Montesquieu. Réflexions sur la monarchie universelle en Europe.

Au v° du plat supérieur de la reliure, ex-libris imprimé : "Charles de Montesquieu ", avec la devise : "Virtutem Fortuna Secondat. Ex Bibliotheca Bredanense", et les initiales C. M. ; au-dessous : "5706". Au r° du f. de garde, mention manuscrite : "Cat. de livres précieux composant la Biblioth. de M. Léon Téchener libraire à Paris 1886", et, imprimée la notice de ce catalogue :

"143. Réflexions sur la monarchie universelle en Europe [Vente du 4 au 8 mai 1886. Hôtel Drouot. Catalogue de livres précieux composant la Bibliothèque de M. Léon Téchener, libraire à Paris. Paris, Vve Adolphe Labitte, 1886, page 31, n° 143.]. S.l.n.d., pet. in-8° de 44 pages, mar. r. fil. à comp. non rog.

"Exemplaire avec de nombreuses corrections et additions autographes de Montesquieu qui a écrit sur le premier feuillet : "Ceci a esté imprimé sur une mauvaise copie. Je le fais réimprimer sur une autre selon les corrections que j'ay faites icy. Le Président de Montesquieu."

"Ce volume précieux provient du cabinet de M. Aimé Martin".

En haut de la page de titre, de la main de Montesquieu : "Ceci a este imprime sur une mauvaise copie je le fais reimprimer sur une autre selon les corrections que jay faites icy" ; en haut de la page 3 : "jay ecrit qu'on supprimat cette coppie (affin : biffé) et quon en imprima une autre si quelque exemplaire avoit passé de peur quon interpretat mal quelques endroits". - Notes et corrections manuscrites de Montesquieu, pages 4, 5, 13, 14, 16, 27.

Ce volume est le seul exemplaire qui subsiste de l'impression des Réflexions sur la monarchie universelle en Europe. Le manuscrit de ce traité ainsi que ce volume figurent sur le Catalogue des manuscrits envoyés en Angleterre en 1818, Masson, III, page 1575. Si le manuscrit n'a pas été retrouvé, l'imprimé, après son retour en France, fut confié à Joachim Lainé, dépositaire d'un certain nombre de manuscrits de Montesquieu. Après la mort de Joachim Lainé, son frère, Honorat, confia, le 30 juin 1836
Paul Bonnefon, "Quelques inédits de ou sur Montesquieu", R.H.L.F., 1910, page 286.] les Réflexions à Aimé Martin qui se proposait de les publier. Le volume ne fut pas restitué aux héritiers de Montesquieu, mais fut vendu, en 1847, par les descendants d'Aimé Martin, parmi les livres de sa bibliothèque [Bibliothèque de M. Aimé-Martin, composée de livres anciens et rares la plupart en riches et élégantes reliures et tout particulièrement remarquable par les ouvrages précieux qui ont appartenu à des personnages célèbres, comme le Tasse, Rabelais, Montaigne, Racine, Montesquieu, Bossuet, Bourdaloue, La Fontaine, Voltaire, J.-J. Rousseau. etc. Paris, Téchener, 1847, page 39, n° 34.]. Cet exemplaire a été acquis par le baron de Montesquieu, en janvier 1886, par l'intermédiaire de M. Duthu, libraire à Bordeaux, à la vente de M. Téchener, à qui il avait été vendu par les héritiers d'Aimé Martin qui l'avaient conservé indûment. De 1847 à 1886, il est resté dans la bibliothèque du libraire Téchener. Voir :
Deux opuscules de Montesquieu publiés par le Baron de Montesquieu, Bordeaux et Paris, 1891, page 4.