Lettres de l'abbé Jean Mauriac

Lettres de Jean Mauriac, l'abbé à son frère Raymond Mauriac :

1) 1900. Lettre de jeunesse. Evoque ses promenades au Jardin public avec François Mauriac encore enfant en fait un portrait touchant : "Quelle nature intéressante que la sienne et qu'il est grand son petit coeur !" Il évoque les souffrances de l'adolescence : "Quand il souffrira pour de vrai, lorsque les instincts passionnels de la puberté jetteront dans ses amours cette note désespérante que nous commençons à éprouver, nous autres. Oh ! Alors il se taira.". Jean souffre du "manque de confiance que maman professe à [son] égard". "Si elle savait seulement combien je l'aime ! ...Aussi je déteste la famille !", il semble se méfier de l'amitié "il faut se suffire à soi-même", il conseille à son frère aîné de se méfier des dangers des relations avec les femmes et l'encourage à partager avec lui ses sentiments. Evoque 2 refuges, la foi (évoque sa confession) et la raison, " C'est la première des forces que la science, en même temps que la première distraction."

2) 1904. Engagement de Jean dans la vocation de prêtre. "Le christianisme est ce que l'on en vit". Il est en voyage avec François et sa mère, Claire Mauriac. "Maman est calme et François est aussi peu grincheux que possible". En-tête : Grand Hôtel Liège, Place Verte & Place St-Lambert. G Becker-Berger...

3) 1904 ? Raymond écrit du Séminaire St Sulpice - Issy. A le soucis de la sincérité dans ses lettres. "dévouement le plus absolu et le plus affectueux" envers Raymond. Evoque son engagement "je dois travailler à faire miennes toutes les souffrances... de mon prochain. C'est là toute la raison d'être du grand sacrifice que j'ai fait d'une femme aimante et belle et d'un foyer heureux et béni..." Félicite Raymond pour ses fiancailles avec Antoinette.

4) 1906 ? Félicite Raymond pour son diplôme de Docteur en droit "ce n'est pas la fortune mais c'est un titre". Est en vacances avec François et leur mère. "François et moi sommes dans la stupéfaction de notre bonne humeur réciproque..."

5) 1920 ? datée de la Fête des morts qui est respectée par les paysans. Remercie Raymond de s'occuper de ses affaires immobilières. Jean est "curé de campagne" et éprouve la solitude. "tant de ténèbres et tant de silence.". En-tête : Bommes par Sauternes (Gironde).

6) Malagar, 17 août 1939, Raymond est intervenu avec un avocat pour son frère dans une procédure face au conseil des Prof[esseurs]. Craint d'avoir une responsabilité dans une affaire liée à son exercice auprès des écoles. En-tête : L'Aumonier des Lycées.

7) 1945 ? Il vit dans les Basses Pyrénées "au milieu d'une aimable et bonne population", "un de ces merveilleux été qui nous font aimer le Dieu qui nous les donne". Thème de la C.P. Hélétte, vue générale.

8) Sans date. Evoque l'Abbé Deluc, la tristesse de sa solitude. "L'isolement du coeur comme j'en souffre...quelque chose comme un sanglot qui ne veut pas sortir m'étrangle affreusement...", "j'éprouve le besoin de décharger mon coeur dans celui d'un ami", "Je sais nous ne valons que par le sacrifice..." évoque "les choses épouvantables qui se passent entre votre onscience et vous".

Lettre à ses nièces :

9) Sans date; Envoie ses étrennes avec un petit discours ironique sur l'argent "comptez sur la générosité pleine d'imprévu et de fantaisie de votre oncle". En-tête Bommes par Sauternes (Gironde).

Lettre à Antoinette Mauriac :

10) Remercie sa belle-soeur d'un travail qui concerne le service de Dieu.

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