Accueil CCFr  >   EADC Lettres, écrites par Henri Charvet[Auteur] ; Monsieur, Madame Roudier et Monsieur, Madame Colin (faire-part du mariage de leurs enfants) ; Noël Ferragut[Auteur] ("Commis des Postes et Télégraphes en congé", 1 lettre et 1 télégramme) ; Madame Eugène Pelletan[Auteur] (faire-part pour l'enterrement de son mari) ; Madame veuve Léopold Galpin [Auteur](faire-part du décès de son mari) ; Veuve Pierre Carron[Auteur] ; coupures de presse du "Figaro" et de la "Justice" ; Richard Cugnet[Auteur] ;Triffe ; Truchet ("Comité Agricole de Saint-Jean de Maurienne", 1 lettre et 1 extrait du Registre des Délibérations) ; Casimir-Perier[Auteur] (sous-secrétaire d'Etat au Ministère de la Guerre) ; Jules Morin[Auteur] (faire-part du décès de sa mère) ; Monchaux ; Antoine Carret[Auteur] (père, 1 lettre et 2 coupures de presse) ; Dufros (?, instituteur) ; A. Cadoux[Auteur] ; E. Fros[Auteur] (?)
Ajouter aux favoris Imprimer cette page (nouvelle fenêtre)

Lettres, écrites par Henri Charvet

Ajouter au panier ExporterFichier PDF de l'instance
Modifié le : 05/06/2024 10:03:13

Présentation globale de la collection

Etablissement de conservation
Médiathèque Jean-Jacques Rousseau. Chambéry, Savoie Voir tous les inventaires
Tous les inventaires
Intitulé de l'instrument de recherche Inventaire du fonds Jules Carret (1844-1912)
Cote MSS B 536 à SAV C 909
Titre Fonds Jules Carret (1844-1912)
Date XIXe-XXe siècle
Langue français
Importance matérielle 73 boites
Biographie ou histoire

Jules Carret, une jeunesse curieuse

Jules Carret est né le 10 janvier 1844 à Aiguebelle. Il déménage avec sa famille l'année suivante à Chambéry. Il est décrit comme un enfant curieux, une qualité qui l'accompagne toute sa vie durant, mais aussi turbulent, passionné d'algèbre et de trigonométrie, et ayant un parcours scolaire plutôt entrecoupé, pour ce fils de pharmacien en quête de réponses sur le monde. Pourtant, ses parents le destinent à une carrière militaire, un choix qui l'éloigne de ses intérêts intellectuels. C'est après avoir fréquenté l'Académie de Gêne pendant 10 ans, qu'il intègre l'Académie d'armes savantes de Turin de 1859 à 1860. A la suite la mort de sa mère et de ses sœurs, Carret plie bagage et déserte, pour rejoindre Garibaldi et son armée de volontaires. Ils veulent chasser les Bourbons du royaume des Deux-Siciles et le confier à Victor-Emmanuel II. C'est lors de cette expédition que Jules Carret se blesse et se voit contraint de quitter Naples. Il rejoint son frère aîné François à Paris, qui y fait des études de médecine. C'est ainsi que le futur docteur Carret rejoint en 1893, la Faculté de médecine de Paris, qui se révèle être un tournant pour ce jeune homme en quête d'une vie intellectuelle plus épanouie. Il y trouve des réponses claires, de la rigueur, logique et exactitude, particulièrement en cours de sciences, véritable cœur de toutes ses passions. En 1869, Carret est admis docteur en médecine.

Jules Carret, grand partisan des presses

Les études de Carret sont certes accaparantes mais c'est sans compter l'énergie intarissable de l'étudiant, qui se voit attirer par le monde des presses, dans un voyage qui durera toute sa vie. En effet, le jeune étudiant publie de nombreux articles scientifiques, littéraires et surtout, politiques. Il écrit notamment dans les journaux Ecole de France, Rive Gauche, Critique et Courrier de France. Puis conjointement à ses débuts en politique, Carret sait user de ses talents journalistiques pour diffuser ses idéaux et ses campagnes. Dès 1870 et ce, jusqu'en 1896, il fonde de plusieurs journaux : L'indépendance de Savoie ; La Savoie Républicaine ; La Savoie Radicale ; Franc Parleur.

