La Société médicale de Chambéry. Réglements et statuts dressés pour l’institution du Collège de médecine de la ville de Chambéry

La Société médicale de Chambéry est officiellement approuvée avec l'accord du ministre de l'Instruction publique, Carlo Boncompagni di Mombello (1804-1880) et surtout le soutien de Charles-Albert, Roi de Sardaigne, duc de Savoie et prince de Piémont (1798-1849), une année avant la mort du roi.

La société énonce ses objectifs dans le premier article de ses statuts:

"la science, l'honorabilité et les intérêts matériels du corps médical". Pour sa première formation, la société est composée de tous les « Médecins et Chirurgiens de Chambéry réunissant les conditions exigées par l'art. 7 et par le paragraphe 2 de l'art. 9, et qui ont souscrit à son établissement ».

Lorsque la société médicale de Chambéry a été constituée et le bureau organisé, les membres soussignés, fondateurs de cette société, ont payé entre les mains du Trésorier leur droit de diplôme. Soit, MM. Guilland père, Rey, Revel, Borson, Domenget, Odel, Mollard, Charles, Burdin, Gotteland, Chevallay, Besson, Mollard Léon, Rosset, Carret (très certainement le père de Jules Carret, Antoine Carret, pharmacien), Guilland fils. La lettre du Ministère de l'Instruction publique, est envoyée depuis Turin, le 25 juillet 1848. Elle est adressée à "Monsieur le Chevalier Chef du Conseil de la Réforme à Chambéry". Le 6 mai 1885, une révision des statuts est opérée : Statuts de la Société Médicale de Chambéry établis en 1848 et révisés en assemblée générale le 6 mai 1885. Chambéry, imp. Bottero, Drivet & Ginet successeurs, 1885 (MSS B 336).

Signés à ce moment-là par : Dr Jarrin, président ; Denarié oncle, vice-président ; Masson, secrétaire ; Massolaz, secrétaire archiviste ; Perrotin, trésorier ; Besson ; Grand ; Veyrat ; Chiron ; Denarié neveu.

Ce fonds met en lumière les fonctions primordiales qui composent les sociétés savantes : l'importance de la transmission du savoir et la mise en place d'un laboratoire de connaissances. Cet objectif professoral est incarné par les manuscrits suivants : Cours de pharmacie par François Guillaume Roüelle apoticaire de Paris (MSS A 396), De l'accouchement en general (MSS A 397), Cours de matière médicale de Mr Antoine Petit docteur en médecine de la faculté de Paris par Antoine Petit (MSS A 398) et le Traitté des maladies de poitrine par le Celebre Monsieur Astruc professeur en médecine et démonstrateur au College Royal (MSS B 404).

Puis, vient l'effusion du laboratoire de connaissance de la Société, entretenu majoritaire par Frédéric Brunier d'Aiguebelle (1809-1862), fils de Jacques Brunier, docteur en chirurgie et en accouchement de l'Université de Louvain, où il eut pour maître et ami son compatriote, le Dr Baud. Il a écrit plus d'une dizaine de manuscrits du fonds, dont De l'influence du croisement des races sur la production du crétinisme en 1857 (MSS B 407), Etudes médicales diverses, notamment sur les eaux minérales de la Savoie, par MM. Calloud, Descostes, Mollard, Prallet, Carret, Brunier, 31 mai 1858 - 4 juin 1858 (MSS A 414) et le Effets morbides produits par l'eau du film de St. Laurent (St. Georges d'Hurtières, Maurienne), par le dr. Brunier Frédéric. Aiguebelle, 30 mai 1858 (MSS B 426). S'y trouve également un manuscrit du docteur Jules Dumaz (18..-19..), Dossier concernant : Chirurgie hospitalière de l'Hôtel Dieu de Chambéry en 1882 (MSS C 598).