Décennie 1790

33 lettres

Th. Rondeau, 6 février 1790 : "Le Roi a été jeudi à l'Assemblée nationale il y a lu un mémoire superbe, bien fait, pour donner la plus grande consistance aux décrets de l'Assemblée et à apaiser les troubles des provinces, et bien fait aussi pour opérer la chute des projets des ennemis de la Liberté. C'est sans contredit un jour qui illustrera l'histoire de son règne. On regarde que cette démarche est un coup qui doit terrasser l'aristocratie..." (f. 4)

Paris, 2 octobre 1790 : "Je suis fâché contre les Rochelais, une ville de commerce qui rejete les assignatsce sont de grands enfants qui ont peur de leurs ombres, qui aiment mieux mourir dans l'agonie du marasme plutôt que de prendre un remède qui est fait pour vivifier le corps politique..." (f. 12)

Paris, 25 juin 1791 : "Mon cher ami le roy rentre aujourd'hui dans nos murs avec toute sa sacré famille, il est escorté d'environ cent mille hommes de Gardes nationales que les bourgeois vont loger selon toute apparence, jusqu'à la Fédération. En conséquence, je t'invite à venir à la fête ainsi qu'à la translation de Voltaire qui sera du 4 au 5 du mois prochain."

Paris, le 6 mars 1793 : "... le peuple de Paris vient de se porter à des excès contre les épiciers à cause de la cherté des marchandises, nous avons tous été pillés [...] Le peuple de Paris s'est tellement égaré que la Garde a favorisé le pillage au lieu de l'empêcher et que la Garde nationale n' a pas voulu prendre les armes"