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Stephani Byzantii ethnicorum quae supersunt
Notice
Stephani Byzantii ethnicorum quae supersunt
Modifié le : 19/12/2018
Présentation globale de la collection
Intitulé de l'instrument de recherche
Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France. Manuscrits grecs. Bibliothèque du Marquis de Rosanbo
Cote
91-102
Titre
Manuscrits de la bibliothèque du Marquis de Rosanbo
Conditions d'accès
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Conditions d'utilisation
Toute publication de documents inédits est soumise à une autorisation préalable.
Citer sous la forme
Bibliothèque du Marquis de Rosanbo, Ms. X, fol. Y.
Informations sur l'instrument de recherche
Les manuscrits grecs aujourd'hui conservés dans les Bibliothèques publiques de France sont au nombre de 4,800 environ. La Bibliothèque nationale possède à elle seule 4,650 manuscrits, divisés en trois fonds : Ancien fonds grec, environ 3,200 volumes, cotés 1-3117. — Fonds de Coislin, 416 volumes. — Manuscrits du Supplément grec formant 1,073 numéros (Voyez : Catalogus codicum rnanuscriptorum Bibliothecae regiae, t. II (Paris, 1740, in-fol.). — MontfaucoN, Bibliotheca Coisliniana, olim Segueriana (Paris, 1715, in-fol.). — Omont, Inventaire sommaire des manuscrits du fonds grec (Paris, 1886, in-8o) et Inventaire sommaire des manuscrits du Supplément grec de la Bibliothèque nationale (Paris, 1883, in-8o)).
Soixante-trois manuscrits grecs se trouvent dans les autres Bibliothèques de Paris : Mazarine, Arsenal, Sainte-Geneviève, Institut de France, Faculté de médecine, École des langues orientales vivantes, Musée du Louvre, Archives et Imprimerie nationales (Inventaire sommaire des manuscrits grecs conservés dans les Bibliothèques publiques de Paris, par H. OmoNt (Paris, 1883, in-8o). Extrait du Bulletin de la Société de l'Histoire de Paris).
Il reste dans les départements 90 manuscrits grecs répartis aujourd'hui dans vingt-neuf villes différentes (Une liste sommaire de ces manuscrits a déjà paru dans le Cabinet historique, 1883, p. 193-208, et tirage à part de 18 pages. — On peut aussi rapprocher de la liste actuelle des manuscrits grecs des départements ce que dit Montfaucon dans sa Palaeographia Graeca (Paris, 1708, in-fol., p. XXVII) : « In monasterio S. DionysII in FrancIA. Habetur Diploma autographum Imperatoris Constantinopolitani cujusdam, et Codex anno 1408. missus et dono oblatus a Manuele Palaeologo imperatore per Manuelem Chrysoloram ejus legatum. Codex autem est XI sæculi. « Remis. In bibliotheca S. Remigii Benedictinorum habentur exemplaria mss. Bene multa, et inter illacodd. graeci circiter 60, olim cardinalis a Lotharingia archiep. Remensis. « Ebroicis. In bibliotheca S. Taurini Ebroicensis Benedictinorum habentur Codd.graeci mss. circiter 30, qui olim cardinalis Perronii fuerant. « Divione. In bibliothecis ill. D. Bouhier de Savigni, in supremo Divionensium senatu praesidis, itemque DD. de La Mare et Lantin, in eadem suprema curia senatorum, habentur codd. graeci numero pauci. « Turonis. In bibliotheca D. Du Poirier codd. mss. graeci numero pauci. » Des deux manuscrits grecs de l'abbaye de Saint-Denis, l'un, le diplôme d'un empereur de Constantinople, dont Montfaucon a donné un fac-simile, est aujourd'hui aux Archives nationales ; l'autre, manuscrit des œuvres de S. Denys l'Aréopagite, est au Musée du Louvre).
Liste des manuscrits grecs des Bibliothèques des départements.
Agen
1
Albi
1
Amiens
1
Arras
1
Bayeux (Musée)
1
Besançon
17
Bourges
1
Caen
10
Carpentras
3
Épernay
1
Évreux
6
Laon
1
Lille
1
Lyon
7
Mâcon (Académie)
1
Marseille
3
Montpellier1
5
Narbonne (Archives)
1
Orléans
1
Perpignan
1
Poitiers
3
Reims
2
Rennes
2
Rouen
2
Saint-Mihiel
1
Toulouse
1
Tours
1
Troyes
1
Vitry-le-François
3
Tota
l90 mss.
Un certain nombre d'autres manuscrits grecs se trouvaient au XVIIe et au XVIIIe siècle dans diverses villes qui n'en possèdent plus aujourd'hui.
