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Porphyriuslien[Auteur], Isagoge. Aristoteleslien[Auteur], Categoriae. Liber sex principiorum. Boethiuslien[Auteur], De divisione, De differentiis topicis.

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Présentation globale de la collection

Etablissement de conservation
Médiathèque Jean-Jacques Rousseau. Chambéry, Savoie Voir tous les inventaires
Tous les inventaires
Intitulé de l'instrument de recherche Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France. Départements — Tome XXI. Chambéry
Cote 1-38
Titre Manuscrits du fonds Perpéchon (1)
Biographie ou histoire

La bibliothèque de Chambéry a été fondée grâce au legs de l’abbé Amédée Philibert de Mellarède (1682-1780). La bibliothèque s’est ensuite enrichie par différentes entrées, tels le riche fonds du collège des Jésuites, le legs des avocats Pillet et Guy, de l’astronome Marcoz, du docteur Rey, du général Bataillard et du baron Garriod. Ces entrées au sein de la bibliothèque constituent le fonds dit ‘Perpéchon’, appelé ainsi en hommage à Félix Perpéchon (1862-1913), qui a publié le catalogue de la collection en 1901. Membre de la Société Savoisienne d’Histoire et d’Archéologie le 4 juin 1893, il est nommé la même année conservateur de la bibliothèque publique de la Ville de Chambéry. 

« M. Perpéchon, sous-secrétaire aux Hospices, a été nommé par M. le Maire de Chambéry, bibliothécaire au Musée-Bibliothèque de notre Ville. M. Perpéchon est un homme aimable et instruit et qui remplira certainement d’une façon irréprochable les délicates fonctions qui lui sont confiées » (Le Patriote, 1893).

A l’extrême fin du XIXe siècle, la bibliothèque est gérée, comme ailleurs en France, par un comité d’achat des livres et de surveillance. Jusqu’en 1894, un unique bibliothécaire est attaché à l’établissement. Félix Perpéchon (1862-19..), bibliothécaire-archiviste de la ville de 1893 à 1913, est le premier à être secondé, avec comme objectif principal d’inventorier tous les livres acquis depuis 1846. Francisque Bonnet est son sous-bibliothécaire en 1894 puis Antoine Neyret lui succède en 1895. 

Félix Perpéchon marque durablement son passage par l’élaboration d’un nouveau catalogue, achevé en 1901 : Catalogue des imprimés et manuscrits de la Bibliothèque Municipale. Ce catalogue recense au tout début du XXe siècle, 155 manuscrits, dont l’inestimable ouvrage de la bibliothèque : le Bréviaire de Marie de Savoie (vers 1430).

Pendant longtemps, le manuscrit a été connu sous le nom de Bréviaire d'Amédée VIII, duc de Savoie et père de Marie, du fait d’une première identification maladroite du destinataire de l’ouvrage liturgique. Ainsi, le bréviaire est attribué à Amédée VIII (1383-1451) dans le Catalogue Général et le Catalogue des imprimés et manuscrits de 1901 de Perpéchon. Cette entreprise de description du bibliothécaire fait suite aux grands travaux de recensement entrepris lors de la monarchie de Juillet, sous l’impulsion de François Guizot (1787-1874), ministre de l’Instruction publique. Il fait publier une circulaire en 1833 qui enjoint les bibliothèques à fournir un catalogue de leurs manuscrits, avant de soumettre au roi Louis-Philippe (1773-1850) l'ordonnance de 1841 qui prévoit la publication de ces catalogues aux frais du ministère. Ce projet national est relancé en 1880, à l’initiative de Léopold Delisle (1826-1910), administrateur de la Bibliothèque nationale, qui a travaillé activement pour une description plus normalisée des catalogues.

Cet instrument de recherche a été initié par le versement du tome XXI du catalogue général, imprimé en 1893 : Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France : Départements. Tome XXI, Chaumont, Langres, Arbois, Lons-Le-Saunier, Poligny, Saint-Claude, Sainte-Menehould, Toul, Nogent-sur-Seine, Remiremont, Lunéville, Louhans, Chambéry, Annecy, Rochefort, Saint-Etienne, Pamiers, Confolens, Constantine, Châteaudun, Cognac, Montbrison, Roanne, Saint-Bonnet-le-Château, Vienne / Ministère de l'instruction publique et des beaux-arts, Paris.

