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Globe terrestre réalisé par le père Grégoire de Lyon (Henri Marchand)

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Modifié le : 01/04/2024 13:09:34

Présentation globale de la collection

Etablissement de conservation
Bibliothèque municipale. Lyon, Rhône Voir tous les inventaires
Tous les inventaires
Intitulé de l'instrument de recherche Catalogue de la collection des objets
Titre Collection des objets
Conditions d'accès L'accès à la collection des objets est soumis à l'autorisation des conservateurs du département des collections anciennes et spécialisées (fondsancien@bm-lyon.fr).
Citer sous la forme Bibliothèque municipale de Lyon, Rés Obj X.

Informations sur l'instrument de recherche

Auteur(s) Bibliothèque municipale de Lyon
Éditeur Bibliothèque nationale de France
Date de publication Décembre 2023
Création Encodage effectué selon la DTD EAD-2002. Instrument de recherche commencé en février 2023
Langue(s) de l'instrument de recherche Inventaire rédigé en français
Notes
Permalien https://ccfr.bnf.fr/portailccfr/ark:/16871/005FRCGMSUP-693836101-SF25a
Catalogue général des manuscrits
Présentation du contenu
Cote :  Rés Obj 1 Matériau :  Structure en bois couverte de toile et de plusieurs couches de papier Importance matérielle :  1 globe Technique :  Peinture à l'huile Dimensions  Diamètre d'environ 1.70 m (selon les sources, la mesure donnée oscille entre 1.66 m et 1.76 m) Biographie ou histoire : Henri Marchand (1674-1750), père Grégoire de Lyon en religion, appartenait au tiers-ordre de saint François. Il fut ordonné prêtre en 1698 ou 1699 et passa l'essentiel de sa vie au couvent Saint-Louis établi au faubourg de la Guillotière. Homme de sciences, il s'intéressa tout particulièrement à l'astronomie et aux mathématiques. Il fut membre associé de l'Académie de Lyon (voir la notice qui lui est consacrée dans le Dictionnaire historique des académiciens de Lyon : 1700-2016, dir. Dominique Saint-Pierre, Lyon, Éditions de l'Académie, 2017, p. 833-836). D'après l'historien lyonnais Jacques Pernetti, le père Bonaventure, lui aussi religieux du tiers-ordre de saint François, était son cousin Germain. Présentation du contenu : 

Le globe comporte deux cartouches. À la fin du XIXe siècle, Aimé Vingtrinier en effectua le relevé dans un catalogue des objets conservés à la Bibliothèque de la Ville de Lyon, dont l'original n'a pas été retrouvé mais dont des extraits photocopiés figurent dans le dossier de restauration de 1972. Cette transcription et le texte lisible aujourd'hui sur le globe divergent en plusieurs endroits. Aussi trouvera-t-on, ci-après, la transcription de chacun des deux cartouches d'après le globe, dans son état actuel, puis selon Aimé Vingtrinier.

Le premier cartouche tient lieu d'intitulé et précise les sources utilisées par Henri Marchand : « GLOBE TERRESTRE fait suivant les plus exactes observations, remarques & relations des auteurs anciens et modernes [un mot effacé] & recueillies principalement par le R[évérend] P[ère] Riccioli de la compagnie de Jesus, & plus exactement complétées par toutes les nouvelles observations faites jusques a l'année 1685 en differents endroits du monde, tant par les Messieurs de l'académie royale que par les autres personnes employées à la propagation des sciences et des bienfaits de la foy par le zele incomparable de nôtre invincible monarque LOUIS LE GRAND. Ainsy conformement a ces observations, l'isle de Fer (ou les modernes placoient le premier meridien) n'ayant été trouvée occidentale par rapport à Paris que de 20 deg[rés] 35 min[utes] pour ne pas changer la longitude donnee ordinairement a Paris qui est de 22 deg[rés] [un espace blanc] min[utes] on a placé le premier meridien a 1 degre 55 min[utes] plus a l'occident que ladite isle de Fer, la plus occidentale des Canaries. »
Transcription suivant A. Vingtrinier : « Globe terrestre fait suivant les plus exactes observations, remarques et relations des auteurs anciens et modernes citées et recueillies principalement par le R. P. Riccioli de la Compagnie de Jésus et plus exactement corrigées par toutes les nouvelles observations faites jusques à l'année 1700, en différens endroits du monde tant par les messieurs de l'Académie royale que par les autres personnes employées à la propagation des sciences aussi bien que de la foy par le zèle incomparable de notre invincible monarque Louis le Grand. Ainsi conforméméent à ces observations, l'isle de Fer (où les modernes plaçaient le premier méridien) n'ayant été trouvée occidentale par rapport à Paris que de 20 degrés 35 minutes pour ne pas changer la longitude donnée ordinairement à Paris, qui est de 22 degrés 30 minutes, on a placé le premier méridien à 1 degré 55 minutes plus à l'occident que la dite isle de Fer la plus occidentale des Canaries. »