C'est à Avallon peut-être, ou à Autun, qu'ont été conservés jusqu'au milieu du XVIIe siècle les manuscrits grecs que Claude Naulot tenait de l'évêque de Montpellier, Guillaume Pelicier, et qui devaient, avant de quitter la France, entrer dans la bibliothèque des Jésuites du collége de Clermont(Voyez Bibliothèque de l'École des Chartes, 1885, t. XLVI, p. 45-83 et 594-624).
A Dijon, sans parler des manuscrits de Bouhier, en partie aujourd'hui à l'École de médecine de Montpellier, et des manuscrits de Saumaise, maintenant à Paris, après avoir passé dans les collections de Delamarre, Lantin et Fontette, il y avait encore des manuscrits grecs dans la bibliothèque de M. Bailly, conseiller au Parlement. Parmi soixante-sept manuscrits ayant appartenu à ce conseiller et dont les titres nous sont conservés dans le volume 849 de la collection Moreau (fol. 148-150), on relève les huit volumes grecs qui suivent :
« 18. Les œuvres de S. Athanase. Grec, in-fol.
21. Euripidis Ecuba. In-4o.
28. Apollonius græcus.
45. Inscriptiones Appiani.
50. Aristotelis Ethicorum.
57. Pindare. Manuscript grec.
59. Manuscript grec. Προφήτους βασιλέως
66. Officium septimanae sanctae et festorum Domini. Grec, in-fol. »
Les Jésuites de Douai possédaient un manuscrit grec, aujourd'hui à la Bibliothèque royale de Bruxelles (nos 4523-24).
Le manuscrit Burney 97 du British Museum, qui contient les poésies de Manuel Philé, copiées par Ange Vergèce, a autrefois appartenu à l'abbaye de Moutier-Saint-Jean, au diocèse de Langres.
Le manuscrit misc. gr. 278 de la Bibliothèque Bodléienne d'Oxford a peut-être aussi jadis été dans une bibliothèque de Nancy. C'est un volume de copies intitulé : « Analecta ex graecis codicibus regiis excerpta, pleraque inedita, per Ixocalum Polopsonem Acrerodianum, Nanceianum. 1780. »
Vers 1710, M. Bégon, intendant de Rochefort, avait dans son cabinet « 621 volumes manuscrits en langues hébraïque, arabe, chinoise, persane, grecque, latine, françoise et aultres (Dijon, ms. 407, fol. 34. — Cf. G. DUplessis, Un curieux du XVIIe siècle, Michel Bégon. Paris, 1874, in-8o, p. 7. On peut rapprocher aussi un passage de la vie de Nicolas Kitsner (Cisnerus), publiée par Melchior Adam, Vitæ Germanorum JC. (Heidelberg, 1620, in-8o, p. 526), qui montre la réputation qu'avaient encore au milieu du XVIe siècle les bibliothèques de l'ouest de la France : « Rupellam, Santonum portum, adiit, bibliothecas in illis regionibus praecipuas inquisivit diligenter, ita jubente et petente Electore Othone Henrico Palatino, qui, libris raris antiquitatisque venerandae Palatinam bibliothecam instructurus, nulli sumptui, nulli labori pepercit. ») ».
Quatre manuscrits (aujourd'hui Supplément grec 30, 107, 131 et 841) ont été, jusqu'à sa suppression, au XVIIIe siècle, dans la bibliothèque de l'académie protestante de Sedan.
A Soissons, il y avait encore au commencement de ce siècle un manuscrit du Commentaire d'Hermias sur le Phèdre de Platon (XVIe siècle, in-4o, sur papier, d'après le Catalogue manuscrit de M. Brayer, rédigé en 1838). Ce volume, aujourd'hui disparu, provenait de l'ancienne abbaye de Prémontré.
Il faut aussi mentionner les manuscrits grecs de la Bibliothèque de Strasbourg, brûlée misérablement en 1870 (Haenel, dans ses Catalogi, mentionne dix manuscrits grecs à Strasbourg. On peut consulter, sur quelques-uns de ces manuscrits, les Notices et extraits des manuscrits, t. XIX, 2e partie, p. 431, cf. p. 172 ; Wescher, Poliorcétique des Grecs, p. XXXV ; Vachon, l'Art pendant la guerre 1870-71. Strasbourg, p. XVI. Cf. aussi la lettre de M. R. ReUss, dans la Revue critique, 1871, p 160-180). C'est à Strasbourg également que sont restés jusqu'en 1804 les manuscrits de l'helléniste Brunck, qui font maintenant partie du Supplément grec de la Bibliothèque nationale (nos 212, 347-351, 353-379, 383, 389-393 et 594). Un dernier manuscrit de Brunck est au British Museum, Additional ms. 28277.