En 1993, naît un projet de catalogage des manuscrits médiévaux de Chambéry. Il fait suite au Catalogue Général en 1893 et à son Supplément en 1903. Ce projet est à l'initiative d'Anne Ritz, historienne de l’art du Moyen Âge, qui a effectué sa thèse de doctorat sur le Bréviaire de Marie de Savoie. À la suite d’un dépouillement exhaustif des fonds de Chambéry, elle a sollicité le soutien de l'Institut de recherche et d'histoire des textes. Le dernier catalogage a été jugé « sommaire » au moment de l’enquête préparatoire, l’étude des enluminures obsolète. Anne Ritz et Caroline Heid-Guillaume, conservateur à la bibliothèque de Chambéry, ont ainsi établi un catalogue approfondi des quarante manuscrits médiévaux, étudiés autant du point de vue technique (archéologie du manuscrit), que du point de vue artistique ou historique (étude des provenances et remise en contexte des manuscrits). 

La collection de manuscrits du fonds historique de la Bibliothèque municipale de Chambéry comporte donc plusieurs provenances, ainsi que des documents de différentes époques ; soit une production très riche et polyglotte (français, latin, italien) qui illustre les relations étroites entre la Savoie et ses voisins européens et garde traces sur plusieurs siècles de personnalités ayant participé à la vie du territoire savoyard. 

Présentation du contenu

Pour le Moyen Âge, la bibliothèque compte dans ses collections l'un des joyaux de l'enluminure occidentale médiévale : le Breviarium franciscanum, dit Bréviaire de Marie de Savoie (MSS C 4). Témoin de l'art milanais de l’enluminure du XVe siècle, ce célèbre manuscrit proclame la magnificence des Visconti et l'apogée de la maison de Savoie au temps d'Amédée VIII. Lorsque les ducs de Savoie s'installent à Turin, ils emportent avec eux leur riche bibliothèque et ne laissent à Chambéry que ce bréviaire, ainsi qu'un missel offert au duc Amédée IX par les moines de l'abbaye clunisienne Saint-Maieul de Pavie (MSS B 7). Aussi, particulièrement choyé, exposé régulièrement à Chambéry, et ailleurs à l'occasion de grandes manifestations internationales sur l'art italien ou la maison de Savoie, le Bréviaire de la duchesse Marie a-t-il quelque peu éclipsé les autres manuscrits médiévaux conservés à la Bibliothèque municipale.

Des trésors insoupçonnés produits en France, en Italie, en Angleterre, en Suisse et en Allemagne, entre le XIe et le début du XVIe siècle, sont ainsi restés oubliés sur les rayonnages. Parmi eux, se trouvent un petit livre d'heures peint par Maître François, illustre enlumineur parisien du XVe siècle (MSS A 1), une Bible cartusienne du XIIe siècle en quatre volumes (MSS C 34-37), ou encore l'un des premiers Décrets de Gratien enluminés de la fin du XIIe siècle (MSS C 13).

Caroline Heid-Guillaume et Anne Ritz évoque la versatilité et la représentativité de ce fonds d’exception : « Les collections de la ville de Chambéry, […] ont l'avantage de montrer un échantillon assez large de ce qui pouvait exister comme ouvrages au Moyen Âge, que ce soit l'Écriture sainte, les livres de prière tels le livre d'heures, le psautier, le missel ou le bréviaire, ou les manuels de théologie, d'auteurs anciens, de droit, ou de médecine. Seuls les manuscrits en langue vulgaire sont absents. Point de Lancelot, ni de chronique..., tout au plus des recettes médicales en italien (MSS A 106), et quelques vers en français de Jacques d'Amiens à propos de l'amour, copiés par un étudiant sur des feuillets laissés blancs entre deux textes d'Aristote (MSS C 27) ».

La grande proportion de manuscrits à caractère théologique s’explique par l’histoire de la collection. Une partie de ce fonds provient du couvent des Dominicains de Chambéry. Sont recensés quinze manuscrits possédant un ex-libris du couvent (XVIe-XVIIIe siècle), dont sept ont une cote alphabétique à l’encre noire datée de la même époque et six autres possèdent la cote mais sans ex-libris. Les Dominicains s’installent à Chambéry en 1418, et ont progressivement constitué leur bibliothèque, en faisant nécessairement appel aux ateliers locaux (MSS B 15) ou en achetant des manuscrits d'origines diverses, tel que la Regula pastoralis de Grégoire le Grand, manuscrit toscan du XIe siècle (MSS B 10), ou le Dictionnarium pauperum de Nicolas de Byard fait à Paris au XIVe siècle (MSS A 14). Quelquefois le manuscrit rejoint la bibliothèque par l'intermédiaire d’un confrère, à l’image des Sermons de saint Bernard, provenant du couvent de Dijon (MSS A 24).

