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(Davidis psalterium)

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Modifié le : 23/11/2020

Présentation globale de la collection

Etablissement de conservation
Médiathèque Jacques-Chirac. Troyes Voir tous les inventaires
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Intitulé de l'instrument de recherche Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France. Départements. Série in-quarto — Tome II. Troyes. Fonds général (2)
Cote 1273-2427, 1-3, 1-4
Titre Manuscrits de la médiathèque de l'agglomération troyenne
Conditions d'accès L'accès aux collections patrimoniales est soumis à une autorisation préalable.
Conditions d'utilisation Toute publication de documents inédits doit être notifiée à l'établissement.
Citer sous la forme Médiathèque de l'agglomération troyenne, Ms. X, fol. Y.


Informations sur l'instrument de recherche

Auteur(s) Harmand
Commanditaire Ministère chargé de la Culture et Ministère chargé de l'Enseignement supérieur
Éditeur Bibliothèque nationale de France
Date de l'édition imprimée 1855
Date de la version électronique 9 mars 2008
Création Créé par conversion rétrospective de l'édition imprimée : [Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France. Série in-quarto]. Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques des départements. Publié sous les auspices du Ministre de l'Instruction publique — Tome Second. [Troyes]. Paris, Imprimerie impériale, 1855.
Numérisation et rendu en mode texte réalisés par la société AIS (Paris, France). Encodage effectué selon la DTD EAD-2002 par la société ArchProteus (Vancouver, Canada) le 9 mars 2008
Langue(s) de l'instrument de recherche Catalogue rédigé en français
Notes
Permalien https://ccfr.bnf.fr/portailccfr/ark:/16871/005FRCGMBPF-103876101-01b
Présentation du contenu
Titre MANUSCRITS CONSERVÉS AU TRÉSOR DE LA CATHÉDRALE DE TROYES
Catalogue général des manuscrits
Description du contenu
N° :  1 Support :  Vélin Importance matérielle :  Un volume Importance matérielle :  145 feuillets Dimensions  Petit in-quarto Reliure :  La couverture de ce livre était autrefois en rapport avec la magnificence de l'intérieur. Les tablettes d'argent doré dont elle était formée offraient d'un côté l'image de la Vierge, et de l'autre un Christ. Aux quatre angles on voyait les quatre évangélistes et leurs symboles sculptés en ivoire. Les deux tablettes étaient réunies et fixées par une étoffe de soie rouge brochée or et argent, qui recouvrait le dos. Mais ce riche vêtement a été arraché en 1793, et les pièces en ont disparu. Longtemps après. le manuscrit ainsi dépouillé fut retrouvé dans une armoire humide de la préfecture de l'Aube, avec quelques autres débris des trésors, de Saint-Étienne et de la cathédrale. Le tout fut remis au trésor de la cathédrale, par M. Brulé, alors préfet. La fabrique a donné à ce volume la reliure de maroquin rouge qu'il porte aujourd'hui Autres caractéristiques matérielles :  Manuscrit magnifique, écrit tout entier en lettres d'or. Le corps du volume est en minuscule très-soignée, et les titres en capitales mêlées d'onciales. Les initiales des psaumes sont en grandes capitales peintes, ornées et dorées. La première ligne de chaque psaume est en petites capitales, et la première lettre de chaque verset en capitales ordinaires. Tous les versets commencent à la ligne, et il y a 18 lignes à la page. Une miniature, occupant le verso tout entier du feuillet 41, et encadrée d'une bande d'or bordée de deux filets, l'un rouge et l'autre azur, accompagne le psaume 51. Ce tableau précieux présente deux scènes bien distinctes : dans celle du bas un roi, assis sur un siége, son sceptre à la main, est entouré de ses serviteurs, et parle à l'un d'eux qui se tient debout devant lui. La seconde, placée au haut du tableau, représente, dans le ciel, Dieu entouré du chœur des anges, et ayant à sa droite quatre personnages assis. A la même hauteur, mais un peu plus loin, presqu'au bord du tableau, un arbre élève ses branches verdoyantes. Entre Dieu et le serviteur qui parle au roi est un personnage nimbé, portant une longue barbe, et qu'on reconnaît pour un prêtre au couteau de sacrificateur qu'il tient dans sa main droite. Il regarde le serviteur du roi et lève la main gauche vers le ciel, comme un homme dont le geste accompagne la parole. On lit au haut du tableau, au-dessus de l'arbre et des quatre justes assis à la droite de Dieu, VIDEBUNT JUSTI ; au-dessous de l'arbre, EGO AUTEM SICUT OLIVA ; plus bas, à la hauteur de la tête du prêtre, PROPTEREA DEUS ; entre le serviteur et le prêtre, à la hauteur des genoux de ce dernier : TOTA DIE INJUSTITI [injustitiam]. Les deux dernières lettres de ce mot sont voilées par la robe du prêtre. Toutes ces inscriptions sont en petites capitales d'or. On a donné plusieurs explications plus ou moins ingénieuses de cette curieuse miniature ; mais celle qui paraît la plus satisfaisante, parce qu'elle est puisée dans les idées mêmes du psaume, vient d'être imaginée par M. Lebrun-Dalbanne, qui prépare la publication de ce morceau de peinture dans le Porte-feuille archéologique de l'Aube. La voici, du moins quant au sens : le roi est Saül se plaignant à ses serviteurs qu'il ne s'en trouve pas un parmi eux qui lui apprenne ce que fait David. Le premier de ses serviteurs, Doëg, Iduméen, lui répond qu'il a vu David chez le grand prêtre Achimelech, qui a osé consulter le Seigneur pour lui, et lui donner l'épée du Philistin Goliath. Saül, sur ce témoignage, fait mettre à mort Achimelech, ainsi que tous les prêtres du Seigneur, par ce même Doëg qui l'avait dénoncé (V. le chap. XXII du premier livre des Rois). Achimelech qui, par sa mort, était entré dans la gloire du Seigneur, quitte le ciel représenté par Dieu, les anges et les justes, pour venir reprocher à Doëg l'iniquité de sa langue et sa méchanceté. Achimelech est à mi-chemin du ciel et de la terre, et l'instrument qu'il tient fait peut-être allusion au deuxième verset du psaume LI : « Ta langue a préparé l'injustice ; c'est un rasoir tranchant qu'aiguise la fraude. » Tota die injustitiam cogitavit lingua tua ; sicut novacula acuta fecisti dolum. « C'est pour cela que Dieu te détruira. » Propterea Deus destruet te. « Et les justes verront, et ils seront saisis d'effroi. » Videbunt justi, et timebunt. « Moi je suis comme un olivier qui porte du fruit dans la maison du Seigneur ; j'ai espéré dans la miséricorde de Dieu pour l'éternité. » Ego autem sicut oliva fructifera in domo Dei ; speravi in misericordia Dei in æternum Présentation du contenu : 

