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Armand Lambert (1880-1944). Archives

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Modifié le : 16/05/2024

Présentation globale de la collection

Etablissement de conservation
Observatoire de Paris. Bibliothèque. Section de Meudon
Titre Armand Lambert (1880-1944). Archives
Résumé Archives relatives à la carrière d'Armand Lambert à l'Observatoire de Paris
Type(s) de fonds

Fonds CollEx

Fonds particulier

Type(s) de document(s)

Archives

Date 1911-1934
Langue français
Thème(s)

Astronomielien

Astronomie -- Observationslien

Mécanique célestelien

Étoiles -- Catalogueslien

Géographie mathématiquelien

Mathématiqueslien

Géodésielien

Personne(s) liée(s)

Lancelin, François (1863-1930)lien

Importance matérielle Volume total : 0.1 ml
Accroissements Fonds clos
Traitement du fonds

Catalogué

Informations sur le traitement

- 02 AO : fonds de la direction de l’Observatoire de Paris de 1929 à 1944 sous Ernest Esclangon et intérim d’Armand Lambert (1880-1945).

- Ms 1062 : Fonds du Bureau International de l'Heure (B.I.H.) (1918- 1988).

- Ms 1131 : Coupures de presse relatives à l'Observatoire de Paris et au B.I.H. (1938-1955).

- Inv.I.1486 : portrait d’Armand Lambert [vers 1920-1930].

- Inv.I.1807 : groupe d'astronomes à bord du transatlantique Lafayette en route pour l'Assemblée Générale de l'UAI à Cambridge (août 1932).

Présentation du contenu Le fonds, très succinct, est composé des manuscrits de publications d’Armand Lambert. Il comprend des travaux de rédaction d’ouvrages ou d’articles, de traduction ainsi qu’un cours d’astronomie. Un petit dossier porte par ailleurs sur le décès de François Lancelin.
Biographie ou histoire

Armand Lambert est né le 19 avril 1880 à Neuilly-sur-Seine. Il est le fils de Bernard Lambert, négociant, et de Rosalie Stern. Armand Lambert est le benjamin d’une fratrie de cinq enfants.

Boursier de doctorat à la Sorbonne, il est reçu en 1905 au concours de l’agrégation des sciences mathématiques. Puis en novembre 1907, il soutient avec succès sa thèse de doctorat Sur le développement de la fonction perturbatrice des planètes. Le jury est composé de Paul Appell, président, Henri Poincaré et Jacques Hadamard.

Il entre à l'Observatoire de Paris comme élève astronome le 18 juillet 1906 sous la direction de Maurice Loewy. Pendant un an, il travaille au Bureau des calculs qui, à cette époque, centralise et révise les réductions des observations effectuées dans les divers services d'astronomie de position.

Le 1er avril 1908, il est nommé astronome adjoint. Puis il est choisi le 1er novembre 1919 par Henri Andoyer comme chargé de conférences d'astronomie et de travaux pratiques à la Sorbonne où il assurera des cours jusqu’à sa radiation des cadres en 1941. Après avoir dirigé le Service horaire de l’Observatoire de Paris, Armand Lambert devient, en 1927, chef du Service méridien et des longitudes et, en 1929, il est adjoint au directeur du Bureau International de l'Heure. Il est nommé astronome titulaire le 18 mai 1930.

Les travaux d’Armand Lambert ont été de trois ordres : les travaux théoriques et, particulièrement, de mécanique céleste ; les travaux d'observations astronomiques ; et le problème de l'heure et des longitudes. En collaboration avec Henri Andoyer, il publie un cours d'astronomie pratique à la Faculté des sciences. L'ouvrage forme la matière du cours dont il a été chargé à la Faculté des sciences de Paris. Il y traite des instruments et des méthodes d’observation, visuelles ou photographiques , ainsi que des éléments d’astronomie stellaire telle qu’étoiles doubles, mouvements propres, parallaxes, constantes de l’astronomie. Les derniers chapitres sont consacrés à l’astronomie géographique et à l’astronomie nautique.

