Architecture romano-byzantine de transition du XII^e au XIII^e siècle

Dès l'établissement de leur collège au Puy, en 1588, les Jésuites songèrent à y annexer une bibliothèque ; des ouvrages imprimés ou même manuscrits, don des principaux personnages ecclésiastiques et laïques de la ville et de la contrée, en furent le noyau. Cette bibliothèque s'augmenta à la longue surtout de livres scolaires dont l'ensemble très complet est fort intéressant pour l'histoire de l'éducation de la jeunesse en France depuis le XVI^e siècle. En 1763, après l'expulsion des Jésuites, leur bibliothèque fut vendue et rachetée pour le nouveau collège dont la direction venait d'être confiée à des prêtres séculiers.

En 1783, l'évêque du Puy, Mgr de Galard de Terraube, obtint du roi Louis XVI, dont il était l'aumônier, une collection d'ouvrages sortis des presses du Louvre. A la sollicitation de ce prélat zélé et éclairé, l'archevêque de Narbonne, président des États de Languedoc, les agents du clergé, le duc de Polignac, des notabilités de la ville offrirent également des livres à la bibliothèque du Collège qui fut, pour la première fois, rendue publique ; elle était ouverte tous les mardis et jeudis pendant six mois de l'année.

A la Révolution, cette bibliothèque passa à la ville.

Elle s'accrut, par suite de la suppression des établissements religieux, des livres que possédaient le séminaire du Puy fondé en 1645 et dirigé par les prêtres de la congrégation de Saint-Sulpice, — et le couvent des Capucins de Monistrol-sur-Loire.

En 1834, la Société d'agriculture, sur la proposition de son président M. Bertrand de Doue, décida la formation d'une Bibliothèque historique départementale affectée aux ouvrages manuscrits ou imprimés sur l'histoire du pays. Cette sage et intelligente création permit de réunir les manuscrits, jusque-là dispersés chez des particuliers, des chroniqueurs du Puy, Médicis, Burel et Jacmon. Ces manuscrits ont été attribués à la ville du Puy en 1878, lorsque l'administration municipale retira à la Société d'agriculture la garde et la direction du musée, et déposés à la Bibliothèque publique.

On s'étonnera de ne retrouver dans ce catalogue aucun manuscrit qui provienne de la riche bibliothèque capitulaire de Notre-Dame du Puy. Séquestrée au commencement de la Révolution, cette précieuse collection de manuscrits d'une haute ancienneté fut déposée, avec les dépouilles des églises et des monastères supprimés, dans le couvent des Capucins du Puy et complètement anéantie par l'incendie qui dévora cet établissement à la fin d'octobre 1791.

Augustin CHASSAING.