Présentation globale de la collection
Etablissement de conservation |
Muséum d'histoire naturelle. Centre de Ressources Documentaires. Nantes, Loire-Atlantique
![]() Tous les inventaires
|
Intitulé de l'instrument de recherche | Bibliothèque scientifique du Muséum d'histoire naturelle de Nantes. Inventaire du fonds Frédéric Cailliaud. | ||||||||||||||
Cote | 2 R 822-842 | ||||||||||||||
Titre | Fonds Frédéric Cailliaud | ||||||||||||||
Origine | Frédéric Cailliaud (9 juin 1787 - 1er mai 1869) | ||||||||||||||
Date | 1809-1868 | ||||||||||||||
Langue | français, anglais, italien | ||||||||||||||
Support | Papier | ||||||||||||||
Importance matérielle | 12 boîtes | ||||||||||||||
Biographie ou histoire | Fils de Jean Cailliaud - serrurier dans le quartier Graslin et conseiller municipal - et de sa femme Marie-Rosalie Mouniers, Frédéric Cailliaud naît à Nantes le 9 juin 1787. Se passionnant très tôt pour la minéralogie, il collectionne des échantillons récupérés dans les faubourgs de Nantes et suit des cours au Muséum d'histoire naturelle. Avant d'embrasser des carrières d'explorateur, de naturaliste et de conservateur du muséum qui font sa renommée, Frédéric Caillaud s'oriente d'abord vers l'orfèvrerie en poursuivant une formation de bijoutier-horloger. En 1809, il quitte Nantes pour Paris, où il travaille et suit en même temps des cours au Jardin des Plantes. En 1813, il part pour Amsterdam, puis Rome. Il passe ensuite plusieurs mois à étudier le Vésuve, puis s'embarque pour la Sicile. Étant passé par la Grèce, Frédéric Cailliaud part de Smyrne (actuelle Izmir) en Turquie, direction l'Égypte. Il arrive en 1815 à Damiette, puis poursuit son voyage à Alexandrie, Rosette, avant d'arriver au Caire, où il commence une collection d'antiquités égyptiennes. Il y fait notamment la connaissance de Bernardino Drovetti, gérant du Consulat de France auprès du pacha, qui se présente à Frédéric Cailliaud d'abord comme un rival, puis comme un protecteur. Avec lui, Frédéric Cailliaud parcourt la Haute-Egypte et entreprend un voyage sur le Nil, en Nubie jusqu'à la deuxième cataracte du fleuve. Fait minéralogiste du pacha par l'intermédiaire de Bernardino Drovetti, Frédéric Cailliaud part, en 1816, à la recherche de mines d'émeraudes à Redezheh où il découvre un temple. Il entreprend ensuite des fouilles dans la ville antique de Thèbes (actuelle Louxor). Considéré comme pionnier en matière d'égyptologie, ses découvertes aident à l'identification de la pierre de Rosette par Jean-François Champollion et, plus tard, il envisage avec les frères Champollion la publication de ses recherches et découvertes sur l'Egypte ancienne. On lui attribue également la redécouverte de la cité antique de Méroé, dont il est question dans ses Voyages à Méroé, au fleuve blanc, au-delà de Fazoql dans le midi du Royaume de Sennâr, à Syouah et dans cinq autres oasis ; faits dans les années 1819, 1820, 1821 et 1822, œuvre parue en 1826 qui relate sa deuxième expédition en Égypte aux côtés de Pierre-Constant Letorzec, dont Frédéric Cailliaud conserve les travaux menés sur le terrain. Fils de Pierre Letorzec - marin devenu capitaine de vaisseau puis officier de port au Croisic et à Nantes - et de sa femme Marie-Théophile Boiscourbeau Jarriette, Pierre-Constant Letorzec naît à Rochefort-sur-mer le 24 février 1798. Le 24 août 1815, il décide de s'engager dans la marine et est admis comme aspirant de première classe à l'école de la Marine royale de Brest. Quand Frédéric Cailliaud s'embarque pour sa seconde expédition en Égypte en 1819, il obtient, grâce à l'appui du géographe et archéologue Edme François Jomard, un ordre de mission du Ministère de l'Intérieur lui permettant d'accompagner Frédéric Cailliaud afin de réaliser les relevés de calculs météorologiques, astronomiques, d'angles horaires et de longitudes. Ces relevés lui permettent de dresser une carte précise de l'Égypte et de la Nubie qui est, par la suite, publiée en 1827 sous