Photographie représentant une plaque portant l'inscription : "Ligue française pour le droit des femmes, à sa présidente Maria Vérone, 26 février 1934"

Maria Vérone (1874-1938) juriste, avocate, féministe et suffragiste

Maria Vérone est née à Paris dans un milieu modeste et est très rapidement propulsée dans la politique par son père. Elle est institutrice auxiliaire de la Ville de Paris et s’occupe simultanément des universités populaires tout en militant dans les milieux socialistes. À 28 ans, Maria Verone prépare le baccalauréat, entreprend ensuite une licence en droit et devient avocate en 1907 (inscription au barreau de Paris). Elle fait partie des pionnières de cette profession. À cette époque elle rencontre l’avocat et rédacteur de l’Aurore, Georges Lhermitte, qui devient son mari en 1908. Dès cette époque, le couple milite sur le projet de loi de séparation des Églises et de l'État, qui sera adoptée en 1905, et à la Ligue française pour le droit des femmes (LFDF), qu'ils présideront par la suite (ce fut le cas de Maria Vérone de 1919 à 1938). Ils militent à la SFIO et à la Ligue française pour la défense des droits de l'homme et du citoyen. La vie de Marié Vérone se partage dès lors entre sa carrière d’avocate et sa carrière de conférencière socialiste. Elle devient, et ce jusqu’à sa mort en 1938, l'un des fers de lance et des porte-drapeaux du féminisme en France. Elle mène toute sa campagne sur le slogan « La femme paie l’impôt, la femme doit voter ». Elle fonde également l'Union des avocates de France.