Le Coran (texte arabe)

La Bibliothèque de la ville de Langres, installée au premier étage de l'hôtel de ville, a été fondée le 1^er septembre 1773 par le chanoine Le Gros, qui affecta à sa dotation une somme de 7,000 livres et rédigea un règlement pour son administration et la composition de son bureau ; mais elle ne fut ouverte au public que le 23 mai 1786. Les lois révolutionnaires y firent entrer une assez grande quantité de livres provenant des établissements supprimés du district de Langres, non sans un prélèvement notable exercé par la Bibliothèque du district chef-lieu, c'est-à-dire de Chaumont. En 1812, elle comptait 3,060 volumes ; en 1856, 8,000 ; aujourd'hui, le nombre des livres peut atteindre 25,000 à 30,000. Sur ce total on compte seulement 138 manuscrits. La plupart ont été décrits assez minutieusement par M. Julien de La Boullaye, ancien bibliothécaire, dans une revue champenoise intitulée la Haute-Marne, publiée à Chaumont en 1856 (Cette description analytique a paru dans six numéros successifs de la Revue : n^os 1 à 5, p. 451-455 ; 6, p. 499-504 ; 7 à 20, p. 522-526 ; 11 à 15, p. 547-550 ; 16 à 22, p. 585-589 ; 23 à 58, p. 597-601) ; mais une refonte nécessaire a modifié les numéros donnés aux manuscrits par ce bibliothécaire. Une concordance permettra d'utiliser l'ancien catalogue.

Voici quelle est la provenance des principaux manuscrits de la Bibliothèque de Langres :

Auberive (Abbaye d'), n^o 69 ;

Courlée-lez-Langres (Église de), n^o 13 ;

Langres (Chapitre cathédral de), n^os 2, 6, 7, 8, 9, 10, 12, 52, 53, 54, 55, 58, 60, 61 ;

Langres (Évêché de), n^os 37, 51 ;

Langres (Dominicains de), n^os 1, 67 ;

Langres (Dominicaines de), n^os 70, 71 ;

Langres (Ursulines de), n^os 18, 19, 20, 72 ;

Langres (Église Saint-Amâtre de), n^o 62 ;

Langres (Église Saint-Martin de), n^os 14, 64 ;

Langres (Église Saints-Pierre et Paul de), n^os 15, 16, 17, 63, 66, 68 ;

La Romagne (Commanderie de), n^o 73 ;

Collection Guyot de Giey, n^os 4, 40, 88 ;

Collection Adelestand de Massey, n^os 96-108 ;

Collection de Montrol, n^os 111, 112, 114, 115, 116, 117, 118, 119, 120, 121, 122, 123, 124, 125, 126, 127, 128, 129, 130, 131, 132, 133, 134.

122 manuscrits appartiennent comme date aux XVI^e-XIX^e siècles, les 16 autres aux XIII^e-XV^e siècles ; voici le détail de ces derniers :

XIII^e siècle, n^o 37 ;

XIV^e siècle, n^os 1, 5, 52, 54 ;

XV^e siècle, n^os 2, 3, 4, 6, 9, 11, 13, 64, 65, 66, 85.

Outre l'étude que leur a consacrée M. de La Boullaye, dans la revue la Haute-Marne, les manuscrits de Langres ont fait l'objet d'une série de notices insérées par M. l'abbé L. Marcel, préfet des études au petit séminaire de Langres, dans ses Livres liturgiques du diocèse de Langres, publiés en 1892 (Paris-Langres, 1 vol. in-8^o de xx-354 pages. Voici la concordance des n^os du catalogue avec les notices de M. l'abbé Marcel. Numéros des manuscrits de Langres : 2 (XLVII), 4 (XLIII), 5 (XXVIII), 6 (LVII), 7 (LXXIV), 8 (LXXV), 9 (LXV), 10 (LXXIX), 11 (LV), 12 (LX), 13 (XLI), 14 (LXXXVII), 15 (LXXII), 16 (LXXXII). On trouvera en outre la notice des mss. 19, 18 et 20 à la note 2 de la page 102, et celle du ms. 17, à la note 2 de la page 104). Tous mes remerciements à cet auteur érudit, dont l'obligeance, unie à celle du bibliothécaire M. Baudouin, m'a singulièrement facilité la rédaction de ce catalogue (Depuis que ces lignes ont été écrites, un incendie, survenu dans la nuit du 5 au 6 décembre 1892, a anéanti le Palais de justice et l'Hôtel de ville de Langres, et avec eux la totalité des archives judiciaires et municipales, ces dernières d'un grand intérêt. Les manuscrits et deux ou trois voitures de livres de la Bibliothèque ont seuls échappé à ce désastre).

Jules GAUTHIER.