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Bibliothèque-Médiathèque. Semur-en-Auxois, Côte-d'Or

Mise à jour : 19/11/2024
Bibliothèque-Médiathèque. Semur-en-Auxois, Côte-d'Or

Adresse

Rue Jean-Jacques Collenot 21140 - Semur-en-Auxois France

Contact

Tél : 03.80.97.20.43 Mél : bibliotheque@ville-semur-en-auxois.fr

Permalien

https://ccfr.bnf.fr/portailccfr/ark:/16871/00211861

RCR

216036201

Accès

Tous publics
Fonds patrimonial sur rendez-vous.

Heures d'ouverture

Mardi : 13h30 - 18h30
Mercredi : 9h30 - 12h & 13h30 - 18h
Jeudi : 13h30 - 18h
Vendredi : 13h30 - 18h
Samedi : 9h30 - 12h & 13h30 - 17h

Fermetures

Jours fériés, veille de Noël et 1er de l'An, 31 mai.

Espaces et services

Accès bases de données externes

Reproduction

Mode : Photocopie

Renseignements bibliographiques

Par téléphone
Par télécopie
Par courrier
Par courrier électronique

Réservation de documents

Elaboration de bibliographies

Prêt entre bibliothèques

03.80.97.20.43
Prêt simple entre bibliothèques

Consultation sur place

Prêt à domicile

sauf documents du Fonds ancien

Collections et catalogues

Description générale des collections

Collection encyclopédique de lecture publique
Le fonds ancien est riche de plus de 20 000 volumes dont un manuscrit sur parchemin enluminé, daté de l'An Mil, relatant la fondation de la plus ancienne abbaye bourguignonne, Moutiers-Saint-Jean, d'un missel à lettrines dorées de la fin du XIVe s. que la légende attribue à Anne de Bretagne, d'incunables..., d'antiphonaires, de la collection de l'Encyclopédie Diderot et d'Alembert, des planches de la Description de l'Egypte, résultat de la campagne d'Egypte de Bonaparte et celles de Rosellini résultant de l'expédition franco-toscane de 1828-1829 menée avec Champollion.

Catalogue(s) collectif(s)

Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France. Départements — Tome VI. Semur (1-117)