En 1926, le Catalogue d’étoiles fondamentales de l’Observatoire de Paris est publié sous sa direction. Il comprend 1844 étoiles. Les observations sont poursuivies de novembre 1909 à avril 1914 au cercle méridien du jardin de l'Observatoire de Paris muni du micromètre dit « impersonnel » de Gautier. En 1932, en collaboration avec Fernand Moreau D'Uccle, il publie un catalogue de 784 étoiles de repère de la zone 18° à 24°. Ce travail est poursuivi avec la publication en 1940 d’un catalogue de 868 étoiles de repère de la même zone, qui constitue le complément du catalogue précédent.

Sur l'initiative du général Ferrié, le Bureau des longitudes avait retenu, dès 1921, un projet d'opérations tendant à établir un réseau mondial de positions géographiques répondant à la précision atteinte par la technique moderne des observations astronomiques et de la radiotélégraphie. Recommencées périodiquement, les opérations pouvaient fournir un apport à l'étude de la déformation des continents. Armand Lambert participe activement aux deux opérations internationales des longitudes organisées par le général G. Ferrié puis le général G. Perrier, en sa qualité de secrétaire de la Commission des longitudes par télégraphie sans fil de l’Union astronomique internationale (UAI). Membre d’une sous-commission d’étude, il contribue également à l’élaboration des instructions à l’usage des observateurs et au programme de l’opération. Il s’occupe tout particulièrement de ce qui est relatif aux observations méridiennes. Trois stations fondamentales sont choisies à la même latitude et à des distances mutuelles en longitude d'environ huit heures : Alger, San Diego et Zi-Ka-Wei. Armand Lambert est membre de la mission envoyée à l'observatoire d'Alger où il fait usage d’une lunette méridienne à micromètre impersonnel. Et il est chargé par le Bureau des longitudes de la centralisation des mesures tant astronomiques que radiotélégraphiques. La discussion d'ensemble est publiée dans un mémoire sous le titre La participation française à l'opération des longitudes mondiales. Le succès des opérations de 1926 conduit à une reprise des mesures en 1933 mais avec une envergure accrue puisque le nombre de station apportant leur coopération passe de 42 en 1926 à 71 en 1933. Lors de cette deuxième opération mondiale des longitudes, Armand Lambert est désigné chef de la mission d'Alger où il observe à la lunette Prin munie d’un micromètre impersonnel. Des résultats rapportés, il ressort que le déplacement séculaire relatif des continents Europe et Amérique est d'un ordre de grandeur inférieur à celui que prévoyait Alfred Wegener.

En 1928, au congrès de Leyde, il est décidé que le Bureau International de l’Heure soit placé à Paris sous l'autorité du Directeur de l'Observatoire de Paris. Armand Lambert est chef de ce service du 1er février 1929 jusqu'au jour de son arrestation (21 août 1943). Le nombre d’enregistrements journaliers des signaux horaires passe de 12 avant l’entrée d’Armand Lambert comme chef de service à 53 en 1941. A partir du 1er janvier 1932, l’heure définitive est publiée pour 10 émissions journalières de signaux horaires en utilisant la moyenne des résultats de 9 observatoires. Le matériel du BIH est modernisé, la commodité de réception améliorée et la précision de réception des signaux accrue grâce à l’augmentation de la longueur de l’enregistrement de la seconde. On introduit également dans les mesures la détermination du retard des signaux horaires dans les réceptions pour chaque enregistrement et de nouveaux appareils pour l’émission des signaux horaires sont construits.

Armand Lambert est le secrétaire général du Comité national d’astronomie et Vice-président de la Société astronomique de France (SAF). Il est par ailleurs membre du comité de patronage et membre du conseil d’administration de la société chronométrique de France.

