Description du contenu
Archives du collectif 'Four Solaire' (1975-1984), association qui avait pour objet le développement de la pratique de la danse contemporaine
Documents concernant les personnes et organismes suivants :
Le Four Solaire (1975-1984) ; Odile Azagury, danseuse et chorégraphe ; Groupe de recherches théâtrales de l’Opéra de Paris (G.R.T.O.P.) (1975-1980) ; Bernadette Doneux, danseuse ; Picov Artur, danseur ; Daniel Larrieu (1957-), danseur et chorégraphe ; Jean-Christophe Bleton, danseur et chorégraphe ; Henri Gendrot, compositeur ; Fritz Reinhart, créateur lumières ; Gilles Kléber, administrateur ; Centre chorégraphique régional de Nevers (1984-1989)
Documents concernant les oeuvres chorégraphiques suivantes :
Collages ; Nom ou prénom ; Noir, habits blancs, midi noir ; Allecquere ; On le raconte rue Biloko ; Sonate n° 6 ; Vos rêves et les miens ; Ballade à Ménilmontant ; Casablanca ; Éphémère ; L’Antre temps ; Quai de l’arrivée ; Eréis ; Bal à blanc ; Vertige exquis ; Garance ; Impasse Félicité ; Tel quel pour mémoire ; Minerai ; De cendre et de braise ; Et je me retournerai vers toi… ; Aquatiques délices ; Trompe cœur
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Type(s) de documents
Accès et catalogues
Catalogue(s) et inventaire(s)
Catalogue(s) en ligne
Historique et constitution
Historique
Danseuses auprès de Carolyn Carlson, dans le Groupe de recherche théâtrale de l’Opéra de Paris (G.R.T.O.P.), ces dernières ressentent le désir d’une danse plus engagée, plus en phase avec les questions sociales de leur époque, plus réaliste mais aussi fantasque et rieuse. Fritz Reinhart, créateur lumières, les rejoint et une première expression collective voit le jour avec « Collages », un spectacle composé à partir de moments chorégraphiques travaillés avec Carolyn Carlson et d’improvisations. Mais la vraie « pièce fondatrice » du Four Solaire, « Nom ou prénom », est créée à la Gaîté-Montparnasse en mai 1977. C’est le début d’une histoire de huit années, avec le soutien de Gilles Kléber qui administre l’association. Désir de petites formes, de pièces pouvant être agencées différemment d’un spectacle à un autre, goût d’une certaine « précision » dans l’écriture chorégraphique : c’est aussi un style de travail et de composition qui voit le jour et s’exerce création après création. En 1978, « On le raconte rue Biloko », pièce sarcastique et insolente, installe durablement le style Four Solaire. La pièce tournera jusqu’en 1981.
L’activité du collectif ne connaît pas d’arrêt, tournant ici et là, dans un foisonnement incessant, ajoutant aux productions chorégraphiques, des défilés de mode, des participations à des émissions de variétés pour la télévision ou des spectacles de rues ou dans le métro. Tout le travail est partagé, dans une économie commune, et chacun se mêle non seulement de la composition chorégraphique et de l’interprétation, mais aussi de la scénographie, de la réalisation des costumes ou des supports de communication. Avec « Casablanca », en mai 1980, c’est le début d’une nouvelle phase dans la vie de la compagnie : la chorégraphie n’est plus collective mais est signée Picov Artur. De son côté, Anne-Marie Reynaud ne s’interdit pas à l’avenir de mener hors du groupe d’autres expériences de création, en son nom propre, souvent pour répondre à des commandes (cf. le fonds d’archives portant son nom). « Et je me retournerais vers toi… », créé en juin 1983 dans le cadre du Festival du Marais à Paris où la pièce est donnée de nombreux soirs, marque le triomphe de cette dernière période ; elle sera présentée jusqu’en 1985. La compagnie est alors très soutenue, visible ; elle fait partie des rares compagnies chorégraphiques « implantables » et travaille alors à son installation en Poitou-Charentes. Dernière production du groupe, définie comme « chorégraphie théâtrale », « Trompe cœur » (1984) est une pièce d’auteur pleinement assumée puisque c’est Anne-Marie Reynaud qui l’imagine et la crée (sans y danser), à la suite de la grande émotion qu’elle a ressentie en visitant l’exposition consacrée au peintre Balthus au Centre Georges Pompidou.
Avec cette œuvre qui signe ainsi l’abandon du collectif, avec une chorégraphe nommée, c’est – en beauté – la fin du Four Solaire, même si le nom « Four Solaire » restera adjoint au label Centre chorégraphique régional de Nevers, dont A.-M. Reynaud est nommée directrice en 1984, jusqu’à sa transformation en Centre chorégraphique national (1989).
Ancien(s) possesseur(s)
Etat du traitement
Etat d'accroissement