La collection de manuscrits du fonds historique de la Bibliothèque municipale de Chambéry, se compose également de nombreux manuscrits produits entre le XVIe et le XIXe siècle. Parmi lesquels les genres et les typologies matérielles sont assez divers. Se trouvent notamment des manuscrits relatifs à l'éducation et la recherche, Cursus philosophicus juxta philosophiam Aristotelis par Marc Peyssard (XVIIIe s.) (MSS A 53) et Histoire universelle par L.-M. Lavoine (XIXe s.) (MSS A 105), deux documents provenant de la bibliothèque du Collège des Jésuites. 

Ce collège est créé en 1564, puis, sous la diversification du corps professoral qui accueille des laïques et « hommes recommandables », il change de nom en 1792 pour devenir le Collège National puis École centrale. C'est en novembre 1815, que le Collège royal ouvre à nouveau ses portes, quelques jours avant la récupération de la Savoie par le roi de Sardaigne, Charles-Albert (1798-1849). Le décret du 2 mars 1848 change à nouveau la donne, en effet, le roi Charles-Albert décide d'expulser les jésuites de son royaume. Le Collège royal est donc repris par la ville de Chambéry et change à nouveau de nom pour Collège national. Le 22 avril 1860 signe le rattachement de la Savoie à la France et un nouveau changement de nom pour le Collège, qui suit les directives sur l'éducation française en place à ce moment-là, pour devenir le Lycée Impérial de Chambéry, à peine quelques mois plus tard, le 13 juin 1860. Suite à la chute de Napoléon III, le Lycée devient le Lycée national en 1870.

Le fonds possède également des documents juridiques issus de la Chancellerie du duché de Savoie, avec la Lettre de noblesse décernées à François Jordain par Emmanuel-Philibert, duc de Savoie (février 1564-1565) (MSS A 102), dans laquelle François Jordain, un bourgeois de Chambéry, se fait remarquer pour la « dextérité » dont il a usé à la tête des finances afin de soutenir la guerre destinée à réprimer la rébellion des vaudois de la haute vallée de l'Angrogne.

Informations sur le traitement Le fonds a été catalogué par Ambre Turhan (travail achevé en mars 2024).
Bibliographie Caroline Heid-Guillaume et Anne Ritz, Manuscrits médiévaux de Chambéry. Textes et enluminures, Paris, CNRS et Editions Brepols, 1998, pp. 7-8.
Félix Perpéchon, Catalogue méthodique et alphabétique des imprimés et des manuscrits, Chambéry, Bibliothèque municipale de Chambéry Ed., 1901, 1 vol, pp. 706-728.
Site WEB : Felix Perpechon - PDF. URL : http://www.lebouquetdesbibliotheques.fr/
Site WEB : Collège des Jésuites de Chambéry. URL : https://bibliotheque-numerique.chambery.fr/idurl/1/27634
Conditions d'accès L'accès aux collections patrimoniales est libre d'accès après avoir fait l'objet d'une demande en salle de lecture.
Conditions d'utilisation Toute publication de documents inédits doit être notifiée à l'établissement.
Citer sous la forme Bibliothèques municipales de Chambéry, MSS. X, fol. Y.