Le second cartouche mentionne notamment le nom des commanditaires et des créateurs du globe : « AVIS. Afin qu'on ne prenne pas les parties inconnues du globe terrestre pour des terres ou des contrées explorées d'une manière confuse cette partie manque autour des deux poles de ce globe [fin de la ligne vide] fait par l'ordre et les soins du R[évérend] P[ère] Placide de S[ain]t Amour[205] Frère P[rovinci]al des Religieux penitens du tiers ordre de S[aint] François, & du R[évérend] P[ère] Crespinien de Toulon[205] Gardien de ce couvent. & fini le dix-septieme jour de Novembre de l'année Mille sept cent un. Par le travail des R[évérends] Bonave[n]ture & Gregoire Tous deux Religieux du même ordre ».
Transcription suivant A. Vingtrinier : « Avis. Afin qu'on ne prenne pas les parties inconnues du globe terrestre pour des terres ou des mers, on les a colorées d'une manière confuse, telle qu'elle paraît autour des deux pôles de ce globe, lequel a été fait par l'ordre et les soins du R. P. Placide de S. Amour, Provincial des religieux pénitents du tiers ordre de S. François et du R. P. Crespinien, de Toulon, Gardien de ce couvent et fini le dixième du mois de novembre de l'année 1701, par le travail des RR. PP. Bonaventure et Grégoire, tous deux religieux du même ordre. »

À la fin des années 1870, la représentation de l'Afrique équatoriale sur le globe de Lyon suscita un vif intérêt et un important débat sur les connaissances que les Européens avaient de cette région du monde avant le XVIIIe siècle.

Le globe terrestre avait pour pendant un globe céleste qui fut détruit fin 1918 ou peu après (lettre de Richard Cantinelli à Edouard Herriot, 9 octobre 1918 ; Archives municipales de Lyon, 177WP/13 ; cité par Yves Jocteur Montrozier, p. 99, note 13).

Historique de la conservation :  Modalités d’acquisition : Le globe fut saisi au profit de la nation au début de la Révolution française avec les autres biens du couvent Picpus de la Guillotière. Toutefois, il ne fut pas immédiatement déménagé, sa grande taille rendant l'opération difficile. Le 28 germinal an III (17 avril 1795), alors que la Guillotière était devenue une commune du département de l'Isère, les représentants du peuple Borel et Boisset s'opposèrent à son déplacement à Vienne et ordonnèrent qu'il fût placé dans la bibliothèque publique de Lyon nouvellement devenue bibliothèque de l'École centrale du département du Rhône (Archives départementales du Rhône et de la métropole de Lyon, 1L192, p. 17 et Archives municipales de Lyon, 121WP/9, p. 230 et 233 ; cité par Léopold Niepce, p. 64). Informations sur le traitement : 

Le globe a été restauré en 1972 par Michel Morel.

Notice descriptive établie par Jérôme Sirdey en décembre 2023.

