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Fonds Jules Vian

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Modifié le : 03/12/2020
Intitulé de l'instrument de recherche Bibliothèque scientifique du Muséum d'histoire naturelle de Nantes. Inventaire du fonds Jules Vian
Cote 229 Z 1-13
Titre Fonds Jules Vian
Origine Jules Vian (5 mai 1815 - 19 février 1904)
Date 1839-1935
Langue français, anglais, allemand
Support Papier
Importance matérielle 8 boîtes
Biographie ou histoire

Fils d'André Thomas Vian, marchand drapier, et de Marie Catherine Désirée Desrues, Jules Alfred Denis Vian naît à Houdan, dans le département de la Seine-et-Oise, le 5 mai 1815. La famille de Jules Vian cultive une profonde sympathie envers la Russie, ainsi que l'évoque Jules Vian dans une lettre envoyée au président du Congrès international de zoologie de Moscou, datée de 1892, en raison de l'anecdote suivante. Un soir de 1815, comme Jules Vian était en nourrice dans un village de la forêt de Rembouillet et ses parents revenaient de lui rendre visite, ils furent arrêtés par une patrouille et menacés d'être fusillé, accusés à tort d'avoir tiré sur ses agents. Ils croisèrent alors un officier russe, qui grâce à son ordonnance, leur permit de regagner la ville en toute sécurité. Ainsi conclut-il : "Mes parents n’ont pas revu cet officier dont le régiment quittait le pays le lendemain, mais ils ont conservé de sa protection une reconnaissance inaltérable, qui dans ma famille et chez nous enfants, s’est étendue sur toute la nation russe" (229 Z 13).

Passionné d'ornithologie depuis l'enfance, Jules Vian commence sa collection ornithologique en 1840, date à laquelle il tue son premier oiseau, un râle-de-genêt tué à Saint-Lucien, près de Houdan, le 9 octobre. En parallèle, Jules Vian entreprend des études de droit, à la suite desquelles il occupe la fonction d'avoué du Tribunal civil de la Seine à Paris, de 1842 à 1854.

A partir de 1861, Jules Vian publie de nombreux travaux ornithologiques. Il compte notamment parmi ses lecteurs, Louis Bureau, qui est alors âgé de 14 ans. Aussi, il tisse peu à peu une amitié étroite avec un autre ornithologue, le comte Amédée Alléon, après que ce dernier ait publié une étude sur l'aigle du Bosphore en 1868, analysée avec bienveillance par Jules Vian. Membre fondateur de la Société de zoologie de France, il est élu pour en être le premier président, en 1876. Il y fait la rencontre de Louis Bureau, installé à Paris dès 1874 pour y poursuivre ses études en médecine. Dans une lettre qu'il écrit aux enfants et petits-enfants de Jules Vian, en 1932, Louis Bureau définit ce dernier comme celui "qui a guidé [ses] premiers pas dans l'ornithologie" (229 Z 9). En 1875, Louis Bureau l'accompagne lors de son voyage dans le Bosphore. Aussi, Jules Vian correspond avec de nombreux autres naturalistes français, dont Emile Deyrolle - entomologiste et éditeur parisien qui repris, en 1866, le magasin d'histoire naturelle Deyrolle fondé par son père Achille, en 1831 -, le docteur Henri Marmottan - membre de la Société de zoologie -, Jules Pierre Verreaux - botaniste et ornithologiste -, Alphonse Milne-Edwards - médecin et zoologiste - ou encore Antoine-Fortuné Marion - naturaliste provençal -, et étrangers tels que le comte italien Hercule (Ercole) Turati, le professeur norvégien Robert Colett, l'ornithologiste allemand Heinrich Gätke, l'américain Thomas Mayo Brewer, ou encore le polonais Konstantin Tyzenhaus considéré comme l'un des fondateurs de l'ornithologie moderne.