Le 3 septembre 1939, l’Allemagne déclare la guerre à la France, et en juin 1940 la France accepte l’armistice avec l’occupation allemande de la zone nord du pays. La deuxième guerre mondiale ralentit considérablement l’activité de l’Observatoire de Paris. Ernest Esclangon, directeur de l’Observatoire de Paris, quitte Paris le 5 juin 1940 avec une partie du personnel pour se replier sur l’Observatoire de Bordeaux situé en zone libre. Pendant la seconde guerre mondiale, il était en effet impératif d'assurer la permanence du Service horaire. Celui de l'Observatoire de Bordeaux, récemment rééquipé, pouvait y pourvoir en cas de besoin. À l’Observatoire de Paris ne subsiste alors plus que le Bureau International de l’Heure (BIH) sous la direction d’Armand Lambert. Armand Lambert étant juif, Ernest Esclangon l’avait invité à se réfugier dans le Sud-Ouest, dans sa maison de Dordogne. Armand Lambert avait refusé pour assurer la permanence et la continuité du bureau, et rayé des cadres de l’Observatoire de Paris et de l’enseignement en 1941, il poursuit encore ses activités dans ce cadre. Arrêté le 21 août 1943 à son domicile, boulevard Arago, par la police parisienne, il est remis douze jours plus tard aux mains des allemands. Le général Perrier, membre de l'Académie des sciences, adresse en vain une protestation, signée par tous les membres de l'Académie des sciences, au maréchal Pétain et à la délégation française près la commission d'armistice de Wiesbaden. Emprisonné au camp de Drancy, il est déporté à Auschwitz le 2 septembre où il décède le 15 août 1944. Ignorant son décès, un arrêté du 21 octobre 1944 réintègre Armand Lambert dans ses fonctions d’astronome à l’Observatoire de Paris. Et dans sa séance du 26 mars 1945, l’Académie des sciences propose Armand Lambert comme candidat en deuxième ligne au poste de directeur de l’Observatoire de Paris. Le candidat placé en première ligne, André Danjon, occupera ces fonctions de 1945 à 1963. Il faut attendre le Bulletin horaire de janvier-avril 1946 pour avoir confirmation du décès d’Armand Lambert.

Une dalle à sa mémoire a été déposée au cimetière du Montparnasse.

Autre(s) instrument(s) de recherche Calames : voir le catalogue
Modalités d'acquisition Exceptée la liasse sur l’ouvrage Histoire des mathématiques depuis le Moyen Âge jusqu’à nos jours, pour laquelle nous n’avons aucune information sur les modalités d’entrée ; et le dossier relatif aux obsèques de François Lancelin, qui faisait partie des archives remises en septembre 2017 à la Mission archives de l’Observatoire de Paris par Philippe Esclangon, Danielle PANSU et Thérèse Theuvens, petits-neveux, d’Ernest Esclangon ; les archives ont été remises à l’Observatoire de Paris à une date inconnue par le secrétaire de la rédaction du Bulletin astronomique.
Documents en relation

Paris. Observatoire de Paris : Archives du Bureau International de l'Heure (B.I.H.) et de l'International Earth Rotation Service (I.E.R.S.)

Paris. Observatoire de Paris : Archives manuscrites du Bureau des longitudes

Archives Nationales

- F/17/21895-F/17/29294 : Fonctionnaires de l’Instruction publique et des Beaux-Arts. Dossiers personnels (1880 à 1968).

- AJ16 5977 : Dossiers individuels du personnel enseignant et administratif de l’Académie de Paris (né entre 1870 et 1905 environ).

Informations sur l'instrument de recherche

Auteur(s) Observatoire de Paris. Bibliothèque. Section de Meudon
Intitulé Observatoire de Paris. Bibliothèque. Section de Meudon - Armand Lambert (1880-1944). Archives
Éditeur Bibliothèque nationale de France
Date de la version électronique 31/05/2022
Date de modification de la version électronique 16/05/2024
Langue(s) Catalogue rédigé enfrançais
Permalien https://ccfr.bnf.fr/portailccfr/ark:/16871/006FRFONDS-920482302-bpl
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