Nobiliaire du Vivarais et du département de l'Ardèche, d'après divers armoriaux, imprimés et manuscrits, communications des ayants-droits et empreintes de cachets

Au commencement du XVIII^e siècle, les abbayes de Vienne n'étaient déjà plus fournies en monuments littéraires intéressants, s'il est permis du moins d'en juger par le récit que dom Martène et dom Durand ont laissé de leur séjour à Vienne, dans le Voyage littéraire de deux religieux bénédictins. En 1793, la bibliothèque du collège, autrefois dirigé par les Jésuites, et celles du chapitre et des diverses maisons religieuses, furent réunies et servirent à constituer la Bibliothèque municipale. Millin, qui la visita au cours de ses excursions archéologiques dans le Midi, n'y trouva rien de curieux à signaler. Peu à peu cet établissement se développa ; il acquit, par don ou par achat, une partie des collections rassemblées par M. Mermet aîné et par M. Girard, ainsi que plusieurs liasses de chartes qui proviennent en grande partie des archives de l'hôpital ; et bien qu'un incendie l'ait endommagé au mois de janvier 1854, il renferme aujourd'hui une suite considérable d'imprimés et des documents d'une réelle importance pour l'histoire locale.

Le classement de cette Bibliothèque, qui se trouve actuellement en bon ordre, n'a jamais été entièrement négligé. Il y a quelques années, M. Leblanc, alors bibliothécaire, a pris le soin de dresser avec exactitude le catalogue des manuscrits (voir le n^o 155). Depuis cette époque, un certain nombre des pièces et des ouvrages décrits ont disparu ou plutôt ont été temporairement égarés ; aussi a-t-il semblé utile de reproduire ici, extraite textuellement de l'inventaire de M. Leblanc, la description des manuscrits qu'il a été impossible de retrouver en 1892 et en 1893.

Cinq autres manuscrits, qui portent dans le catalogue de M. Leblanc les n^os 69, 76, 84, 85 et 102, ont été retirés de la Bibliothèque et rendus aux archives municipales auxquelles ils appartiennent de droit.

E.-S. BOUGENOT.