Jacques Pernetti, Recherches pour servir à l'histoire de Lyon, ou Les Lyonnois dignes de mémoire, Lyon, Frères Duplain, 1757, tome 2, p. 344. Consultable en ligne dans Google Livres.

Antoine-François Delandine, Manuscrits de la Bibliothèque de Lyon, ou Notices sur leur ancienneté, leurs auteurs, les objets qu'on y a traités, le caractère de leur écriture, l'indication de ceux à qui ils appartienent, etc., Paris, Renouard, Schoel, Lenormand, Lyon, Bibliothèque publique, 1812, tome 1, p. 27. Consultable en ligne dans Google Livres.

Jérôme Morin, Histoire de Lyon depuis la Révolution de 1789, Paris, Lyon, 1845-1847, tome 2, p. 26. Consultable en ligne dans Gallica.

Aimé Vingtrinier, « Chronique locale », Revue du Lyonnais, 4e série, tome 5, 1878, p. 75-76. Consultable en ligne dans la base de la bibliothèque municipale de Lyon Les revues savantes.

Eugène Jouve, « Le globe terrestre de la bibliothèque de Lyon et les découvertes dans l'Afrique équatoriale », Le Salut public. Journal de Lyon quotidien, politique et littéraire, Mercredi 30 janvier 1878, p. 3. Consultable en ligne dans Lectura Plus.

André Steyert, « Encore le globe terrestre de la bibliothèque », Le Salut public. Journal de Lyon quotidien, politique et littéraire, Vendredi 8 février 1878, p. 2-3. Consultable en ligne dans Lectura Plus.

Joseph Brucker, « Le globe terrestre de la bibliothèque de Lyon », Études religieuses, philosophiques, historiques et littéraires par des pères de la Compagnie de Jésus, 6e série, tome 1, 1878, p. 287-290. Consultable en ligne dans Google Livres.

François Deloncle, « Le globe de la bibliothèque de Lyon », Revue du Lyonnais, 4e série, tome 5, 1878, p. 86-93, 163-177 et 264-273. Consultable en ligne dans la base de la bibliothèque municipale de Lyon Les revues savantes : p. 86, p. 163, p. 264.

Aimé Vingtrinier, Henri Marchand et le globe terrestre de la Bibliothèque de Lyon, Lyon, Glairon-Mondet, 1878, 32 p. Consultable en ligne dans Gallica.

Jules Girard, « Actes de la Société. Extrait des procès-verbaux des séances », Bulletin de la Société de géographie, 7e série, tome 15, Année 1878, janvier-juin, p. 282-283 (séance du 20 février 1878). Consultable en ligne dans Gallica.

« Le cours du Congo et les sources du Nil, d'après un globe terrestre de Lyon », Bulletin de la Société belge de géographie, 2e année, 1878, p. 178-181. Consultable en ligne dans Gallica.

Richard Cortambert, « Le Congo retrouvé : à propos de l'exploration de M. Stanley en Afrique », La Nature, no 257, 4 mai 1878, p. 364-366. Consultable en ligne dans Gallica.

François Deloncle, « Le globe terrestre de la bibliothèque de Lyon. Rapport de la commission », Bulletin de la Société de géographie de Lyon, tome 2, 1879, p. 285-290. Consultable en ligne dans Gallica.

François Deloncle, « Lettre de la Société de géographie de Lyon », Revue du Lyonnais, 4e série, tome 5, 1878, p. 381-386. Reproduit le premier rapport de la Société de géographie de Lyon rédigé par François Deloncle. Consultable en ligne dans la base de la bibliothèque municipale de Lyon Les revues savantes.

Léopold Niepce, Département du Rhône. Ville de Lyon. Comité des bibliothèques publiques et des archives. Rapport à M. le Ministre de l'Instruction publique... en exécution de sa circulaire du 22 septembre 1877, Lyon, imprimerie Mougin-Rusand, 1878, p. 63-64. Consultable en ligne dans Google Livres.