Jules Carret, la vie d'un médecin investi, combattant diligent et d'un politicien qu'on ne peut faire taire

La politique tient une place importante, si ce n'est majeur dans la vie de Jules Carret. Déjà, jeune adulte, il montrait un déterminisme assuré lors de sa participation à l'expédition des Mille aux côtés de Garibaldi, dans une volonté farouche de préserver le régime sarde, puis une nouvelle fois, en étudiant de la capitale de l'Empire, il écrit infatigablement article après article et montre un caractère de fer dans son opposition aux idées et ambitions portées par Napoléon III et son gouvernement. Une verve qui lui vaut d'être inculpé d'attroupement puis de complot contre la sûreté de l'État et interné à deux reprises à la prison de Mazas. C'est le doyen de la Faculté, Mr Wurtz, qui l'en sortira pour qu'il puisse défendre sa thèse de médecine. Ainsi, après un voyage d'apprentissage en Angleterre, il revient s'installer à Chambéry en 1870. Une année charnière pour Carret qui ne démérite pas. En effet, la guerre contre la Prusse occupe toute les pensées et Carret qui préfère voir la France aux mains des prussiens que d'avoir Napoléon sur le trône de France, pour reprendre ses mots, clame en temps troublé haut et fort « Vive la République ! ». Malgré ses griefs contre l'empereur, Carret entend défendre les intérêts de la France et rejoint un corps franc, les Chasseurs des Alpes, sous la tutelle de Garibaldi, l'ami d'hier, pour reprendre les territoires occupés. Le docteur est alors fait prisonnier, mais survie avec son régiment de la quatrième brigade de l'armée des Vosges. Toujours pas en reste, Carret décide de rejoindre un comité formé pour venir en aide à tous les volontaires laissés pour compte dans cette guerre. Il donne des soins médicaux et s'occupe des démarches administratives de ces braves gens.

À 26 ans, Carret possède déjà un curriculum vitae impressionnant.

En parallèle, le docteur ne cesse jamais de pratiquer et en plus de cela, il organise des cours de médecine usuelle et d'hygiène. Son énergie semble toujours intacte. À partir de ces années-là, il conduit, pas moins de 14 campagnes électorales, soit 36 ans de mandats, sous les bannières du parti Communards. C'est un homme de terrain redoutable. À l'Assemblée, il siège avec les radicaux de gauche de la IIIe République. Anticléricale, anticolonialiste, athée, libre-penseur et franc-maçon, Jules Carret est assuré de trouver des opposants farouches et infatigables face à lui. Cela ne l'empêche pourtant pas de soutenir bon nombre de démarches libérales en faveur de l'éducation des filles, de l'ouverture d'écoles laïques, d'une meilleure formation des instituteurs, de la vulgarisation des connaissances, du droit des individus comme le droit à un divorce par consentement mutuel, de la recherche, etc.

C'est ainsi que dans la continuité naturelle de ces réformes, Jules Carret lance la création de la bibliothèque populaire circulante de Chambéry en 1873. Une initiative conjointement soutenue par la Société Savoisienne d'Histoire et d'Archéologie.

Jules Carret, l'archéologue et l'homme de science

Ce savant déjà bercé par la géographie et l'anthropologie, explore à partir de 1881, de nouvelles ambitions, précisément entre le Nivolet et Penay, à flanc de falaises, et achète la grotte qui porte aujourd'hui son nom qui devient un véritable chantier de fouilles entre 1885 et 1891, et s'accompagne de la construction d'une maison, en 1886. Il n'y séjourne jamais bien longtemps, et la maison sert plus de petit musée pour les futures collections. Le lieu est très humide, Carret écrit : "la pluie m'a persécuté".

Comme le relève Cécile Bétemps, les intentions de Carret ont été rédigées au sein des quatre Registre de la Doria conservés à la bibliothèque de Chambéry :

« Si j'ai entrepris les fouilles de la Doria et si je continue, c'est en partie parce que j'espère y trouver des preuves des mouvements lents du sol ; de la masse dite solide du globe et encore des indications touchants e sens de ces mouvements, aux diverses époques récentes de la géologie. » (10 mai 1889).

« Ce que je voudrais pouvoir écrire, c'est l'histoire de la grotte […]. À quel moment les hommes la visitèrent pour la première fois […], quelles races humaines succédèrent aux premières races […]. L'histoire de la grotte ainsi faite et basée sur de bonnes preuves aiderait beaucoup à la géologie, l'anthropologie et l'archéologie. Je m'aide de ces sciences à peine ébauchées pour atteindre la connaissance de l'histoire de ma grotte. » (12 juin 1891).

