Travail du peintre

Henri Martin (Toulouse, 5 août 1860-Labastide-du-Vert, 12 novembre 1943). Après deux années à l'Ecole des beaux-arts de Toulouse de 1877 à 1879, Henri Martin poursuit ses études à Paris, dans l'atelier de Jean-Paul Laurens. À partir de 1880, il expose régulièrement au Salon des Artistes Français.

Le 16 août 1881 il épouse Marie-Charlotte Barbaroux, jeune artiste rencontrée pendant ses études à Toulouse. De cette union naîtront 4 fils : Jean, Gilbert, René et Jacques.

En 1885, une bourse lui permet de faire un voyage en Italie. Son œuvre est d'abord d'inspiration symboliste avec sa participation au salon des Rose-Croix en 1892 et 1893 et les panneaux qu'il réalise pour la Salle des Illustres au Capitole de Toulouse. Puis, à partir de 1900, Henri Martin se consacre la peinture de paysages, ceux du Lot où il a acquis une propriété, de la Bretagne ou de la côte méditerranéenne mais aussi à la réalisation de grandes compositions monumentales qui ornent des édifices publics : le Capitole de Toulouse, l'Hôtel de Ville de Tours, la Caisse d'Epargne de Marseille, la Sorbonne, l'Elysée, le Palais de justice de Paris, la mairie du Ve arrondissement ou encore la préfecture du Lot à Cahors.

Il réalise aussi des panneaux décoratifs pour la villa d'Edmond Rostand à Cambo-les-Bains, l'Hôtel-Terminus P.L.M. à Lyon, la bibliothèque de Charles Stern, l'appartement du Dr d'Herbécourt et le salon des Loubet à Toulouse.

La galerie Georges-Petit à Paris organise deux expositions personnelles en 1910 et 1926. Une exposition rétrospective lui est consacré en 1935 au Musée du Petit-Palais.

Entre 1883 et 1911, l'État acquiert plusieurs de ses œuvres : « Paolo de Malatesta et Francesca de Rimini aux Enfers » (1883), « La Fête de la Fédération » (1889), « L'homme entre le vice et la vertu » (1892), « Les troubadours » (1893), « Sérénité » (1899), « Le Vieux Port de Marseille » (1907) et « Les Regains » (1911),

Il fait don de 38 tableaux au Musée des beaux-arts de Bordeaux en 1938 et de 17 toiles au Musée de Cahors en 1942.

Il est fait commandeur de la Légion d'honneur en 1914 et il est élu à l'Académie des beaux-arts en 1917.

Émile-Jean-Marie Toulouse (Mende, 28 mars 1860-Cahors, 1927). Après ses études à l'Ecole des beaux-arts (promotion 1883), il devient architecte de l'arrondissement de Cahors (1899-1927) puis du département du Lot (1908-1927). Nommé surveillant local des travaux diocésains de Cahors en 1897, il dirige les travaux de reconstruction des églises de Saint-Pierre de Gramat, Cremps, Labathude, Saint-Sozy et Saint-Martin de Labouval. Il construit les châteaux de Blazac et de Féral, l'hôtel «Le Balandre» et plusieurs résidences à Cahors, ainsi que de nombreux bâtiments publics dans le Lot. 

William Viennot (18..-19..). Ami d'Henri Martin, il apparaît dans plusieurs de ses tableaux. Il était historien et bibliothécaire à la Bibliothèque nationale.

Fin 1899, Henri Martin achète la propriété du Marquayrol sur la commune de Labastide-du-Vert. Il confie les travaux de réhabilitation et d'aménagement de la maison, de l'atelier et du jardin à l'architecte Emile Toulouse. De professionnelle dans les premiers mois, la relation entre les deux hommes évolue vite vers une solide amitié, qui durera jusqu'à la mort d'Emile Toulouse en 1927.

Emile Toulouse et sa femme résidaient en partie au manoir de Porteroque à Saint-Cirq-Lapopie où ils accueillirent souvent les Martin avant que ceux-ci n'achètent en 1920 la Maison du Carrol. Henri Martin confie les travaux et l'aménagement de cette maison à Emile Toulouse.

Toutes les lettres qu'Henri Martin adresse à son ami montrent les liens très forts qui se sont tissés au fil des années entre les deux familles.

Cette correspondance comprend une missive de William Viennot à Henri Martin, datée du 27 mars 1923, que ce dernier réexpédie à Emile Toulouse avec ses propres commentaires (n° inventaire 164).

Fonds en lien : Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris : 15 lettres et 5 cartes autographes d'Henri Martin, achetées en 1981.

L'INHA conserve d'une part des lettres et invitations concernant Henri Martin classées dans le fonds des autographes, et, d'autre part, un ensemble de 412 lettres d'Henri et de Marie-Charlotte Martin adressées à Emile Toulouse et à sa femme, entre 1899 et 1927, acheté en 2022. 

Bibliothèque centrale des Musées nationaux : cote BCMN Ms 742/1.