le nom de Frédéric Cailliaud. Comme ce dernier, Pierre-Constant Letorzec tient un journal de voyage de 1819 à 1822, qu'il alimente très régulièrement, bien que souffrant du paludisme. A leur retour d'Égypte en février 1823, les nouvelles locales ne parlent, à Nantes, que du retour de Frédéric Cailliaud, oubliant de mentionner celui de Pierre-Constant Letorzec. Quelques semaines plus tard, en mars, ce dernier demande à réintégrer la Marine Royale, mais cette demande est refusée en raison de sa trop longue absence. Il se tourne alors vers la marine marchande et obtient le diplôme de capitaine au long cours en septembre 1824. Pendant trente ans, de 1826 à 1856, il parcourt le globe en passant notamment par les Antilles, l'Inde, la Réunion, le Brésil… Entre temps, il épouse à l'âge de 35 ans Marie-Louise Désirée Géraud de la Faucherie, avec laquelle il a deux enfants. Pierre-Constant Letorzec s'éteint à Nantes le 27 avril 1857, à l'âge de 59 ans. Le 21 mai 1825, Frédéric Cailliaud épouse sa nièce et filleule, Marie Eugénie Anger, fille mineure de Damase Anger (un capitaine de navire disparu en mer en 1823), après avoir obtenu une dispense de Charles X. Ensemble, ils ont deux enfants, dont seul l'aîner, Auguste Damase né en 1828, survit. Préférant la vie érudite locale, le succès de Frédéric Cailliaud dans la sphère parisienne s'estompe peu à peu. De ses recherches sur les arts, les métiers et les usages des anciens peuples d'Egypte, de Nubie et d'Ethiopie, seules ses planches sont éditées en 1831. D'un autre côté, devenu conservateur-adjoint du Muséum d'histoire naturelle de Nantes en 1826 sous la direction de François-René Dubuisson, puis conservateur à la mort de ce dernier en 1836, Frédéric Cailliaud contribue à l'enrichissement des collections, au projet de construction de l'actuel muséum (la première pierre est posée en 1868) et à la recherche sur la malacologie, la conchyliologie, la géologie et la paléontologie de la Loire-Inférieure. Frédéric Cailliaud reste à la tête de l'établissement jusqu'à son décès, survenu le 1er mai 1869, à l'âge de quatre-vingt-deux ans. Aujourd'hui, une rue porte son nom près du Jardin des Plantes de Nantes. Le Muséum d'histoire naturelle de Nantes doit à Frédéric Cailliaud la plupart de ses collections égyptologiques, dont une momie. A Nantes, une grande partie de la collection égyptienne de l'explorateur est aussi conservée au Musée Thomas Dobrée. D'autres parties de sa collection sont conservées dans diverses institutions, comme la Bibliothèque nationale de France (Département des Monnaies, Médailles et Antiques, Département des manuscrits orientaux), les musées des Beaux-Arts de Lyon, Rennes, Dijon, le Musée du Quai Branly, le Musée du Louvres, ou encore le Musée de Varsovie en Pologne. |
||||||||||||||
Présentation du contenu | Les archives produites et rassemblées par Frédéric Cailliaud concernent majoritairement ses voyages et les travaux de recherche historique menés au cours de ses expéditions (recherches bibliographiques, recherche sur les arts, les métiers et les usages des anciens peuples d'Egypte, de Nubie et d'Ethiopie, observations et recherches sur les antiquités égyptiennes rapportées par Frédéic Cailliaud). Ainsi, elles sont en grande partie constituées de carnets et journaux de voyage, de notes, de croquis, de correspondance expédiée et reçue de 1819 à 1822 et des manuscrits préparatoires à la publication des Voyages à Méroé. Y ont été également rassemblés de la correspondance, les journaux de voyage, les relevés de terrain, les carnets d'observation météorologiques, barométriques, thermométriques et astronomiques, ainsi que les carnets de calculs d'angles horaires et de longtitudes rédigés par Pierre-Constant Letorzec de 1819 à 1822. Le fonds contient aussi des archives personnelles : notes de dépenses de son épouse, correspondance émise et reçue par Frédéric Cailliaud au sujet de ses différentes publications et des distinctions honorifiques qu'il a reçues durant sa carrière. Enfin, les archives témoignent de son activité en tant que directeur du Muséum, avec notamment des documents relatifs à sa construction, à sa réglementation, à ses collections (principalement conchyliologiques et minéralogiques), et à ses recherches sur la conchyliologie, la géologie et la paléontologie en Loire-Inférieure. |
