Suisse, suite et fin : comité national suisse à Paris

Quelques mois seulement après la mort de l’écrivain genevois Louis Dumur, sa famille, à l’instigation de son frère Maurice, remet en août 1933 à la bibliothèque municipale de Reims l’ensemble de la bibliothèque de l’écrivain, accompagnée de quatorze caisses dans lesquelles on trouve, réunies à de nombreux autres manuscrits, toutes les notes préparatoires à la rédaction des quatre romans consacrés à la Grande Guerre : Nach Paris ! (1919), Le Boucher de Verdun (1921), Les Défaitistes (1923) et enfin La Croix rouge et la Croix blanche (1925). Cela permet d’éclairer la documentation dont il s’était entouré afin de participer, au travers de sa plume, à l’effort de guerre.

Maurice Demaison, dans l'article qu'il consacre, au Journal des débats du 13 août 1933, à la création du fonds Dumur, insiste sur ce point : l'écrivain voulait « éclairer nos compatriotes sur les véritables origines du conflit » et réfuter « les impostures de la propagande germanique ». Ses frères ont dès lors « cru se conformer à ses sentiments et à l'esprit de son œuvre » en offrant à la bibliothèque de Reims, laquelle avait « perdu sous les bombardements la moitié environ de ses collections », un appoint « d'autant plus précieux qu'il unit à un beau présent le nom respecté d'un grand ami de la France».

D’autre part, la bibliothèque Carnegie pratique depuis 2013 une politique d’acquisitions d’ouvrages de Louis Dumur encore absents de nos collections. Ces ouvrages portent la cote NAD= Nouvelles Acquisitions Dumur.

Le fonds Louis Dumur est signalé de la manière suivante : les monographies et brochures sont signalées en Unimarc sur le catalogue de la bibliothèque municipale de Reims et les hauts niveaux de description des 23 boîtes d’archives (boîtes et pochettes) sont signalés en EAD sur le CCFr.