Collège de Compiègne

Emile Epiphanius Morel est né le 30 septembre 1842 à Plainville dans l’Oise dans une famille modeste.

Très jeune, il a des prédispositions pour la lecture et se montre curieux de tout. Il suit donc l’enseignement du curé de son village avant de rentrer au petit séminaire de Saint-Lucien près de Beauvais. Il poursuit ses études, avec toujours beaucoup de zèle, au Grand Séminaire de Beauvais.

Après avoir obtenu sa consécration sacerdotale en 1865, il est tout d’abord affecté au vicariat de Pierrefonds pour y assister le prêtre de cette paroisse. Il n’y reste qu’un an et part ensuite à Jonquières où, durant les six années qu’il y reste, il montre son dévouement pour ses paroissiens et l’exercice du culte. Il est enfin affecté à Chevrière et Houdancourt où il restera jusqu’à sa mort en 1919. 

Au-delà de sa profession sacerdotale, le curé de Chevrières a une autre passion : la recherche et l’histoire. Il y consacre une grande partie de son temps-libre. Il vit entouré de ses livres. Ses paroissiens, connaissant son goût pour la recherche, lui ouvrent les portes à leurs archives privées. C’est le cas notamment de M. Cossé-Brissac , héritier des titres des seigneuries d’Houdancourt et de Chevrières, qui l’accueille au château de Fayel pour qu’il fasse de minutieuses recherches. Mais il ne s’arrêta pas là. A chaque occasion, il se rend dans des bibliothèques, chez des particuliers ou fait de longues sessions de travail dans les bibliothèques de la capitale. Il est particulièrement féru de paléographie et se lance dans l’étude des chartes qu’il est vite capable de retranscrire.

Tout au long de sa vie, il va amasser une grande quantité de notes sur des sujets très divers. Son travail sérieux lui vaudra d’être intégré au sein de la société historique de Compiègne dès 1875 et dont il sera, à plusieurs reprises, le secrétaire et même le vice-président. Il est également membre correspondant de plusieurs sociétés savantes de la région. Avec l’aide de la société historique de Compiègne, il publiera de nombreuses monographies comme l’Histoire d’Houdancourt, Recherches sur la liturgie des diocèses de Beauvais, Noyon et Senlis ou encore Cartulaire de l’Abbaye de Saint-Corneille que l’on peut citer parmi tant d’autres.

Il laisse derrière lui de très nombreuses notes qui montrent que, même avec le temps, son esprit de recherche ne s’est jamais tari et que seule sa mort survenue en 1919, arrêta ses projets.