Informations sur l'instrument de recherche

Auteur(s) [Non précisé dans le catalogue]
Commanditaire Ministère chargé de la Culture et Ministère chargé de l'Enseignement supérieur
Éditeur Bibliothèque nationale de France
Date de l'édition imprimée 1893
Date de la version électronique 1 décembre 2007
Création Créé par conversion rétrospective de l'édition imprimée : Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France. Départements ù Tome XXI. Chaumont. Langres. Arbois. Lons-le-Saunier. Poligny. Saint-Claude. Sainte-Menehould. Toul. Nogent-sur-Seine. Remiremont. Lunéville. Louhans. Chambéry. Annecy. Rochefort. Saint-Étienne. Pamiers. Confolens. Constantine. Chateaudun. Cognac. Montbrison. Roanne. Saint-Bonnet-le-Château. Vienne, Paris, Plon-Nourrit, 1893, p. 1-587
Numérisation et rendu en mode texte réalisés par la société AIS (Paris, France). Encodage effectué selon la DTD EAD-2002 par la société ArchProteus (Vancouver, Canada) le 1 décembre 2007
Langue(s) de l'instrument de recherche Catalogue rédigé en français
Notes
Permalien https://ccfr.bnf.fr/portailccfr/ark:/16871/005FRCGMBPF-730656101-01a
Catalogue général des manuscrits
Présentation du contenu
N° :   27 Cote :   MSS C 27 Support :  Parchemin Importance matérielle :  A + 318 feuillets + B (plus 1 et 225 bis) Particularités codicologiques :  26 cahiers : sénions à l'exception des cahiers 1 à 3 (quinions), 7 (septénion), 11 (11 ff., ancien sénion ayant perdu un feuillet entre les ff. 117 et 118), 15 (septénion), 23 (11 ff.), 26 (20 ff.) ; une colonne de 22 à 33 lignes, de justification variable (150 à 184x75 à 83 mm) ménageant la place à la glose ; le poème des ff. 20-21 et 81-81v, est sur trois colonnes ; réglure à la mine de plomb; réclames ; ff. 111v, 112, 115v, 116, 117v, 179, 272 blancs. Marginalia :  Vers 1339, l'élève d'un certain Nicolas Brito, a dessiné à la plume un enseignant dans la marge supérieure du f. 151 et une petite Crucifixion dans la marge supérieure du f. 171. À peu près à la même époque, un évêque à pleine page d'un style nettement xive siècle, a été tracé au f. 116v. Sans doute s'agit-il d'un essai de plume du copiste qui a reproduit les diagrammes des ff. 112v-115. Manuscrit glosé de diverses mains, anglaises et françaises. Titres des livres et des chapitres rajoutés en marge vers 1339 par le copiste du poème L'Art d'aimer. Notes diverses, XIIIe-XIVe siècle : "Christe tibi conqueror / Quod injuste laceror / Dente detractoris / Quam-quam bonum operor / Malus tamen referor / Ve cui talis mortis / Blande mihi loquitur / Sed nefande regitur / Fel sub melle floris / Fromen meum tollitur / Per ipsum est igitur / Mei fur honoris / Illi sua premia / Det mater et filia / Alma Redemptoris. Amen" (f. 21v). Neuf vers décrivent l'embryon puis le fœtus pendant les mois de la grossesse: "In primo mense est sic gleba sanguinea..." (f. 316); note difficilement lisible : "...Picardus recessit" (f. 316). Mentions de date : " Anno domini M° /// XXX nono» (f. 109v), " M° CCC° XXX°...» (marge supérieure droite du f. 112, le reste a été rogné à la reliure), "Anno Domini M° CCCmo XXXmo nono (f. 316v), pạr le copiste du poème des ff. 20-21 et 81-81v, qui a également annoté le texte d'Aristote; on voit sa main seule aux ff. 38 à 42 ou 50 à 59v en particulier. On lit une autre mention de sa main, à la mine de plomb: "Magister Nicolaus Brito est pesimus (sic) magister et vitiavit unam mulam, et nichil scit, et hoc aparet bene, quia semper ipse nescit legere nec veterem logicam, quia ipse nesci alios libros" (f. 51v, marge supérieure gauche). Illustration :  Ces dessins à l'encre brune, contemporains de la glose, sont de qualité inégale et de mains différentes (dessins de renvoi de la glose au texte aux ff. 216v, 217 : un écusson, une fleur, etc. ; tête en profil-accolade, ff. 9, 10, etc.; manicules, les plus travaillées étant celles des ff. 49v, 70, 111, 157, 209v, 272v). Dessins insérés dans la glose ou accrochés à une rubrique.Ces dessins à l'encre représentent pour l'essentiel des êtres hybrides et quelques scènes satiriques dans la veine des marginalia des manuscrits du nord de la France, la Flandre et l'Angleterre des XIIIe-XIVe siècle, par exemple : f. 8v (couple d'êtres hybrides dos à dos), 181 (être hybride), 206 (singe, être hybride jouant de la trompette), 217v (être hybride jouant du violon), 218 (homme-poisson), 245v (lapin brandissant un étendard). Dessins indépendants du texte et de la glose : F. 113: demi-architecture gothique avec pinacles sous le schéma de la Rota des sept septénaires ; F. 116v: dessin à pleine page représentant un évêque coiffé de la mitre et tenant une croix de procession, debout sous une architecture gothique à pinacle ; F. 151 : dans le coin supérieur droit de la marge, un maître assis sur un banc devant un pupitre enseigne à un groupe d'élèves assis par terre ; F. 171 : dans le coin supérieur droit de la marge, une Crucifixion, avec, à droite, "Sancti Spiritus assit nobis gracia", à gauche, "Veni sancte Spiritus, reple tuorum corda fidelium...". Décoration :  Quatre catégories de décor se distinguent. La première est d'origine, les autres correspondent à l'utilisation du manuscrit. Décor soulignant les divisions du texte. De grandes initiales puzzle à filigranes marquent les divisions majeures du texte principal, livres ou plus rarement traités, ff. 1, 7, 22, 25, 30v, 38, 49, 56, 66, 72v, 82, 98, 154y, 179v, 192v, 203v, 211v, 224v, 238, 253v, 258, 263, 273, 300. De petites initiales filigranées marquent les subdivisions du texte. Les filigranes remplissent le champ de la lettre en motifs circulaires. À l'extérieur, ils s'épanouissent systématiquement en "crochet à volute" à la manière anglaise, auquel s'attachent parfois trois petits traits perpendiculaires. On rencontre aussi des dégradés de filigranes verticaux se terminant par des petites boules comme aux ff. 129, 154v. Au f. 238, le filigraneur s'est amusé à tracer une tête humaine et une main pointée vers le haut. Pieds-de-mouches. Rubriques de couleur unie ou bicolore. Titre courant pour certains traités. Jeux de plume indiquant un passage de la glose ou du texte. Dimensions  280 × 200 mm Reliure :  Reliure du XVe siècle de peau claire très abîmée sur ais de bois, dos et plat supérieur restaurés ; traces de fermoirs ; livre enchaîné, dont il subsiste encore la fiche d'attelle fixée en tête du plat inférieur. Titre du XVIIe siècle sur le plat inférieur : Aristotelis. Autres caractéristiques matérielles :   Angleterre[5050]