Le Voyage littéraire de deux bénédictins le mentionne en ces termes (t. I, 1re partie, p. 90) : « On y voit (dans le trésor de Saint-Étienne) le pseautier du comte Henri (I), écrit en lettres d'or, d'un caractère qui a plus de huit cents ans. »

Le D, initiale du psaume CI, contient dans ses ornements les potences et les contre-potences qui figurent dans les armoiries des comtes de Champagne, circonstance qui porte à penser que ce manuscrit a pu être exécuté pour l'un d'eux. Mais ce n'est pas, quoi qu'en dise la tradition, pour le comte Henri, auquel il est antérieur de plus de deux siècles. Ce seigneur l'a possédé sans doute, mais comme un héritage lui venant de ses ancêtres. — Ce volume est malheureusement incomplet au commencement. Il commence par les trois derniers versets du psaume IX, et continue ensuite sans lacune jusqu'au dernier. On a ajouté à la fin les cantiques qu'on chante aux Matines, le Te Deum, l'Oraison dominicale, le Symbole des apôtres et celui de saint Athanase, qui termine le volume.

Note : Provient du trésor de Saint-Étienne de Troyes.
1
Titre (Davidis psalterium)
Date IXe siècle
Langue latin
Support Vélin
Importance matérielle Un volume
Importance matérielle 145 feuillets
Dimensions Petit in-quarto
Reliure La couverture de ce livre était autrefois en rapport avec la magnificence de l'intérieur. Les tablettes d'argent doré dont elle était formée offraient d'un côté l'image de la Vierge, et de l'autre un Christ. Aux quatre angles on voyait les quatre évangélistes et leurs symboles sculptés en ivoire. Les deux tablettes étaient réunies et fixées par une étoffe de soie rouge brochée or et argent, qui recouvrait le dos. Mais ce riche vêtement a été arraché en 1793, et les pièces en ont disparu. Longtemps après. le manuscrit ainsi dépouillé fut retrouvé dans une armoire humide de la préfecture de l'Aube, avec quelques autres débris des trésors, de Saint-Étienne et de la cathédrale. Le tout fut remis au trésor de la cathédrale, par M. Brulé, alors préfet. La fabrique a donné à ce volume la reliure de maroquin rouge qu'il porte aujourd'hui
Autres caractéristiques matérielles Manuscrit magnifique, écrit tout entier en lettres d'or. Le corps du volume est en minuscule très-soignée, et les titres en capitales mêlées d'onciales. Les initiales des psaumes sont en grandes capitales peintes, ornées et dorées. La première ligne de chaque psaume est en petites capitales, et la première lettre de chaque verset en capitales ordinaires. Tous les versets commencent à la ligne, et il y a 18 lignes à la page. Une miniature, occupant le verso tout entier du feuillet 41, et encadrée d'une bande d'or bordée de deux filets, l'un rouge et l'autre azur, accompagne le psaume 51. Ce tableau précieux présente deux scènes bien distinctes : dans celle du bas un roi, assis sur un siége, son sceptre à la main, est entouré de ses serviteurs, et parle à l'un d'eux qui se tient debout devant lui. La seconde, placée au haut du tableau, représente, dans le ciel, Dieu entouré du chœur des anges, et ayant à sa droite quatre personnages assis. A la même hauteur, mais un peu plus loin, presqu'au bord du tableau, un arbre élève ses branches verdoyantes. Entre Dieu et le serviteur qui parle au roi est un personnage nimbé, portant une longue barbe, et qu'on reconnaît pour un prêtre au couteau de sacrificateur qu'il tient dans sa main droite. Il regarde le serviteur du roi et lève la main gauche vers le ciel, comme un homme dont le geste accompagne la parole. On lit au haut du tableau, au-dessus de l'arbre et des quatre justes assis à la