Compte rendu des actes de la Société belge de géographie, 2e année, no 6, novembre et décembre 1878, p. 81-82 (compte rendu de l'intervention d'A.-J. Wauters au sujet du globe de Lyon lors de la séance du 28 décembre 1878). Consultable en ligne dans Gallica.

Louis Desgrand, « Rapport annuel à la Société de géographie de Lyon. Assemblée générale du 5 décembre 1878 », Bulletin de la Société de géographie de Lyon, tome 2, 1879, p. 492-495. Consultable en ligne dans Gallica.

« Rapport à la Société de géographie sur le globe terrestre de la bibliothèque de Lyon achevé par les PP Bonaventure et Grégoire religieux du tiers ordre de saint-François à Lyon, en 1701 », Bulletin de la Société de géographie de Lyon, tome 3, 1879, p. 118-129 et planche hors texte (carte de l'Afrique d'après le globe terrestre de la bibliothèque de Lyon). Consultable en ligne dans Gallica : rapport ; carte.

Gabrielle Duprat, « Les globes anciens, terrestres et célestes, dessinés et peints à la main, conservés en France », in Comptes rendus du 97e Congrès national des Sociétés savantes, Nantes, 1972, Section des Sciences, t. 1, Paris, Bibliothèque nationale, 1976, p. 398.

Henri Cogoluenhes, « Les globes du Père Grégoire (1701) », Rive gauche, no 145, juin 1998, p. 27-28. Consultable en ligne sur le site de la Société d'histoire de Lyon.

Germaine Vieux, « Le Père Grégoire », Rive gauche, no 163, décembre 2002, p. 21-22. Consultable en ligne sur le site de la Société d'histoire de Lyon.

Yves Jocteur-Montrozier. « Des jésuites et de la bibliothèque municipale de Lyon », in Les jésuites à Lyon : XVIe-XXe siècle, dir. Etienne Fouilloux, Bernard Hours, Lyon, ENS Éditions, 2005, p. 99, note 13. Consultable en ligne dans OpenEdition.

Cote Rés Obj 1
Titre Globe terrestre réalisé par le père Grégoire de Lyon (Henri Marchand)[180] et le père Bonaventure de Lyon (Vien ou Vin de son nom patronymique)[180]
Date Commencé à la fin du XVIIe siècle et achevé en novembre 1701
Langue français
Matériau Structure en bois couverte de toile et de plusieurs couches de papier
Importance matérielle 1 globe
Technique Peinture à l'huile
Dimensions Diamètre d'environ 1.70 m (selon les sources, la mesure donnée oscille entre 1.66 m et 1.76 m)
Biographie ou histoire Henri Marchand (1674-1750), père Grégoire de Lyon en religion, appartenait au tiers-ordre de saint François. Il fut ordonné prêtre en 1698 ou 1699 et passa l'essentiel de sa vie au couvent Saint-Louis établi au faubourg de la Guillotière. Homme de sciences, il s'intéressa tout particulièrement à l'astronomie et aux mathématiques. Il fut membre associé de l'Académie de Lyon (voir la notice qui lui est consacrée dans le Dictionnaire historique des académiciens de Lyon : 1700-2016, dir. Dominique Saint-Pierre, Lyon, Éditions de l'Académie, 2017, p. 833-836). D'après l'historien lyonnais Jacques Pernetti, le père Bonaventure, lui aussi religieux du tiers-ordre de saint François, était son cousin Germain.
Présentation du contenu

Le globe comporte deux cartouches. À la fin du XIXe siècle, Aimé Vingtrinier en effectua le relevé dans un catalogue des objets conservés à la Bibliothèque de la Ville de Lyon, dont l'original n'a pas été retrouvé mais dont des extraits photocopiés figurent dans le dossier de restauration de 1972. Cette transcription et le texte lisible aujourd'hui sur le globe divergent en plusieurs endroits. Aussi trouvera-t-on, ci-après, la transcription de chacun des deux cartouches d'après le globe, dans son état actuel, puis selon Aimé Vingtrinier.