Informations complémentaires

Type d'établissement

Bibliothèque médiathèque municipale ou intercommunale

Responsable

Virginie RAVAROTTO

Organismes de tutelle

SEMUR-EN-AUXOIS

Historique

Véritable bibliothèque de lecture publique informatisée depuis 1990, offrant un accès à Internet depuis 1999, la bibliothèque municipale est le plus ancien service culturel de la ville. Son audience est inter-cantonale. Elle offre en lecture publique un fonds général d'imprimés d'environ 17000 volumes et 70 périodiques tout public, régulièrement renouvelé à ce jour.
Le fonds patrimonial est quant à lui composé d'environ 25 000 volumes (environ 18 000 informatisés). La constitution de ce fonds et l'histoire de la Bibliothèque prennent racine dans les évènements de la Révolution française. Le décret de l’Assemblée nationale du 2 novembre 1789 qui a déclaré les biens des communautés ecclésiastiques, biens nationaux, a conduit à regrouper à Semur-en-Auxois, chef-lieu de bailliage, les collections de communautés religieuses au sein d'un dépôt dit du « mobilier national ». A celles des communautés semuroises comme celle des Carmes présents depuis 1352 et chargés de la direction du Collège, il convient d'ajouter les collections de communautés extérieures comme celles des abbayes alors bénédictines de Saint-Jean-de-Réôme à Moutiers-Saint-Jean (la plus ancienne abbaye bourguignonnne) et de Saint-Pierre à Flavigny-sur-Ozerain, celle des Cordeliers à Alise-Sainte-Reine. Des particuliers, suspects, religieux ou non comme les Févret de Saint-Mesmin et de Fontette sont touchés par des mesures de confiscations.
Dès l’an II, l’administration du district de Semur, trouve en la personne du ci-devant chanoine de la Collégiale de Semur, le citoyen Jacques Berthier (ca 1738-1801), un garde-bibliothécaire pour l’établissement. Le goût qu’il a toujours eu, dit-il dans un mémoire rédigé peu avant son décès [Archives départementales de la Côte-d’Or, 20 T 9 bibliothèques : affaires spéciales (Semur An VIII-1888) ; Duplicata du mémoire du Citoyen Berthier au ministre (an IX)], « pour les livres, les connaissances en ce genre qu’ [il a] acquises pendant les deux ans [qu’il a été] sous-bibliothécaire à la Bibliothèque mazarine à Paris [le] déterminèrent à offrir [ses] services » à une administration fort embarrassée « pour trouver quelqu’un qui voulût et qui pût les mettre en ordres ». Dans un courrier du 27 floréal an X, il est ainsi qualifié : « homme de lettres qui malgré qu’il a tout perdu à la révolution ne murmura jamais contre elle et conserva, avec pureté, ses idées libérales, il fit un acte de justice et de bonne administration. Ce gardien fidel (sic) tira de ce mobilier le plus grand avantage en le rangeant avec ordre, en en donnant un catalogue bien fait, en le faisant servir à l’utilité et à l’instruction des jeunes gens de cette ville qui ont trouvé dans le zèle, les lumières et les soins de cet homme estimable, un foyer d’instruction d’autant plus précieux qu’il n’y existe aucun établissement d’instruction dans cet arrondissement [...] ». Le dépôt est de plus de trente milles volumes et « le district [a] fait de grandes dépenses pour disposer une salle de cent pieds de long sur vingt-six de large […] distribuée en vingt cabinets dans le goût de la bibliothèque de Saint-Germain-des-Prés ». Il est alors installé dans un bâtiment de l’ancien cloître des Ursulines.
Constitué en dépôt littéraire non officiel, la pérennité de l’établissement est également l’œuvre de Victor de Lanneau, originaire de la localité voisine de Bard-les-Epoisses, et qui devient directeur du Collège des Sciences et des Arts (collège Sainte-Barbe). En poste au Ministère de l’Instruction publique sous le Directoire, il inscrit directement sur les listes ministérielles, la ville de Semur-en-Auxois comme prétendante à la conservation d’un dépôt littéraire destiné à promouvoir l’instruction publique [Bulletin de la société des Sciences historiques et naturelles de Semur-en-Auxois, années 1902-1903, pp. 250-258].
Suite à la transformation des dépôts en bibliothèque, « la bibliothèque nationale de Semur » [d'après le titre du premier catalogue dressé par Berthier], appelation usurpée mais qui rappelle l'origine des collections, est finalement instituée officiellement par le ministre de l'Intérieur, le 28 floréal An XI (avril 1803) puis le 19 prairial an XI (10 juin 1803). La naissance de la bibliothèque publique a lieu après maintes difficultés, la Ville de Beaune ayant par l'entremise du sénateur Monge fait pression pour prendre possession des collections semuroises. Seule le courage de l'administration départementale qui surseoit à l'exécution des ordres ministériels et la volonté municipale ont permis le maintien de ce fonds à Semur-en-Auxois. Le 22 pluviose (1er janvier 1803), le conseil municipal avait adressé une délibération aux autorités : « il espère et demande la conservation [de la bibliothèque] pour l’utilité de l’instruction publique et le progrès des connaissances dans cette commune… La Ville de Semur avait avant la Révolution un collège où l’on enseignait depuis la sixième jusqu’et compris la philosophie […]. Par le malheur des circonstances il n’a pas été rétabli. Pendant cette cessation des écoles, la bibliothèque constamment suivie et fréquentée a été une ressource pour l’instruction publique » [Archives municipales de Semur-en-Auxois, Registre des délibérations du 4 frimaire An IX au 12 octobre 1807]. Prétextant alors la volonté d’ouvrir une école secondaire, le conseil déclarait que « la bibliothèque deviendra bien plus utile, les Sciences et les lettres ont toujours été cultivées avec succès à Semur et dans les environs, et le conseil espère qu’avec les secours littéraires que procurent cette bibliothèque, ses compatriotes marcheront sur la trace des Fevret, des Saumaise, des Gueneau-Montbeillard et des Buffon à qui ce païs s’honore d’avoir donné naissance ».
La Bibliothèque est transférée au second étage de l’ancien couvent des Jacobines de Semur, qui correspond à l’actuel fonds patrimonial, le conseil municipal ayant finalement renoncé à y installer la Halle aux blés [Archives municipales, Registre des délibérations 8 avril 1807, p. 186]. Elle est dirigée par des volontaires bibliothécaires plus ou moins appointés et éventuellement logés dans le bâtiment à charge pour eux d’assurer des permanences bi-hebdomadaires en vue d’accueillir le public pour, dans un premier temps, la consultation sur place des ouvrages. La Bibliothèque subsiste sans grande activité sous la Restauration. Le Conseil municipal constate en octobre 1830 que « cet établissement se trouve aujourd’hui en arrière des connaissances humaines au moins d’un demi-siècle » [Archives municipales, Registres des délibérations, octobre 1830, fol. 50].
Les doléances du conseil municipal ont un écho. Ainsi, en 1833, sous l’impulsion du sous-préfet Georges-Pierre Larribe (1791-1870) et sur décision du maire, une commission de la bibliothèque est installée [Bibliothèque municipale, Registre de la commission de la bibliothèque de Semur, 2 mars 1833]. Son objectif est de réactualiser le fonds ne comprenant plus que 10 000 ouvrages. En plus des restitutions opérées sous le Directoire au profit de particuliers, 4 000 ouvrages ont été vendus au poids du papier à des Semurois en 1803. Des ventes sont réitérées sous la Monarchie de Juillet avec l'aval du sous-préfet qui impulse néanmoins une dynamique culturelle. La bibliothèque reçoit alors du ministère les premières volumes des Monumenti dell’Egitto e delle Nubia de Rosellini (1832-1844) ainsi que ceux de la Description d’Egypte (1809-1829), résultat de la campagne de Bonaparte. Très vite cette commission étend son domaine d’action à l’ensemble de la vie culturelle locale. On y présente des objets découverts aux fouilles d’Alésia, on y débat de la création de l’école de dessin qui préfigure le Musée municipal installé dans le même bâtiment que la bibliothèque. Si on s’occupe de relier les ouvrages dans un esprit de conservation, trois cents volumes dits modernes sont acquis progressivement. La commission propose également d’ouvrir les dimanches et jours de fêtes, « afin de donner aux ouvriers la faculté de s’y rendre ». Néanmoins, la bibliothèque ne peut fonctionner correctement. Aucun inventaire du fonds et aucun récolement n’ayant été effectués depuis plus de vingt ans, le prêt est interdit. On interdit également, en raison de principes moraux, l’entrée de la bibliothèque aux enfants non accompagnés des parents ou du principal du collège. Un nouveau catalogue méthodique élaboré par adaptation de la classification des libraires (Brunet) est établi à compter de juillet 1845. La bibliothèque ouvre à nouveau, le 1er novembre 1845. Cependant, le prêt est limité, voire interdit. Au fil du temps, on parle même « d’abus de prêt » [Bibliothèque municipale, Registre de la commission de la bibliothèque de Semur, 15 février 1869], source de détérioration des ouvrages. La bibliothèque périclite et n’a que peu d’activités jusqu’à la fin du Second Empire. En 1865, une nouvelle commission est installée. Mais l’esprit de conservation et de morale perdurent sous la Troisième République. Les romans « licencieux » sont marqués et interdits ainsi à la jeunesse.