A Toul, il ne reste plus aucun manuscrit de l'antique et célèbre abbaye de Saint-Epvre, qui, encore à la fin du XVe siècle, passait pour posséder un certain nombre de volumes grecs(Bibliothèque de l'École des Chartes, 1876, p. 473) ; mais, déjà au commencement du XVIIIe siècle, Martène et Durand (Voyage littéraire, 1717, t. I, II, p. 130) semblent n'avoir remarqué aucun manuscrit grec à Saint-Epvre. Un texte grec des Évangiles, donné en 1530 à la cathédrale de Toul par l'évêque Hector de Rochefort d'Ailly, était entré quelques années avant le passage des Bénédictins en Lorraine dans la bibliothèque de Séguier (aujourd'hui Coislin, 197).
Enfin le psautier grec, copié par Sedulius Scottus, conservé jusqu'au XVIIe siècle dans l'abbaye de Saint-Nicolas des Prés, à Verdun, puis envoyé à l'abbaye de Saint-Germain, à Paris, fait maintenant partie des collections de la Bibliothèque de l'Arsenal (no 8407).
Deux planches de fac-similé héliographiques accompagnent cet inventaire. La première reproduit deux pages du plus ancien des manuscrits grecs conservés dans les bibliothèques des départements, l'Évangéliaire de Carpentras, dont l'écriture onciale peut remonter au IXe siècle. Sur la seconde planche, on trouvera le texte de deux donations successives de cet Évangéliaire, dont la plus ancienne remonte à l'année 1092 ; à côté est reproduite une page du célèbre manuscrit de Tours, qui contient le cinquantième livre de la grande Encyclopédie composée au Xe siècle par l'ordre de l'empereur Constantin VI Porphyrogénète.
D'autres manuscrits grecs des bibliothèques des départements ont déjà été reproduits en fac-simile. Dans l'Album paléographique publié par la Société de l'École des Chartes (1886, pl. 23), on trouvera deux pages du Glossaire grec-latin de Laon, dont un fac-simile avait déjà été donné par Montfaucon dans sa Paléographie grecque (1708, p. 248). Deux pages du papyrus d'Isocrate de Marseille ont aussi été reproduites dans les MélangesGraux (1884, p. 484). Le Musée des Archives départementales (1878, pl. 44) contient un fac-simile du diplôme bilingue de Narbonne ; enfin, dans le tome II de la Paléographie universelle de Sylvestre (1839) figure une belle reproduction du manuscrit de Reims, copié au XVIe siècle par Constantin Palaeocappa pour le cardinal de Lorraine.
Introduction
A la description des manuscrits des différentes Bibliothèques publiques de France, on me permettra de joindre les notices de douze des manuscrits grecs de la riche bibliothèque de M. le marquis de Rosanbo, héritier des Le Peletier et des Pithou.
Ce n'est point ici le lieu de faire l'histoire de cette célèbre bibliothèque. Je rappellerai seulement qu'un certain nombre de manuscrits des Pithou, après la mort de Pierre et de François, entrèrent au XVIIe siècle dans les collections du ministre Le Peletier. Confisqués à la Révolution, ces manuscrits furent restitués en 1815, mais plusieurs d'entre eux devaient bientôt après figurer au catalogue de la Bibliothèque de Rosny, mise en vente en 1837. L'un de ces manuscrits est maintenant à la Bibliothèque nationale, les autres ont été acquis par le British Museum ou par la Bibliothèque royale de Bruxelles.
C'est à l'exquise obligeance de M. le marquis de Rosanbo que je dois d'avoir pu examiner ces manuscrits, et tous les érudits lui seront reconnaissants de la libéralité avec laquelle il a permis la publication des notices qui suivent.
Auteur(s)
H. Omont
Commanditaire
Ministère chargé de la Culture et Ministère chargé de l'Enseignement supérieur
Éditeur
Bibliothèque nationale de France
Date de l'édition imprimée
1886
Date de la version électronique
4 février 2008
Création
Créé par conversion rétrospective de l'édition imprimée : [Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France]. Catalogue des manuscrits grecs des départements. Par H. Omont, Paris, Plon-Nourrit, 1886 Numérisation et rendu en mode texte réalisés par la société AIS (Paris, France). Encodage effectué selon la DTD EAD-2002 par la société ArchProteus (Vancouver, Canada) le 4 février 2008