Biographie ou histoire : 

Plusieurs observations confirment l'origine anglaise de ce manuscrit : Les initiales à filigranes se terminant par des crochets volutés sont typiques des manuscrits insulaires de la fin du XIIIe siècle. De plus, les premières gloses sont en cursive anglaise. Le choix des textes qui constituent des additions, ramène le manuscrit aussi sûrement vers le domaine anglais ou la France du Nord, avec le traité de Guillaume de Sherwoodlien, professeur à la Faculté des arts de Paris.

Nom du XIVe siècle : "Henricus Mol de Brabancia" (ff. 116v, sur un f. blanc à l'origine, utilisé pour un dessin à la plume, et 315v, à la fin du dernier texte d'Aristote). Un "dominus Heinricus Moel" est mentionné comme boursier en 1377 dans le Liber procuratorum nationis anglicanae de l'université de Paris. Le manuscrit a été utilisé par Conrad de Lubech de Wolfhagen pour une des épreuves de son baccalauréat : "Cautio domini Conradi de Lubech pro determinatione sua" (f. 316v). Étudiant ayant obtenu sa licence et maîtrise à Paris en 1402, il est maître à Paris en 1405, où il est procureur de la nation anglaise.

Par sa juxtaposition de textes, gloses, petites notes et essais de plumes, ce manuscrit apparaît extrêmement complexe : il a été glosé et annoté au cours des années par divers possesseurs successifs. C'est sans aucun doute un manuscrit universitaire. Outre les paraphes subsistants de quelques étudiants répertoriés dans les registres de l'université de Paris, la nature des gloses, les renvois graphiques et la qualité médiocre du parchemin, le texte même témoigne du mouvement intellectuel mené par l'université, malgré les réticences et les censures ecclésiastiques, sur l'enseignement des œuvres d'Aristote. L'Organon est au programme de l'étude de la dialectique, à la Faculté des arts.

Présentation du contenu : 

Fol. 1. « Ysagoge Porphyrii. Cum sit necessarium... ».

Fol. 6 v. « Expliciunt Ysagoge Porphyrii.

Fol. 7. Aristote. Predicamenta. « Equivoca dicuntur... »

Fol. 19 v. « Expliciunt predicamenta Aristotelis ».

Fol. 20. Poème d'environ 1,000 vers, commençant par « Cius qui ne set les mau d'amors Et d'amors sufre les dolours... » et continuant au fol. 81. Il finit par : « Quar li riches honour ne porte, Mays li povres hons se deporte».

Fol.22. Aristote. Liber I Periermenias.

Fol. 25. « Liber secundus. Quoniam autem est... »-

Fol.38. Boèce. « Liber divisionum. Quam magnos studiosis... ».

Fol. 48 v. « Explicit libedmivisionum Boetii. Incipit liber Boecii thopicorum. Omnis ratio... ».

Fol. 82. Aristote.Liber ereichorum.

Fol. 111. « Explicit liber elenchorum ».

Fol. 112 v, 113 v, 114 et 115, « Plaudo securus, requiesco non periturus... Affectans vero, si quid desidero quero. ».