Le premier cartouche tient lieu d'intitulé et précise les sources utilisées par Henri Marchand : « GLOBE TERRESTRE fait suivant les plus exactes observations, remarques & relations des auteurs anciens et modernes [un mot effacé] & recueillies principalement par le R[évérend] P[ère] Riccioli de la compagnie de Jesus, & plus exactement complétées par toutes les nouvelles observations faites jusques a l'année 1685 en differents endroits du monde, tant par les Messieurs de l'académie royale que par les autres personnes employées à la propagation des sciences et des bienfaits de la foy par le zele incomparable de nôtre invincible monarque LOUIS LE GRAND. Ainsy conformement a ces observations, l'isle de Fer (ou les modernes placoient le premier meridien) n'ayant été trouvée occidentale par rapport à Paris que de 20 deg[rés] 35 min[utes] pour ne pas changer la longitude donnee ordinairement a Paris qui est de 22 deg[rés] [un espace blanc] min[utes] on a placé le premier meridien a 1 degre 55 min[utes] plus a l'occident que ladite isle de Fer, la plus occidentale des Canaries. »
Transcription suivant A. Vingtrinier : « Globe terrestre fait suivant les plus exactes observations, remarques et relations des auteurs anciens et modernes citées et recueillies principalement par le R. P. Riccioli de la Compagnie de Jésus et plus exactement corrigées par toutes les nouvelles observations faites jusques à l'année 1700, en différens endroits du monde tant par les messieurs de l'Académie royale que par les autres personnes employées à la propagation des sciences aussi bien que de la foy par le zèle incomparable de notre invincible monarque Louis le Grand. Ainsi conforméméent à ces observations, l'isle de Fer (où les modernes plaçaient le premier méridien) n'ayant été trouvée occidentale par rapport à Paris que de 20 degrés 35 minutes pour ne pas changer la longitude donnée ordinairement à Paris, qui est de 22 degrés 30 minutes, on a placé le premier méridien à 1 degré 55 minutes plus à l'occident que la dite isle de Fer la plus occidentale des Canaries. »

Le second cartouche mentionne notamment le nom des commanditaires et des créateurs du globe : « AVIS. Afin qu'on ne prenne pas les parties inconnues du globe terrestre pour des terres ou des contrées explorées d'une manière confuse cette partie manque autour des deux poles de ce globe [fin de la ligne vide] fait par l'ordre et les soins du R[évérend] P[ère] Placide de S[ain]t Amour[205] Frère P[rovinci]al des Religieux penitens du tiers ordre de S[aint] François, & du R[évérend] P[ère] Crespinien de Toulon[205] Gardien de ce couvent. & fini le dix-septieme jour de Novembre de l'année Mille sept cent un. Par le travail des R[évérends] Bonave[n]ture & Gregoire Tous deux Religieux du même ordre ».
Transcription suivant A. Vingtrinier : « Avis. Afin qu'on ne prenne pas les parties inconnues du globe terrestre pour des terres ou des mers, on les a colorées d'une manière confuse, telle qu'elle paraît autour des deux pôles de ce globe, lequel a été fait par l'ordre et les soins du R. P. Placide de S. Amour, Provincial des religieux pénitents du tiers ordre de S. François et du R. P. Crespinien, de Toulon, Gardien de ce couvent et fini le dixième du mois de novembre de l'année 1701, par le travail des RR. PP. Bonaventure et Grégoire, tous deux religieux du même ordre. »

À la fin des années 1870, la représentation de l'Afrique équatoriale sur le globe de Lyon suscita un vif intérêt et un important débat sur les connaissances que les Européens avaient de cette région du monde avant le XVIIIe siècle.

Le globe terrestre avait pour pendant un globe céleste qui fut détruit fin 1918 ou peu après (lettre de Richard Cantinelli à Edouard Herriot, 9 octobre 1918 ; Archives municipales de Lyon, 177WP/13 ; cité par Yves Jocteur Montrozier, p. 99, note 13).

