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Chant de mort à mes frères : [poème autographe signé], Maison d'arrêt de Versailles, 4 Septembre 1871 

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Modifié le : 18/07/2024

Présentation globale de la collection

Etablissement de conservation
Bibliothèque Marguerite Durand. Paris Voir tous les inventaires
Tous les inventaires
Intitulé de l'instrument de recherche Lettres autographes et manuscrits, 2 : I à Q
Cote I à Q
Titre Lettres autographes et manuscrits, 2 : I à Q
Conditions d'accès L'accès aux collections patrimoniales est soumis à une autorisation préalable.
Conditions d'utilisation Toute publication de documents inédits doit être notifiée à l'établissement.
Citer sous la forme Bibliothèque Marguerite Durand, lettres autographes et manuscrits, 2 : I à Q. [cote]

Informations sur l'instrument de recherche

Auteur(s) Bibliothèque Marguerite Durand
Éditeur Bibliothèque nationale de France
Date de la version électronique 2019
Langue(s) de l'instrument de recherche Catalogue rédigé en français
Description des révisions
  • 2019
    • De nombreuses biographies ont été ajoutées en 2019 pour les personnalités les moins connues, librement inspirées du "Dictionnaire des féministes" dirigé par Christine Bard, des biographies en annexe à la thèse de Christine Bard "Les féminismes en France : vers l'intégration des femmes dans la Cité, 1914-1940", des notices des bases Data Bnf et Wikipédia et de notices de Libraires et de catalogues de ventes
Notes
Permalien https://ccfr.bnf.fr/portailccfr/ark:/16871/005FRCGMNOV-751135101-BBg
Présentation du contenu
Titre Michel, Louiselien
Biographie ou histoire Institutrice, militante anarchiste, franc-maçonne, aux idées féministes et l'une des figures majeures de la Commune de Paris.
Index

Commune de Paris (1871)lien

Franc-maçonnerielien

Femmes et anarchismelien

Description du contenu
Cote
Titre Manuscrits
Date
Catalogue général des manuscrits
Cote :  Ms 330 Importance matérielle :  2 pages 1/2 Dimensions  20 cm Présentation du contenu : 

"Sur le cadran brisé rapides vont les jours

Passez toujours

Emportez tout les haines, les amours

Passez, passez, heures, journées !

Que l'herbe pousse sur les morts !

Tombez, choses à peine nées ;

Vaisseaux, éloignez-vous des ports ;

Passez, passez, ô nuits profondes.

Emiettez-vous, ô vieux monts ;

Proscrits ou morts nous reviendrons

Des cachots des tombes des ondes.

Nous reviendrons, foule sans nombre ;

Nous viendrons par tous les chemins, 

Spectres vengeurs sortant de l'ombre.

Nous viendrons, nous serrant les mains,

Les uns vêtus des blancs suaires, 

Les autres encore sanglants,

Les trous des balles dans leurs flancs

Pâles sous nos rouges bannières.

Tout est fini ! Les forts, les braves,

Tous sont tombés, ô mes amis,

Et déjà rampent les esclaves,

Les traîtres et les avilis.

Où donc êtes vous ô mes frères, 

Fils du peuple victorieux,

Allant la Marseillaise aux yeux

Fiers et vaillants comme nos pères,

Frères, dans la lutte géante,

J'aimais votre courage ardent,

La mitraille à la voix tonnante, 

Et notre drapeau flamboyant

Sur les flots, par la grande houle,

Il est beau de tenter le sort

La récompense, c'est la mort,

Le but c'est de sauver la foule.

Vainqueurs sinistres et débiles, 

Puisqu'il vous faut tout notre sang,

Versez-en les ondes fertiles,

Buvez tous à cet océan ;

Et nous, dans nos rouges bannières,

Enveloppons-nous pour mourir ;

Ensemble, dans ces beaux suaires,

On serait si bien pour dormir.

Louise Michel"

Cote Ms 330
Titre Chant de mort à mes frères : [poème autographe signé], Maison d'arrêt de Versailles, 4 Septembre 1871 
Date 4 septembre 1871
Importance matérielle 2 pages 1/2
Dimensions 20 cm
Présentation du contenu

"Sur le cadran brisé rapides vont les jours

Passez toujours

Emportez tout les haines, les amours

Passez, passez, heures, journées !

Que l'herbe pousse sur les morts !

Tombez, choses à peine nées ;

Vaisseaux, éloignez-vous des ports ;

Passez, passez, ô nuits profondes.

Emiettez-vous, ô vieux monts ;

Proscrits ou morts nous reviendrons

Des cachots des tombes des ondes.

Nous reviendrons, foule sans nombre ;

Nous viendrons par tous les chemins, 

Spectres vengeurs sortant de l'ombre.

Nous viendrons, nous serrant les mains,

Les uns vêtus des blancs suaires, 

Les autres encore sanglants,

Les trous des balles dans leurs flancs

Pâles sous nos rouges bannières.

Tout est fini ! Les forts, les braves,

Tous sont tombés, ô mes amis,

Et déjà rampent les esclaves,

Les traîtres et les avilis.

Où donc êtes vous ô mes frères, 

Fils du peuple victorieux,

Allant la Marseillaise aux yeux

Fiers et vaillants comme nos pères,

Frères, dans la lutte géante,

J'aimais votre courage ardent,

La mitraille à la voix tonnante, 

Et notre drapeau flamboyant

Sur les flots, par la grande houle,

Il est beau de tenter le sort

La récompense, c'est la mort,

Le but c'est de sauver la foule.

Vainqueurs sinistres et débiles, 

Puisqu'il vous faut tout notre sang,

Versez-en les ondes fertiles,

Buvez tous à cet océan ;

Et nous, dans nos rouges bannières,

Enveloppons-nous pour mourir ;

Ensemble, dans ces beaux suaires,

On serait si bien pour dormir.

Louise Michel"

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