Conseil national des femmes françaises (CNFF)

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Brunschvicg, Cécile (1877-1946)

Conseil National des Femmes Françaises (CNFF)

Catalogué

Le fonds CNFF présente des lacunes importantes tant au niveau de la couverture temporelle de la vie de l’association que parfois sur le plan des informations à disposition sur ses activités ou son fonctionnement. Néanmoins, ces sources papiers permettent de connaître davantage la vie interne et les revendications d’une association travailleuse, réformiste, discrète, peu présente sur la scène médiatique.

Nous signalerons notamment, la ressource précieuse que nous semble être la collection, certes incomplète, des bulletins publiés par le CNFF entre 1955 et 1978 pour l’étude de la vie de l’association à cette période.

Fondé en 1901 en tant que branche française d’une organisation féminine internationale non gouvernementale nommée le Conseil international des femmes, le Conseil national des femmes françaises est une association bénévole non mixte.

Le CNFF est né du besoin d’aborder une réflexion sur les femmes délaissées par l’opinion commune et les gouvernements. Constituée en fédération d’associations féminines pour unir les forces dispersées, l’association admet par ailleurs des membres à titre individuel. Elle revendique un caractère neutre, apolitique par le passé, multipolitique aujourd’hui.

L’objectif de l’association est d’améliorer la situation des femmes dans la famille et la société. Le CNFF porte un intérêt particulier aux travaux législatifs et attache son nom au réformisme. La fédération est envisagée comme un instrument d’étude et une structure capable d’exprimer les aspirations féminines.

La réflexion de ses membres se développe dans différents groupes de travail, notamment des commissions thématiques instituées par décalque sur le modèle du CIF ou en fonction de besoins ponctuels nationaux. Les commissions Législation et Travail du CNFF furent particulièrement actives.

La fédération participa à l’effort pour obtenir de nombreux nouveaux droits pour la femme (suffrage et éligibilité des femmes, admission des femmes à tous les concours et diplômes à égalité avec les hommes, droit de la femme au travail, protection de l’enfant…).

Les militantes socialement, économiquement et culturellement privilégiées, d’une moyenne d’âge relativement élevée endossent le rôle d’éclaireuses vis-à-vis de deux pôles, la société civile et les pouvoirs publics, entre lesquels elles souhaitent assurer un relais.

L’association, aujourd’hui plus que centenaire, doit en partie sa longévité à la réalisation imparfaite de ses objectifs, à savoir notamment, obtenir l’égalité concrète des droits et des responsabilités entre les hommes et les femmes dans la famille et la société, faire entendre et prendre en considération des revendications féminines.

Parce que ses démarches fermes et patientes s’entourent de discrétion, que son public ciblé est essentiellement restreint et cultivé et que sa parole choisit de rester objective, positive et de bon ton en toutes circonstances, le CNFF n’attire pas sur lui l’attention du grand public auprès de qui il reste largement inconnu.