Un précurseur italien de la Renaissance pédagogique française du XVIe siècle : Silvo Antoniano (1540-1603)

Édouard Fournier est né le 13 octobre 1873 dans une famille de petits propriétaires terriens de la commune de Herly (canton d’Hucqueliers). Très tôt orphelin de père, il est élevé par sa mère dans le culte du travail et le respect traditionnel de la religion. Il fait ses études au collège Saint-Austreberthe de Montreuil-sur-Mer sous la direction du chanoine Macquet puis au petit séminaire d’Arras, enfin aux grands séminaires d’Arras et de Lille.

Ordonné le 17 décembre 1898, il est vicaire à la cathédrale d’Arras, aumônier au lycée de Saint-Omer en 1901, curé de Robecq en 1906, prodoyen de Bapaume en 1908, doyen en 1913.

La Grande guerre l’amène à changer d’orientation. Expulsé par les Allemands il doit quitter Bapaume, est envoyé en Allemagne avant de rentrer en France en passant par la Suisse. Il se fixe à Paris.

Aumônier du Val de Grâce en 1919, il se lance avec passion dans des études de droit canonique et soutient en 1922 sa thèse sur Les origines historiques du vicaire général.

Chanoine titulaire, official et aumônier de l’Institution des sourds et muets d’Arras en 1924, il est bientôt en 1926 nommé professeur de droit canonique à l’Institut catholique de Paris puis en 1933 à la Faculté de Théologie de Lille. Le chanoine Fournier est élu doyen de la Faculté de droit canonique de Paris le 28 juin 1938 et l’honorariat lui sera accordé en 1943.

Élu à la Commission départementale des monuments historiques du Pas-de-Calais en 1908, il en assure la présidence de 1932 à sa mort en 1954 avec comme secrétaires successifs Roger Rodière puis l’abbé Lestocquoy. En 1930 il succède à Mgr Julien sur le 13e fauteuil de l’Académie d’Arras. Il lui rend un vibrant hommage dans son discours de réception en prenant les qualités du prélat défunt comme modèle des vertus académiques. Président de l’Académie de 1932 à 1936, il fut aussi président de la société du folklore d’Artois. Licencié en Sciences, docteur en droit canonique, féru d’histoire et de paléographie, le chanoine Fournier a publié de très nombreux ouvrages et articles.

Il est décédé le 29 décembre 1954 à Arras.