En 1894, Jules Vian est nommé président honoraire de la Société de zoologie de France. En 1883, il est nommé officier d'Académie de l'Instruction publique.

Lorsque Jules Vian s'éteint le 19 février 1904, à Paris, sa collection ornithologique est riche d'environ 2 000 spécimens montés, dont une partie est conservées dans un bâtiment neuf et construit à cet effet à Bellevue, près de Paris. Ses collections ornithologiques et oologiques sont léguées au Muséum d'histoire naturelle de Nantes ; en août 1905, Louis Bureau, alors conservateur du Muséum, procède à leur déménagement. Ses enfants, Paul Vian et Julie Collardeau du Heaume conservent quelques spécimens, dont le Grand pingouin - l'un des rares spécimens de cette espèce disparue au milieu du XIXe siècle -, conservé monté et sous cloche chez cette dernière. Raphaël Blanchard, membre important de la Société de zoologie de France avait autrefois conseillé à Jules Vian d'en faire don au Muséum. Il est finalement offert au Muséum par ses héritiers, en 1935.

Présentation du contenu Le fonds Jules Vian contient de la correspondance avec de nombreux naturalistes et ornithologues français et étrangers, de 1851 à 1903. Il contient aussi les catalogues de ses collections d’œufs d'oiseaux et d'oiseaux, des archives relatives au legs de ses collections de 1905 et au don du Grand Pingouin en 1935, ainsi que de nombreuses notes concernant ses recherches ornithologiques (notes d'observations, croquis, études bibliographiques...), ainsi que la taxidermie (notes, catalogues de ventes de fournitures, correspondance, factures...) et relatives à ses publications dans des revues spécialisées.
Classement

229 Z 1 : Correspondance

229 Z 2-9 : Collections

229 Z 10-12 : Travaux de recherche

229 Z 13 : Manifestations scientifiques

Historique de la conservation Le fonds Jules Vian est conservé au sein de la bibliothèque scientifique du Muséum. Il a été classé en 2020, dans le cadre du projet de signalement des archives des conservateurs et des personnalités scientifiques du Muséum dans le Catalogue général des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France.
Accroissements Fonds clos.
Documents en relation

Archives municipales de Nantes (conservées au Muséum d'histoire naturelle de Nantes) : 

  • 2 R 856-891 : archives produites et rassemblées par le conservateur Louis Bureau, dont sa correspondance (2 R 857), ses carnets de voyage en Orient (2 R 860) et l'acquisition du Grand pingouin (2 R 872).
Bibliographie CHANSIGAUD Valérie, Histoire de l'ornithologie, Paris, Delachaux et Niestlé, 2014, 379 p. 
HONDT Jean-Loup d', "La Société zoologique de France : 120 ans d'histoire et d'activité scientifique", dans Bulletins de la Société de zoologie de France, 122, n° 3 (1977), pp. 213-221. 
HONDT Jean-Loup d', "Histoire de la Société de zoologie de France. Son évolution et son rôle dans le développement de la zoologie", dans Société de zoologie de France, Revue française d'aquariologie et d'herpétologie, 16e année, n° 3 (1989), pp. 65-99. 
Bulletins de la Société de zoologie de France, [en ligne], disponibles sur : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34349304n/date. 
Conditions d'accès Archives consultables sur rendez-vous.
Conditions d'utilisation Toute publication de documents inédits doit être notifiée à l'établissement.
Citer sous la forme Bibliothèque scientifique du Muséum d'histoire naturelle de Nantes, fonds Jules Vian.

Informations sur l'instrument de recherche

Auteur(s) Bibliothèque scientifique du Muséum d'histoire naturelle de Nantes
Éditeur Bibliothèque nationale de France
Date de la version électronique 2019
Langue(s) de l'instrument de recherche Catalogue rédigé en français
Notes
Permalien https://ccfr.bnf.fr/portailccfr/ark:/16871/005FRCGMNOV-441095105-kzC
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