strasbourg, en même temps que professeur d’astronomie à la faculté. Les allemands ayant laissé l’Observatoire dans le plus complet délabrement, tout est à reprendre et à organiser, tant au point de vue des instruments que du personnel scientifique. Ernest Esclangon s’adjoint André Danjon comme sous-directeur, ainsi que Gilbert Rougier et André Couder. Il conduit la réorganisation matérielle et scientifique de l’observatoire. En parallèle, il conçoit une double horloge qui donne aux observateurs simultanément le temps sidéral (dû à la rotation galactique) et le temps moyen. Confronté à la théorie de la relativité, il s’attache aux preuves astronomiques : déviation de la lumière par le soleil, mouvement du périhélie des planètes, dissymétrie optique de l’espace. A Bordeaux, Ernest Esclangon avait exécuté des déterminations précises de la gravité en un grand nombre de point dans le sud-ouest de la France. Il reprend ces travaux à Strasbourg et montre l’existence de variations de la pesanteur en fonction du temps dans un même lieu.

Lorsqu’en 1929, Henri Deslandres, alors directeur de l’Observatoire de Paris, prend sa retraite, la double direction des observatoires de Paris et Meudon réunis depuis 1926 est confiée à Ernest Esclangon. Il y a laissé son nom à deux réalisations pratiques : une horloge à deux cadrans donnant le temps moyen et le temps sidéral par combinaisons d'engrenages et surtout l'horloge parlante mise en service le 14 février 1933.

En parallèle de la direction de l’Observatoire de Paris, Ernest Esclangon poursuit ses recherches dans les domaines de la réfraction astronomique, le crépuscule, les comètes, les anneaux de Saturne, l’énergie rayonnante solaire, les éclipses, les mesures de longitude, l’entraînement du support dans les observations d’un pendule, la synchronisation électrique des pendules, les horloges astronomiques à temps moyen et sidéral, la définition du temps, les aurores boréales, la rotation de la galaxie, l’expansion de l’univers ainsi que la possibilité de déterminer l’orbite d’un astre, planète ou comète par trois observations, le vol plané sans force motrice et encore la relativité généralisée. Outre ses nombreuses publications, Ernest Esclangon réalise également en 1932 une série d'émissions radiophoniques sur « La place de l'astronomie française dans l'étude des étoiles », la « Classification des étoiles », « Les étoiles nouvelles », « Le système solaire », « Les comètes », « Les radiations cosmiques », « La spectroscopie ».

Professeur d’astronomie, il donne par ailleurs des cours à la Sorbonne entre 1930 et 1946.

En 1933 et jusqu’en juin 1935, Ernest Esclangon exerce la présidence de la Société astronomique. En 1935, il est élu pour trois ans Président de l’Union Astronomique Internationale et préside le congrès de Stockholm de 1939. L’Académie des sciences l’accueille dans sa Section d’Astronomie dès 1929 et lui confie sa présidence en 1942. Ernest Esclangon est également membre de l’Académie de médecine en 1930. Puis en 1932, il est associé à la Royal Astronomical Society. Après être entré au Bureau des longitudes en 1932, Ernest Esclangon en devient le président de 1936 à 1937.

Autre(s) instrument(s) de recherche Calames : voir le catalogue
Documents en relation

Observatoire de Paris :

Bibliothèque de l'Observatoire de Paris : Fondation Dina. Correspondances d'André Danjon, Charles Fehrenbach, papiers d'André Couder

Bibliothèque de l'Observatoire de Paris : Ms 1060 I A : correspondance générale (1816-juin 1929). Le dossier de l’année 1929 comprend les candidatures à la direction de l’Observatoire de Paris dont les titres et travaux d’Ernest ESCLANGON : Archives de l'Observatoire de Paris (1816-1929)

Bibliothèque de l'Observatoire de Paris : Ms 1062 et Ms 1060/II-F : Archives du Bureau International de l'Heure (B.I.H.) et de l'International Earth Rotation Service (I.E.R.S.)

Archives nationales :

- F/17/21895-F/17/29294 : Fonctionnaires de l’Instruction publique et des Beaux-Arts. Dossiers personnels (1880 à 1968).

- AJ 5977 : Dossiers individuels du personnel enseignant et administratif de l’Académie de Paris (né entre 1870 et 1905 environ).

Informations sur l'instrument de recherche

Auteur(s) Observatoire de Paris. Bibliothèque. Section de Meudon
Intitulé Observatoire de Paris. Bibliothèque. Section de Meudon - Ernest Esclangon (1876-1954). Archives
Éditeur Bibliothèque nationale de France
Date de la version électronique 31/05/2022
Date de modification de la version électronique 16/05/2024
Langue(s) Catalogue rédigé enfrançais
Permalien https://ccfr.bnf.fr/portailccfr/ark:/16871/006FRFONDS-920482302-tRi
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