Lettres

La famille de Coëtlogon posséda le château de Loyat de 1676 à 1792. Le 29 août 1676, Louis de Coëtlogon acquit le domaine de Loyat à Charles de Volvire de Ruffec ; il était le frère de l'évêque de Quimper François de Coëtlogon (1631-1706) et du vice-amiral puis maréchal Alain-Emmanuel-Charles de Coëtlogon (1646-1730). À son décès en 1704, le château revint à son fils René-Charles-Élisabeth de Coëtlogon, procureur général et syndic du parlement de Bretagne, qui décida la construction d'un nouveau. Son fils Louis-Emmanuel de Coëlogon (1673-1734), lieutenant général des armées du roi, en hérita. Quand il se noya dans l'étang du château en 1792, son unique fille, Françoise-Charlotte-Marie-Reine de Coëlogon, dame de la Gaudinaye, née en 1725, était décédée en 1791 à Jersay, où elle avait émigré. Elle avait épousé le 31 janvier 1747 à Notre-Dame de Guingamp (Côtes-d'Armor) Marie-Jacques du Bahuno, marquis du Liscoët, qui, né le 6 février 1723 à Stival (Morbihan), décéda le 1er décembre 1798 à Jersay.

Mis sous séquestre à la Révolution, le château appartint brièvement à Jean-Guillaume Briot de La Mallerie (1764-1830) et à son fils Toussaint Briot de Loyat (1801-1860). Né en 1806 et filleul de Napoléon Ier, Napoléon Marie de Nompère de Champagny l'acquit. Maire de Loyat, conseiller général du canton de Ploërmel et député du Morbihan sous le Second Empire, il décéda le 31 janvier 1872 au château de La Balluère à Broons-sur-Vilaine (Ille-et-Vilaine) et fut inhumé à Loyat. Sa veuve, Adèle-Marie Corbineau (1815-1885), était la fille du colonel Marie-Louis-Hercule Corbineau (1780-1823) et la sœur d'Eugène-Hercule Corbineau (1811-1874). Elle vendit le château de Loyat pour régler ses dettes.

Louis de Coëtlogon eut un autre frère, Guy de de Coëtlogon-Méjusseaume, qui fut doyen des conseillers au parlement de Bretagne et syndic des états. Le fils de ce dernier, le marquis Philippe-Guy de Coëlogon (1669-1709) épousa en 1694 Suzanne, dont il eut le marquis César de Coëlogon (1696-1742). Marié à Catherine Claude Le Borgne, née le 21 février 1621, César eut une fille, Périne Marie Catherine de Coëlogon. Devenu bien national puis incendié le 17 juin 1795 à la bataille de Coëlogon, le château de Coëlogon fut rasé à la fin du XIXe siècle. La branche cadette qui possédait le château de Loyat est susceptible d'avoir alors récupéré certaines archives.

Périne Marie Catherine de Coëlogon épousa le 17 juin 1740 à Plumieux (Côtes-d'Armor) Gilles-Jacques-Pierre de Carné Trecresson, né le 21 février 1708 au château de Trecesson, à Campanéac (Morbihan), et décédée le 17 octobre 1759 à Aix-la-Chapelle (Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Allemagne). L'oncle paternel de Gilles-Jacques-Pierre était Paul-Joseph de Trecesson, chevalier seigneur comte de Trecesson. Le grand-père partenel de Gilles-Jacques-Pierre et père de Paul-Joseph était le comte François-Gilles de Trecesson (1637-1713). Les archives des Trecesson ont pu passer au château de Coëlogon puis de Loyat.