Fol. 113. Sept roues concentriques ; les sept dons du Saint-Esprit ; les sept armes de la justice.

Fol. 118. Aristote. Liber priorum.

Fol. 178 v. « Explicit liber priorum Aristotelis primus et secundus. Incipiunt topica [Aristotelis]. Propositum quidem... ».

Fol. 273. Aristote. Liber posteriorum.

Fol. 315 v. « Explicit liber posteriorum ».

Fol. 270 v-271 v. Note sur l'obligation, en droit.

Historique de la conservation :  Caroline Heid-Guillaume et Anne Ritz, Manuscrits médiévaux de Chambéry. Textes et enluminures, Paris, CNRS et Editions Brepols, 1998, pp. 704-708.

Félix Perpéchon, Catalogue méthodique et alphabétique des imprimés et des manuscrits, Chambéry, Bibliothèque municipale de Chambéry Ed., 1901, 1 vol, p. 713. 
 27
Cote  MSS C 27
Titre Porphyriuslien[Auteur], Isagoge. Aristoteleslien[Auteur], Categoriae. Liber sex principiorum. Boethiuslien[Auteur], De divisione, De differentiis topicis.
Date XIIIe siècle
Langue latin, français
Support Parchemin
Importance matérielle A + 318 feuillets + B (plus 1 et 225 bis)
Particularités codicologiques 26 cahiers : sénions à l'exception des cahiers 1 à 3 (quinions), 7 (septénion), 11 (11 ff., ancien sénion ayant perdu un feuillet entre les ff. 117 et 118), 15 (septénion), 23 (11 ff.), 26 (20 ff.) ; une colonne de 22 à 33 lignes, de justification variable (150 à 184x75 à 83 mm) ménageant la place à la glose ; le poème des ff. 20-21 et 81-81v, est sur trois colonnes ; réglure à la mine de plomb; réclames ; ff. 111v, 112, 115v, 116, 117v, 179, 272 blancs.
Marginalia Vers 1339, l'élève d'un certain Nicolas Brito, a dessiné à la plume un enseignant dans la marge supérieure du f. 151 et une petite Crucifixion dans la marge supérieure du f. 171. À peu près à la même époque, un évêque à pleine page d'un style nettement xive siècle, a été tracé au f. 116v. Sans doute s'agit-il d'un essai de plume du copiste qui a reproduit les diagrammes des ff. 112v-115. Manuscrit glosé de diverses mains, anglaises et françaises. Titres des livres et des chapitres rajoutés en marge vers 1339 par le copiste du poème L'Art d'aimer. Notes diverses, XIIIe-XIVe siècle : "Christe tibi conqueror / Quod injuste laceror / Dente detractoris / Quam-quam bonum operor / Malus tamen referor / Ve cui talis mortis / Blande mihi loquitur / Sed nefande regitur / Fel sub melle floris / Fromen meum tollitur / Per ipsum est igitur / Mei fur honoris / Illi sua premia / Det mater et filia / Alma Redemptoris. Amen" (f. 21v). Neuf vers décrivent l'embryon puis le fœtus pendant les mois de la grossesse: "In primo mense est sic gleba sanguinea..." (f. 316); note difficilement lisible : "...Picardus recessit" (f. 316). Mentions de date : " Anno domini M° /// XXX nono» (f. 109v), " M° CCC° XXX°...» (marge supérieure droite du f. 112, le reste a été rogné à la reliure), "Anno Domini M° CCCmo XXXmo nono (f. 316v), pạr le copiste du poème des ff. 20-21 et 81-81v, qui a également annoté le texte d'Aristote; on voit sa main seule aux ff. 38 à 42 ou 50 à 59v en particulier. On lit une autre mention de sa main, à la mine de plomb: "Magister Nicolaus Brito est pesimus (sic) magister et vitiavit unam mulam, et nichil scit, et hoc aparet bene, quia semper ipse nescit legere nec veterem logicam, quia ipse nesci alios libros" (f. 51v, marge supérieure gauche).
Illustration Ces dessins à l'encre brune, contemporains de la glose, sont de qualité inégale et de mains différentes (dessins de renvoi de la glose au texte aux ff. 216v, 217 : un écusson, une fleur, etc. ; tête en profil-accolade, ff. 9, 10, etc.; manicules, les plus travaillées étant celles des ff. 49v, 70, 111, 157, 209v, 272v). Dessins insérés dans la glose ou accrochés à une rubrique.Ces dessins à l'encre représentent pour l'essentiel des êtres hybrides et quelques scènes satiriques dans la veine des marginalia des manuscrits du nord de la France, la Flandre et l'Angleterre des XIIIe-XIVe siècle, par exemple : f. 8v (couple d'êtres hybrides dos à dos), 181 (être hybride), 206 (singe, être hybride jouant de la trompette), 217v (être hybride jouant du violon), 218 (homme-poisson), 245v (lapin brandissant un étendard). Dessins indépendants du texte et de la glose : F. 113: demi-architecture gothique avec pinacles sous le schéma de la Rota des sept septénaires ; F. 116v: dessin à pleine page représentant un évêque coiffé de la mitre et tenant une croix de procession, debout sous une architecture gothique à pinacle ; F. 151 : dans le coin supérieur droit de la marge, un maître assis sur un banc devant un pupitre enseigne à un groupe d'élèves assis par terre ; F. 171 : dans le coin supérieur droit de la marge, une Crucifixion, avec, à droite, "Sancti Spiritus assit nobis gracia", à gauche, "Veni sancte Spiritus, reple tuorum corda fidelium...".
Décoration Quatre catégories de décor se distinguent. La première est d'origine, les autres correspondent à l'utilisation du manuscrit. Décor soulignant les divisions du texte. De grandes initiales puzzle à filigranes marquent les divisions majeures du texte principal, livres ou plus rarement traités, ff. 1, 7, 22, 25, 30v, 38, 49, 56, 66, 72v, 82, 98, 154y, 179v, 192v, 203v, 211v, 224v, 238, 253v, 258, 263, 273, 300. De petites initiales filigranées marquent les subdivisions du texte. Les filigranes remplissent le champ de la lettre en motifs circulaires. À l'extérieur, ils s'épanouissent systématiquement en "crochet à volute" à la manière anglaise, auquel s'attachent parfois trois petits traits perpendiculaires. On rencontre aussi des dégradés de filigranes verticaux se terminant par des petites boules comme aux ff. 129, 154v. Au f. 238, le filigraneur s'est amusé à tracer une tête humaine et une main pointée vers le haut. Pieds-de-mouches. Rubriques de couleur unie ou bicolore. Titre courant pour certains traités. Jeux de plume indiquant un passage de la glose ou du texte.
Dimensions 280 × 200 mm
Reliure Reliure du XVe siècle de peau claire très abîmée sur ais de bois, dos et plat supérieur restaurés ; traces de fermoirs ; livre enchaîné, dont il subsiste encore la fiche d'attelle fixée en tête du plat inférieur. Titre du XVIIe siècle sur le plat inférieur : Aristotelis.
Autres caractéristiques matérielles  Angleterre[5050]



