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Lettre, 18 mai 1787

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Modifié le : 18/02/2025

Présentation globale de la collection

Etablissement de conservation
Bibliothèque Marguerite Durand. Paris Voir tous les inventaires
Tous les inventaires
Intitulé de l'instrument de recherche Lettres autographes et manuscrits, 3 : R à Z
Cote R à Z
Titre Lettres autographes et manuscrits, 3 : R à Z
Conditions d'accès L'accès aux collections patrimoniales est soumis à une autorisation préalable.
Conditions d'utilisation Toute publication de documents inédits doit être notifiée à l'établissement.
Citer sous la forme Bibliothèque Marguerite Durand, lettres autographes et manuscrits, 3 : R à Z. [cote]

Informations sur l'instrument de recherche

Auteur(s) Bibliothèque Marguerite Durand
Éditeur Bibliothèque nationale de France
Date de la version électronique 2019
Langue(s) de l'instrument de recherche Catalogue rédigé en français
Description des révisions
  • 2019
    • De nombreuses biographies ont été ajoutées en 2019 pour les personnalités les moins connues, librement inspirées du "Dictionnaire des féministes" dirigé par Christine Bard, des biographies en annexe à la thèse de Christine Bard "Les féminismes en France : vers l'intégration des femmes dans la Cité, 1914-1940" et de notices de libraires, de catalogues de ventes, des bases Data Bnf et Wikipédia également
Notes
Permalien https://ccfr.bnf.fr/portailccfr/ark:/16871/005FRCGMNOV-751135101-sQ7
Présentation du contenu
Titre Roland de la Platière, Jeanne-Marielien
Biographie ou histoire 1754-1793. dite Manon Roland. Ecrivaine, salonnière, femme politiquelien proche des girondins elle meurt guillotinée
Catalogue général des manuscrits
Description du contenu
Cote :  091 ROL Res Ancienne cote :  LA-00881 Importance matérielle :  4 pages Dimensions  in-8° Présentation du contenu : 

Le Clos.

Lettre autographe signée.

"Je suis ici d'hier. J'y demeurerai probablement près de trois semaines; vous imaginez que j'y passerai ce tems délicieusement et si je ne vous écrivois pas dans cet intervalle, vous ne manqueriez point de conclure que je deviens toujours plus dissipée, peut-être même frivole... Je n'ai pas apporté votre dernière mais je me rappelle fort bien qu'il y régnait un certain air de mécontentement, un ton contrasté qui m'a étonnée, surtout votre réponse à la lettre que je vous avois adressée...Ce n'est pas ainsi mon ami, que les liaisons les plus solides se soutiennent. Dans une situation plus compliquée que la vôtre, vous vous seriez quelquefois empêché de correspondre aussi longuement, aussi fréquemment avec vos amis... Dans ma maison d'Amiens, si simple, si bien réglée, où une demi-heure chaque jour me suffisait pour tout maintenir dans l'ordre et pour diriger deux domestiques ; à Amiens, où deux familles faisaient ma société et où je ne recevais chez moi que cinq à six personnes à manger, j'avois encore bien du loisir quoique le cabinet m'occupa beaucoup. Mon existence s'est compliquée, mes sollicitudes de ménage ont quadruplé... J'ai mille choses à voir, mille à combiner ou ménager ; cependant le travail de bureau n'est pas diminué... Je ne suis pas plus dissipée qu'autrefois, mais plus de choses, très diverses sont entrées dans le cercle qu'il me faut poursuivre ; l'ordre de mes affections n'est pas changé, mais j'ai moins le choix de mes distractions". Elle lui fait part de la visite de ses deux beaux-frères et évoque un temps maussade. Elle termine "Je vous salue tous deux et vous embrasse comme francs et loyaux chevaliers, avec mon antique sincérité et mon amitié"

Modalités d’acquisition : 
Cote 091 ROL Res
Ancienne cote LA-00881
Titre Lettre, 18 mai 1787
Date 18 mai 1787
Importance matérielle 4 pages
Dimensions in-8°
Présentation du contenu

Le Clos.

Lettre autographe signée.

"Je suis ici d'hier. J'y demeurerai probablement près de trois semaines; vous imaginez que j'y passerai ce tems délicieusement et si je ne vous écrivois pas dans cet intervalle, vous ne manqueriez point de conclure que je deviens toujours plus dissipée, peut-être même frivole... Je n'ai pas apporté votre dernière mais je me rappelle fort bien qu'il y régnait un certain air de mécontentement, un ton contrasté qui m'a étonnée, surtout votre réponse à la lettre que je vous avois adressée...Ce n'est pas ainsi mon ami, que les liaisons les plus solides se soutiennent. Dans une situation plus compliquée que la vôtre, vous vous seriez quelquefois empêché de correspondre aussi longuement, aussi fréquemment avec vos amis... Dans ma maison d'Amiens, si simple, si bien réglée, où une demi-heure chaque jour me suffisait pour tout maintenir dans l'ordre et pour diriger deux domestiques ; à Amiens, où deux familles faisaient ma société et où je ne recevais chez moi que cinq à six personnes à manger, j'avois encore bien du loisir quoique le cabinet m'occupa beaucoup. Mon existence s'est compliquée, mes sollicitudes de ménage ont quadruplé... J'ai mille choses à voir, mille à combiner ou ménager ; cependant le travail de bureau n'est pas diminué... Je ne suis pas plus dissipée qu'autrefois, mais plus de choses, très diverses sont entrées dans le cercle qu'il me faut poursuivre ; l'ordre de mes affections n'est pas changé, mais j'ai moins le choix de mes distractions". Elle lui fait part de la visite de ses deux beaux-frères et évoque un temps maussade. Elle termine "Je vous salue tous deux et vous embrasse comme francs et loyaux chevaliers, avec mon antique sincérité et mon amitié"

Modalités d’acquisition
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