Historique de la conservation Le globe appartint au couvent franciscain Picpus de la Guillotière (couvent Saint-Louis)[Ancien possesseur / Propriétaire précédent] jusqu'à la Révolution française. Dans une lettre de 1790, les religieux notent que le globe terrestre et le globe céleste qui lui répondait constituaient les « seuls effets précieux de leur bibliothèque » et qu'ils les avaient offerts à la ville de Lyon, avant la nationalisation des biens du clergé, afin que leur vente contribuât au renflouement des finances de l'État (Bibliothèque municipale de Lyon,  ms Coste 280, pièce 1 ; document cité par Gabrielle Duprat, p. 398). Cette proposition resta sans effet.
Modalités d’acquisition Le globe fut saisi au profit de la nation au début de la Révolution française avec les autres biens du couvent Picpus de la Guillotière. Toutefois, il ne fut pas immédiatement déménagé, sa grande taille rendant l'opération difficile. Le 28 germinal an III (17 avril 1795), alors que la Guillotière était devenue une commune du département de l'Isère, les représentants du peuple Borel et Boisset s'opposèrent à son déplacement à Vienne et ordonnèrent qu'il fût placé dans la bibliothèque publique de Lyon nouvellement devenue bibliothèque de l'École centrale du département du Rhône (Archives départementales du Rhône et de la métropole de Lyon, 1L192, p. 17 et Archives municipales de Lyon, 121WP/9, p. 230 et 233 ; cité par Léopold Niepce, p. 64).
Informations sur le traitement

Le globe a été restauré en 1972 par Michel Morel.

Notice descriptive établie par Jérôme Sirdey en décembre 2023.

Document(s) de substitutionUne série de clichés a été réalisée en mars 2024. Une partie d'entre eux est consultable sur le site de l'exposition Représenter le lointain : un regard européen (1450-1950).Numérisation(s)Consulter les clichés en ligne
Bibliographie

Jacques Pernetti, Recherches pour servir à l'histoire de Lyon, ou Les Lyonnois dignes de mémoire, Lyon, Frères Duplain, 1757, tome 2, p. 344. Consultable en ligne dans Google Livres.

Antoine-François Delandine, Manuscrits de la Bibliothèque de Lyon, ou Notices sur leur ancienneté, leurs auteurs, les objets qu'on y a traités, le caractère de leur écriture, l'indication de ceux à qui ils appartienent, etc., Paris, Renouard, Schoel, Lenormand, Lyon, Bibliothèque publique, 1812, tome 1, p. 27. Consultable en ligne dans Google Livres.

Jérôme Morin, Histoire de Lyon depuis la Révolution de 1789, Paris, Lyon, 1845-1847, tome 2, p. 26. Consultable en ligne dans Gallica.

Aimé Vingtrinier, « Chronique locale », Revue du Lyonnais, 4e série, tome 5, 1878, p. 75-76. Consultable en ligne dans la base de la bibliothèque municipale de Lyon Les revues savantes.

Eugène Jouve, « Le globe terrestre de la bibliothèque de Lyon et les découvertes dans l'Afrique équatoriale », Le Salut public. Journal de Lyon quotidien, politique et littéraire, Mercredi 30 janvier 1878, p. 3. Consultable en ligne dans Lectura Plus.

André Steyert, « Encore le globe terrestre de la bibliothèque », Le Salut public. Journal de Lyon quotidien, politique et littéraire, Vendredi 8 février 1878, p. 2-3. Consultable en ligne dans Lectura Plus.

Joseph Brucker, « Le globe terrestre de la bibliothèque de Lyon », Études religieuses, philosophiques, historiques et littéraires par des pères de la Compagnie de Jésus, 6e série, tome 1, 1878, p. 287-290. Consultable en ligne dans Google Livres.

François Deloncle, « Le globe de la bibliothèque de Lyon », Revue du Lyonnais, 4e série, tome 5, 1878, p. 86-93, 163-177 et 264-273. Consultable en ligne dans la base de la bibliothèque municipale de Lyon Les revues savantes : p. 86, p. 163, p. 264.