Biographie ou histoire

Plusieurs observations confirment l'origine anglaise de ce manuscrit : Les initiales à filigranes se terminant par des crochets volutés sont typiques des manuscrits insulaires de la fin du XIIIe siècle. De plus, les premières gloses sont en cursive anglaise. Le choix des textes qui constituent des additions, ramène le manuscrit aussi sûrement vers le domaine anglais ou la France du Nord, avec le traité de Guillaume de Sherwoodlien, professeur à la Faculté des arts de Paris.

Nom du XIVe siècle : "Henricus Mol de Brabancia" (ff. 116v, sur un f. blanc à l'origine, utilisé pour un dessin à la plume, et 315v, à la fin du dernier texte d'Aristote). Un "dominus Heinricus Moel" est mentionné comme boursier en 1377 dans le Liber procuratorum nationis anglicanae de l'université de Paris. Le manuscrit a été utilisé par Conrad de Lubech de Wolfhagen pour une des épreuves de son baccalauréat : "Cautio domini Conradi de Lubech pro determinatione sua" (f. 316v). Étudiant ayant obtenu sa licence et maîtrise à Paris en 1402, il est maître à Paris en 1405, où il est procureur de la nation anglaise.

Par sa juxtaposition de textes, gloses, petites notes et essais de plumes, ce manuscrit apparaît extrêmement complexe : il a été glosé et annoté au cours des années par divers possesseurs successifs. C'est sans aucun doute un manuscrit universitaire. Outre les paraphes subsistants de quelques étudiants répertoriés dans les registres de l'université de Paris, la nature des gloses, les renvois graphiques et la qualité médiocre du parchemin, le texte même témoigne du mouvement intellectuel mené par l'université, malgré les réticences et les censures ecclésiastiques, sur l'enseignement des œuvres d'Aristote. L'Organon est au programme de l'étude de la dialectique, à la Faculté des arts.

Présentation du contenu

Fol. 1. « Ysagoge Porphyrii. Cum sit necessarium... ».

