Ville de Paris. Concours musical de 1900-1903. Rapport présenté au nom du jury chargé du classement des partitions. M. Samuel Rousseau, rapporteur

Né le 28 octobre 1865 à Toulouse, Pierre Kunc est le troisième enfant et premier fils de la famille. Il fait ses études en licence de lettres puis à l'école de musique classique et religieuse fondée à Paris par Niedermeyer, et enfin au conservatoire de Paris entre 1890 et 1893. À sa sortie du conservatoire, il obtient le poste d'organiste et de maître de la cathédrale Saint-Louis de Versailles. En parallèle, il occupe la fonction de secrétaire général des concerts Lamoureux entre 1894-1898. À la mort de son père en 1895, Pierre reprend temporairement la direction de la revue Musica Sacra.

L'ensemble de sa carrière se déroule à Paris, en tant que professeur de piano et d'orgue (notamment de l'École Sainte-Geneviève de 1899 à 1925), organiste, maître de chapelle ou encore chef de chœur dans différents établissements religieux. Il y est également critique musical et théâtral, en collaborant notamment au Monde musical ou au Guide musical de Bruxelles. Malgré son ancrage parisien, Pierre reste attaché à ses origines, et compose des œuvres liées à sa région natale comme la Symphonie pyrénéenne (prix Marmontel de 1913) ou encore Été pastoral composé en 1903 (inédit, Prix de la Société des compositeurs de 1903). Pendant l'entre-deux-guerres, il se laisse influencer par les nouveaux rythmes américains et écrit de la musique sous le pseudonyme de Germain du Touch.

Compositeur de musique liturgique (chœurs, motets, cantiques ou messes) mais aussi de mélodies, musique de chambre, symphonique ou lyrique, il a été joué de son vivant par des orchestres parisiens, de province et même à l'étranger. Certaines de ses œuvres feront l'objet de prix, dont le prix Joubert 1937 de la SACEM qui récompense l'ensemble de son travail d'organiste, de musicien d'église, de même que ses nombreux arrangements, adaptations ou transcriptions de musique religieuse.

Après deux mariages (avec Jane Gillet en 1901 et Elisabeth Tournier en 1915, toutes deux issues du milieu musical), il meurt veuf et sans enfant le 29 décembre 1941 à Toulouse.