Malgré ce dynamisme des premiers temps de la Monarchie de Juillet, le fonds n’a en fait quasiment pas été renouvelé. Quelques dons ou legs permettent d’accroître les collections. Au cours de ce XIXème siècle, une partie aujourd’hui identifiée de la bibliothèque de Philibert Guéneau de Montbeillard (1720-1785) , collaborateur de Buffon, entre dans les collections. C’est aussi celle de Jean-Jacques Collenot (1814-1892), fondateur de la galerie de géologie du Musée, sous-commissaire de la République en 1848, fouriériste depuis la monarchie de Juillet et durant toute sa vie, qui offre la seule trace de l’activité de ce mouvement dans la Ville de Semur en donnant une des rares collections de l'organe quotidien de l'Ecole sociétaire, La Démocratie pacifique. Ce sont également des dons de Jean Vatout (1792-1848), bibliothécaire de Louis-Philippe et député de l'arrondissement sous la Monarchie de Juillet qui offre ses ouvrages, certains reliés par Simier. Mais c’est surtout en 1874, que le legs d’un érudit semurois, Léon-Jean-Andoche Carre (1803-1874), ancien notaire, permet d’enrichir la bibliothèque de 2 737 ouvrages nouveaux concernant tous les domaines, soit quasiment autant d’ouvrages acquis depuis 1833. En 1922, la bibliothèque reçoit également une collection importante (455 volumes ou fascicules) concernant Alise-Sainte-Reine et les fouilles d’Alésia (Fonds Testart). Enfin, après la Seconde guerre mondiale, la bibliothèque récupère les archives et toute la collection de la Bibliothèque populaire semuroise du Cercle Bourguignon de la Ligue de l’Enseignement (plusieurs milliers d’ouvrages), qui faisait alors office de bibliothèque de prêt de 1873 à 1939. La Bibliothèque municipale retrouve une activité au cours des années 1950-1960, mais une Bibliothèque pour tous conduit la municipalité à délaisser son service jusqu'au cours des années 1980, période à laquelle est élaboré le projet qui a donné naissance au service municipal de lecture publique et patrimonial actuel.
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