droite de Dieu, VIDEBUNT JUSTI ; au-dessous de l'arbre, EGO AUTEM SICUT OLIVA ; plus bas, à la hauteur de la tête du prêtre, PROPTEREA DEUS ; entre le serviteur et le prêtre, à la hauteur des genoux de ce dernier : TOTA DIE INJUSTITI [injustitiam]. Les deux dernières lettres de ce mot sont voilées par la robe du prêtre. Toutes ces inscriptions sont en petites capitales d'or. On a donné plusieurs explications plus ou moins ingénieuses de cette curieuse miniature ; mais celle qui paraît la plus satisfaisante, parce qu'elle est puisée dans les idées mêmes du psaume, vient d'être imaginée par M. Lebrun-Dalbanne, qui prépare la publication de ce morceau de peinture dans le Porte-feuille archéologique de l'Aube. La voici, du moins quant au sens : le roi est Saül se plaignant à ses serviteurs qu'il ne s'en trouve pas un parmi eux qui lui apprenne ce que fait David. Le premier de ses serviteurs, Doëg, Iduméen, lui répond qu'il a vu David chez le grand prêtre Achimelech, qui a osé consulter le Seigneur pour lui, et lui donner l'épée du Philistin Goliath. Saül, sur ce témoignage, fait mettre à mort Achimelech, ainsi que tous les prêtres du Seigneur, par ce même Doëg qui l'avait dénoncé (V. le chap. XXII du premier livre des Rois). Achimelech qui, par sa mort, était entré dans la gloire du Seigneur, quitte le ciel représenté par Dieu, les anges et les justes, pour venir reprocher à Doëg l'iniquité de sa langue et sa méchanceté. Achimelech est à mi-chemin du ciel et de la terre, et l'instrument qu'il tient fait peut-être allusion au deuxième verset du psaume LI : « Ta langue a préparé l'injustice ; c'est un rasoir tranchant qu'aiguise la fraude. » Tota die injustitiam cogitavit lingua tua ; sicut novacula acuta fecisti dolum. « C'est pour cela que Dieu te détruira. » Propterea Deus destruet te. « Et les justes verront, et ils seront saisis d'effroi. » Videbunt justi, et timebunt. « Moi je suis comme un olivier qui porte du fruit dans la maison du Seigneur ; j'ai espéré dans la miséricorde de Dieu pour l'éternité. » Ego autem sicut oliva fructifera in domo Dei ; speravi in misericordia Dei in æternum
Présentation du contenu

Le Voyage littéraire de deux bénédictins le mentionne en ces termes (t. I, 1re partie, p. 90) : « On y voit (dans le trésor de Saint-Étienne) le pseautier du comte Henri (I), écrit en lettres d'or, d'un caractère qui a plus de huit cents ans. »

Le D, initiale du psaume CI, contient dans ses ornements les potences et les contre-potences qui figurent dans les armoiries des comtes de Champagne, circonstance qui porte à penser que ce manuscrit a pu être exécuté pour l'un d'eux. Mais ce n'est pas, quoi qu'en dise la tradition, pour le comte Henri, auquel il est antérieur de plus de deux siècles. Ce seigneur l'a possédé sans doute, mais comme un héritage lui venant de ses ancêtres. — Ce volume est malheureusement incomplet au commencement. Il commence par les trois derniers versets du psaume IX, et continue ensuite sans lacune jusqu'au dernier. On a ajouté à la fin les cantiques qu'on chante aux Matines, le Te Deum, l'Oraison dominicale, le Symbole des apôtres et celui de saint Athanase, qui termine le volume.

Mention de provenance

Provient du trésor de Saint-Étienne de Troyes.

Numérisation(s)Des éléments de décor du manuscrit ont été numérisés par l’IRHT. Ils sont consultables dans la Bibliothèque virtuelle des manuscrits médiévaux.

Décors numérisés – BVMM

Index

Miniatures et ornements Miniatures et ornements de manuscrits décrits

Psautiers Psalterium

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