Ce chercheur qui n'a jamais cessé d'être curieux et de se laisser bercer par les sciences, a notamment écrit sur les axes polaires, où il explique que l'axe des pôles n'est pas fixe mais en mouvement. Il a également longuement travaillé sur le fonctionnement du cerveau et l'hérédité, en concluant que les travaux sur la « race pure » sont impossibles. Pour ce faire, il a communiqué avec nombre de scientifiques et de spécialistes de son temps : Georges Darwin, Elisée Reclus, les docteurs Bertillon, Topinard, Chervin, ou encore Emile Cartailhac. Son tempérament affirmé et son art oratoire provoque l'admiration de son auditoire, qui aujourd'hui encore peuvent admirer la pertinence de ses mots sur les murs de la salle Jules Carret de la bibliothèque de Chambéry :

« À mon sens, l'avenir appartient aux nations qui se hâteront le plus de donner l'instruction aux filles. » (1897).

Présentation du contenu Le fonds est composé des archives de Jules Carret, soit ses cahiers personnels, sa vaste correspondance, ses papiers personnels, graphiques, dossiers personnels, brochures, journaux et coupure de presse.
Modalités d'acquisition Jules Carret fait des dons à la ville dès 1891, puis une délibération du Conseil municipal du 24 juin , accepte son legs à la bibliothèque municipale.
Bibliographie Bétemps, Cécile, Jules Carret [1844-1912], un enfant de chez nous, In : Connaître, n° 53, automne-hiver 2013, pp. 46-49.
Bétemps, Cécile, Hommage à un archéologue de son temps, Jules Carret (1844-1912), recontres archéologiques, Les Dossiers du Musée Savoisien : Revue Numérique [en ligne], 2015.
Prats, Brigitte, Jules Carret : 1844-1912. Un notable chamberien sous la troisième république, Chambéry : Université de Savoie, 1979.
Conditions d'accès L'accès aux collections patrimoniales est libre d'accès après avoir fait l'objet d'une demande en salle de lecture.
Conditions d'utilisation Toute publication de documents inédits doit être notifiée à l'établissement.
Citer sous la forme Bibliothèques municipales de Chambéry, MSS X, f. Y.

Informations sur l'instrument de recherche

Auteur(s) Médiathèque Jean-Jacques Rousseau de Chambéry
Éditeur Bibliothèque nationale de France
Date de la version électronique 2024
Langue(s) de l'instrument de recherche Catalogue rédigé en français
Permalien https://ccfr.bnf.fr/portailccfr/ark:/16871/005FRCGMNOV-730656101-72H
Présentation du contenu
Titre Archives du médecin et député Jules Carret, 1844 - 1912 : Correspondance
Date XIXe-XXe siècle
Importance matérielle 37 boites
Autres caractéristiques matérielles Chambérylien[5050]
Description du contenu
Cote SAV C 604
Titre Lettres
Date 1884-1885
Importance matérielle 24 dossiers
Catalogue général des manuscrits
Division :  DOSSIER 8 Importance matérielle :  25 pièces Présentation du contenu : Au sujet de politique (Jules Carret sollicité en sa qualité de Député pour des réclamations diverses).
Division DOSSIER 8
Titre Lettres, écrites par Henri Charvet[Auteur] ; Monsieur, Madame Roudier et Monsieur, Madame Colin (faire-part du mariage de leurs enfants) ; Noël Ferragut[Auteur] ("Commis des Postes et Télégraphes en congé", 1 lettre et 1 télégramme) ; Madame Eugène Pelletan[Auteur] (faire-part pour l'enterrement de son mari) ; Madame veuve Léopold Galpin [Auteur](faire-part du décès de son mari) ; Veuve Pierre Carron[Auteur] ; coupures de presse du "Figaro" et de la "Justice" ; Richard Cugnet[Auteur] ;Triffe ; Truchet ("Comité Agricole de Saint-Jean de Maurienne", 1 lettre et 1 extrait du Registre des Délibérations) ; Casimir-Perier[Auteur] (sous-secrétaire d'Etat au Ministère de la Guerre) ; Jules Morin[Auteur] (faire-part du décès de sa mère) ; Monchaux ; Antoine Carret[Auteur] (père, 1 lettre et 2 coupures de presse) ; Dufros (?, instituteur) ; A. Cadoux[Auteur] ; E. Fros[Auteur] (?)
Date décembre 1884
Importance matérielle 25 pièces
Présentation du contenu Au sujet de politique (Jules Carret sollicité en sa qualité de Député pour des réclamations diverses).
Retour en haut de page