||||||||||||||
Classement | 2 R 822-823 : Papiers personnels 2 R 824-833 : Voyages 2 R 834-842 : Muséum d'histoire naturelle de Nantes |
||||||||||||||
Historique de la conservation | Les archives sont aujourd'hui conservées, comme l'ensemble des archives des conservateurs du Muséum d'histoire naturelle, au sein de la Bibliothèque scientifique du Muséum. Elles ont été classées et ont donné lieu à la rédaction d'un premier inventaire en 1969, dans le cadre de l'exposition « Un nantais en Egypte », puis ont fait l'objet d'une réorganisation en 2020, dans le cadre d'un projet de signalement des archives des conservateurs et des personnalités scientifiques du muséum dans le Catalogue général des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France. | ||||||||||||||
Modalités d'acquisition | Les archives de Frédéric Cailliaud sont entrées au Muséum en deux temps. Une première partie des archives fut donnée par Madame Trotreau, fille du frère aîné de Frédéric Cailliaud, Jean-René Cailliaud. La seconde partie était conservée par la belle-fille de Frédéric Cailliaud, Juliette de Booserie - épouse d'Auguste Damase Cailliaud - dont hérite Victor de Booserie, à la mort de cette dernière en 1906. Il décide alors d'offrir les archives Cailliaud au Ministère de l'Instruction publique française qui, à son tour, envoie ce don au Muséum d'histoire naturelle de Nantes, le 15 janvier 1907. | ||||||||||||||
Accroissements | Fonds clos. | ||||||||||||||
Documents en relation | Muséum d'histoire naturelle de Nantes :
Archives municipales de Nantes :
Archives départementales de Loire-Atlantique :
|
||||||||||||||
Bibliographie | BOULVERT Yves, "Frédéric Cailliaud alias Mourad Effendi (1787-1869), naturaliste, explorateur, pionnier méconnu de l'égyptologie", dans Jacques Serre (dir.), Hommes et destin, Afrique noire, t. XI, Publications de l'Académie des sciences d'Outre-Mer, Paris, l'Harmattan, 2011, pp. 159-165. ID, "Pierre-Constant Letorzec (1798-1857), marin, explorateur cartographe oublié de l'Histoire", dans Jacques Serre (dir.), Hommes et destin, Afrique noire, t. XI, Publications de l'Académie des sciences d'Outre-Mer, Paris, l'Harmattan, 2011, pp. 477-478. CAILLIAUD Frédéric, Voyages à Méroé, au fleuve blanc, au-delà de Fazoql, dans le midi du Royaume de Sennâr, à Syouah et dans cinq autres oasis ; faits dans les années 1819, 1820, 1821 et 1822, 1826. CHAUVET Michel, Frédéric Cailliaud. Les aventures d'un naturaliste en Égypte et au Soudan (1815-1822), Saint-Sebastien, ACL-Crocus, 1989, 371 p. DHOMBRES Jean (dir.), Un Musée dans sa ville. Sciences, industries et société dans la région nantaise, XVIIIe-XXe siècle, Nantes, Ouest Éditions, 1990, 495 p. GIRARDOT (Baron de), Frédéric Cailliaud de Nantes, voyageur, antiquaire, naturaliste, Paris, 1875. MAINTEROT Philippe, Une contribution à la naissance de l'égyptologie : voyages et collections du Nantais Frédéric Cailliaud (1787-1869), thèse de doctorat sous la direction de Pascale Ballet et de Guillemette Andreu-Lanoë, Université de Poitiers, 2008. | ||||||||||||||
Conditions d'accès | Archives consultables sur rendez-vous. Les archives relatives aux expéditions ont été numérisées et sont disponibles en ligne sur le site internet http://cailliaud.huma-num.fr/ hébergé par la Maison des Sciences de l'Homme Ange Guépin. | ||||||||||||||
Conditions d'utilisation | Toute publication de documents inédits doit être notifiée à l'établissement. | ||||||||||||||
Citer sous la forme | Bibliothèque scientifique du Muséum d'histoire naturelle de Nantes, fonds Frédéric Cailliaud. | ||||||||||||||
|