Aimé Vingtrinier, Henri Marchand et le globe terrestre de la Bibliothèque de Lyon, Lyon, Glairon-Mondet, 1878, 32 p. Consultable en ligne dans Gallica.

Jules Girard, « Actes de la Société. Extrait des procès-verbaux des séances », Bulletin de la Société de géographie, 7e série, tome 15, Année 1878, janvier-juin, p. 282-283 (séance du 20 février 1878). Consultable en ligne dans Gallica.

« Le cours du Congo et les sources du Nil, d'après un globe terrestre de Lyon », Bulletin de la Société belge de géographie, 2e année, 1878, p. 178-181. Consultable en ligne dans Gallica.

Richard Cortambert, « Le Congo retrouvé : à propos de l'exploration de M. Stanley en Afrique », La Nature, no 257, 4 mai 1878, p. 364-366. Consultable en ligne dans Gallica.

François Deloncle, « Le globe terrestre de la bibliothèque de Lyon. Rapport de la commission », Bulletin de la Société de géographie de Lyon, tome 2, 1879, p. 285-290. Consultable en ligne dans Gallica.

François Deloncle, « Lettre de la Société de géographie de Lyon », Revue du Lyonnais, 4e série, tome 5, 1878, p. 381-386. Reproduit le premier rapport de la Société de géographie de Lyon rédigé par François Deloncle. Consultable en ligne dans la base de la bibliothèque municipale de Lyon Les revues savantes.

Léopold Niepce, Département du Rhône. Ville de Lyon. Comité des bibliothèques publiques et des archives. Rapport à M. le Ministre de l'Instruction publique... en exécution de sa circulaire du 22 septembre 1877, Lyon, imprimerie Mougin-Rusand, 1878, p. 63-64. Consultable en ligne dans Google Livres.

Compte rendu des actes de la Société belge de géographie, 2e année, no 6, novembre et décembre 1878, p. 81-82 (compte rendu de l'intervention d'A.-J. Wauters au sujet du globe de Lyon lors de la séance du 28 décembre 1878). Consultable en ligne dans Gallica.

Louis Desgrand, « Rapport annuel à la Société de géographie de Lyon. Assemblée générale du 5 décembre 1878 », Bulletin de la Société de géographie de Lyon, tome 2, 1879, p. 492-495. Consultable en ligne dans Gallica.

« Rapport à la Société de géographie sur le globe terrestre de la bibliothèque de Lyon achevé par les PP Bonaventure et Grégoire religieux du tiers ordre de saint-François à Lyon, en 1701 », Bulletin de la Société de géographie de Lyon, tome 3, 1879, p. 118-129 et planche hors texte (carte de l'Afrique d'après le globe terrestre de la bibliothèque de Lyon). Consultable en ligne dans Gallica : rapport ; carte.

Gabrielle Duprat, « Les globes anciens, terrestres et célestes, dessinés et peints à la main, conservés en France », in Comptes rendus du 97e Congrès national des Sociétés savantes, Nantes, 1972, Section des Sciences, t. 1, Paris, Bibliothèque nationale, 1976, p. 398.

Henri Cogoluenhes, « Les globes du Père Grégoire (1701) », Rive gauche, no 145, juin 1998, p. 27-28. Consultable en ligne sur le site de la Société d'histoire de Lyon.

Germaine Vieux, « Le Père Grégoire », Rive gauche, no 163, décembre 2002, p. 21-22. Consultable en ligne sur le site de la Société d'histoire de Lyon.

Yves Jocteur-Montrozier. « Des jésuites et de la bibliothèque municipale de Lyon », in Les jésuites à Lyon : XVIe-XXe siècle, dir. Etienne Fouilloux, Bernard Hours, Lyon, ENS Éditions, 2005, p. 99, note 13. Consultable en ligne dans OpenEdition.

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