Testament d'Augusta Delporte épouse Malicorne, adressé à l'abbé Octave Lemarie, avec enveloppe

Paul Marie Verlaine est un poète français, né à Metz (Moselle) le 30 mars 1844 et mort à Paris le 8 janvier 1896.

Après que son père, Nicolas-Auguste Verlaine, officier napoléonien, a démissionné de l'armée, la famille Verlaine s'installe à Paris en 1851. Paul Verlaine suit des études secondaires en pensionnat et devient bachelier en 1862. Il renonce par la suite à des études de droit et entre comme employé à l'Hôtel de ville de Paris en même temps qu'il fréquente cafés et cercles littéraires comme celui des Vilains Bonshommes.

Admirateur de Baudelaire, il s'essaie à la poésie et publie son premier recueil, Poèmes saturniens en 1866 à l'âge de 22 ans.

Affecté par la mort de son père en 1865 et de sa cousine en 1867, son penchant pour l'alcool s'accentue. Il rencontre en 1869 Mathilde Mauté, qu'il épouse en 1870. Le recueil Fêtes galantes est publié en 1869 et La Bonne Chanson en 1870. Verlaine perd son emploi municipal à cause de son soutien à la Commune de Paris en 1871, et se détourne de Mathilde lorsqu'il rencontre Arthur Rimbaud, avec qui il mènera une vie amoureuse tumultueuse et errante en Angleterre et en Belgique. Les deux hommes se séparent suite à une scène violente le 10 juillet 1873 où Verlaine tire sur Rimbaud avec un révolver, le blessant au poignet. Condamné à deux ans de prison, il purge sa peine à Bruxelles puis à Mons. Le recueil Romances sans paroles est publié en 1874. Verlaine renoue avec le catholicisme de son enfance et écrit ensuite des poèmes qui prendront place dans ses derniers recueils Sagesse (1880), Jadis et Naguère (1884) et Parallèlement (1889).

Il meurt à l'âge de 51 ans, le 8 janvier 1896, d'une pneumonie aiguë.

Figure de poète maudit, Verlaine est reconnu comme un maître par la génération suivante. Son style, fait de musicalité et de fluidité jouant avec les rythmes impairs, et la tonalité de nombre de ses poèmes associant mélancolie et clairs-obscurs révèlent, au-delà de l'apparente simplicité formelle, une profonde sensibilité, en résonance avec l'inspiration de certains artistes contemporains, des peintres impressionnistes ou des compositeurs (tels Reynaldo Hahn, Gabriel Fauré et Claude Debussy, qui mettront d'ailleurs en musique plusieurs de ses poèmes).