Fol. 6 v. « Expliciunt Ysagoge Porphyrii.

Fol. 7. Aristote. Predicamenta. « Equivoca dicuntur... »

Fol. 19 v. « Expliciunt predicamenta Aristotelis ».

Fol. 20. Poème d'environ 1,000 vers, commençant par « Cius qui ne set les mau d'amors Et d'amors sufre les dolours... » et continuant au fol. 81. Il finit par : « Quar li riches honour ne porte, Mays li povres hons se deporte».

Fol.22. Aristote. Liber I Periermenias.

Fol. 25. « Liber secundus. Quoniam autem est... »-

Fol.38. Boèce. « Liber divisionum. Quam magnos studiosis... ».

Fol. 48 v. « Explicit libedmivisionum Boetii. Incipit liber Boecii thopicorum. Omnis ratio... ».

Fol. 82. Aristote.Liber ereichorum.

Fol. 111. « Explicit liber elenchorum ».

Fol. 112 v, 113 v, 114 et 115, « Plaudo securus, requiesco non periturus... Affectans vero, si quid desidero quero. ».

Fol. 113. Sept roues concentriques ; les sept dons du Saint-Esprit ; les sept armes de la justice.

Fol. 118. Aristote. Liber priorum.

Fol. 178 v. « Explicit liber priorum Aristotelis primus et secundus. Incipiunt topica [Aristotelis]. Propositum quidem... ».

Fol. 273. Aristote. Liber posteriorum.

Fol. 315 v. « Explicit liber posteriorum ».

Fol. 270 v-271 v. Note sur l'obligation, en droit.

Historique de la conservation

Mention d'un possesseur du XVe siècle, non identifié : "Iste liber est magistro Bancard Rembout" (f. 116v).

Le manuscrit porte une ancienne cote à l'encre noire, "Q", dans la marge inférieure gauche du f. 1 (XVIIe-XVIIIe s.).

Provient probablement des dominicains de Chambéry.

Numérisation(s)Numérisation en libre accès sur la bibliothèque numérique patrimoniale de Chambéry, Camberi@.
Bibliothèque numérique Camberi@ - Porphyrius, Isagoge. Aristoteles, Categoriae. Liber sex principiorum. Boethius, De divisione. De differentiis topicis
Document(s) de substitution Microfilm. Cote : MIF 2.025. Consultation de ce support en salle de lecture indisponible.
Bibliographie Caroline Heid-Guillaume et Anne Ritz, Manuscrits médiévaux de Chambéry. Textes et enluminures, Paris, CNRS et Editions Brepols, 1998, pp. 704-708.

Félix Perpéchon, Catalogue méthodique et alphabétique des imprimés et des manuscrits, Chambéry, Bibliothèque municipale de Chambéry Ed., 1901, 1 vol, p. 713. 
Index

Aristote

Boèce

Porphyre

Porphyre[Auteur]  - Ysagoge Ysagoge

Porphyre[Auteur]  - Ysagoge Ysagoge

Aristote[Auteur]  - Praedicamenta Praedicamenta

Poème français

Aristote[Auteur]  - Elenchorum, periermenias, posteriorum et priorum libri Elenchorum, periermenias, posteriorum et priorum libri

Boèce[Auteur]  - Liber divisionum et liber thopicorum Liber divisionum et liber thopicorum

Aristote[Auteur]  - Elenchorum, periermenias, posteriorum et priorum libri Elenchorum, periermenias, posteriorum et priorum libri

Concordia Vers sur ce mot

Perseverantia Vers sur ce mot

Securitas Vers sur ce mot

Vers Vers sur les mots « securitas, perseverantia, concordia »

Armes de la justice (Les sept)

Esprit (Saint) Les sept dons du Saint Esprit

Œuvres de miséricorde (Les sept)

Oraison Les sept demandes de l'oraison dominicale

Péchés capitaux (Les sept)

Vertus Vertus cardinales (Les quatre)

Vertus Vertus héologales (Les quatre)

Vertus Vertus morales (Les sept)

Aristote[Auteur]  - Elenchorum, periermenias, posteriorum et priorum libri Elenchorum, periermenias, posteriorum et priorum libri

Aristote[Auteur]  - Elenchorum, periermenias, posteriorum et priorum libri Elenchorum, periermenias, posteriorum et priorum libri

Obligation en droit Note sur l'obligation en droit

Blancard (?) Rembout[Ancien possesseur / Propriétaire précédent] Mention sur un manuscrit

Henricus Mol de Brebencia Mention sur un manuscrit

Evêque Dessin représentant un évêque

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