1949 : Gilbert Sigaux, Jacques Hebertot, Louis Sallenave

Henry Millon de Montherlant, né le 20 avril 1895 à Paris et mort le 21 septembre 1972 dans la même ville, est un romancier, essayiste et dramaturge français. En 1914, Il écrit sa première pièce, l'Exil, à l'âge de 19 ans. Durant la Première Guerre mondiale, il est affecté au service auxiliaire. De 1925 à 1935, il fait des séjours en Espagne, Italie, Afrique du Nord et Sahara. Lors de la Seconde Guerre mondiale, il assiste aux combats de la Somme et de l'Oise comme correspondant de guerre pour l'hebdomadaire Marianne. Après la guerre il se consacre à l'écriture de son théâtre. En 1960 il est élu à l'Académie française sans en avoir fait la demande. Devenu quasiment aveugle en 1972, il se suicide le 21 septembre de cette même année.

Jacques-Victor Richard de Laprade, petit-fils du poète Victor de Laprade, né à Lyon le 20 septembre 1903 et mort à Pau le 7 septembre 1984, est un journaliste, historien critique d'art et critique littéraire. Orphelin de père, il est élevé par sa mère, née Thomas de Saint-Laurent, et par un oncle. Il étudie chez les Minimes à Lyon, puis à l'Assomption à Nîmes. Après l'obtention d'une licence puis d'un diplôme d'études supérieures à la faculté de Lyon, il effectue son service militaire de 1924 à 1926 au Maroc. De retour en France il s'installe à Paris où il devient critique d'art et critique littéraire pour l'Ami du peuple, le Figaro, la Liberté. En 1929 il devient rédacteur en chef de Latinité, et en 1931 paraît son premier livre : De la Fontaine, petit guide de quelques émotions et de quelques réflexions choisies à l'usage du visiteur de la fontaine de Nîmes en Languedoc. En 1932, il est secrétaire de rédaction à Beaux-Arts, où il fait la connaissance de nombreux peintres et sculpteurs de son temps tels que Matisse ou Giorgio de Chirico. C'est à cette époque qu'il épouse la peintresse Gisèle Ferrandier et que le couple s'installe rue Visconti. Bien installé dans la vie artistique parisienne, Jacques de Laprade reçoit en 1938 la bourse Blumenthal de littérature. Maréchal des logis en Lorraine lors de la seconde Guerre mondiale, il est fait prisonnier après ses premiers combats. Au sortir de sa captivité, il entame une série de monographies d'artistes : Dufy, Seurat, Bonnard... Cette série s'achève en 1956 avec un volume sur l'Impressionnisme. Il publie par ailleurs en 1947 Cinq poèmes en prose. Dès 1945, Georges Wildenstein lui confie la page littéraire de la revue Arts, où il rédige des articles sur Jean-Louis Bory, Marguerite Duras, Roger Peyrefitte, Henry Miller, et Henry de Montherlant avec qui il entretiendra une longue amitié. Il reste critique d'art jusqu'en 1950, date de publication de son Théâtre de Montherlant, mais dès 1944, il devient inspecteur principal des Beaux-Arts, nouvelle fonction créée en 1943. De 1946 à 1974, il exerce les fonctions de conservateur au musée national du château de Pau.