Avant J.-C.
Description du contenu
Collection d'antiquités grecques, romaines, byzantines et égyptiennes.
Toute l'originalité de cette collection réside dans son caractère hétéroclite, rassemblant un ensemble exceptionnel et varié de petits objets : 150 monuments d'or et d'argent, 260 verres, 550 ivoires et os, 380 bronzes et cuivres, 70 plombs, 40 pièces en bois, 140 en pierre, 850 fragments de céramique, 1000 camées, intailles et pièces en stéatite, un tissu copte.
La majorité de ces pièces est inscrite, ce qui en augmente évidemment l'intérêt.
Autres données de volumétrie
Fonds constitué de 150 monuments d'or et d'argent, 260 verres, 550 ivoires et or, 380 bronzes et cuivres, 70 plombs, 40 pièces de bois, 140 pierres, 850 fragments de céramiques et 1 000 camées.
Thèmes principaux
930 Histoire du monde antique.
Archéologie.
Lieu(x) géographique(s)
Bassin méditerranéen.
Accès et catalogues
Possibilités de prêt
Consultation sur place
Catalogue(s) et inventaire(s)
L. Robert, Collection Froehner. I. Inscriptions grecques, Paris, 1936.
M.-C. Hellmann, Lampes antiques. I. Collection Froehner, BN, 1985.
M.-C. Hellmann, Lampes antiques. I. Collection Froehner, BN, 1985.
Historique et constitution
Historique
Mort à l'âge de 91 ans, le 22 mai 1925, W. Froehner léguait au Cabinet des médailles, par testament en date de 1908, sa collection d'antiquités grecques, romaines, byzantines et égyptiennes.
Né le 17 août 1834 à Karlsruhe, très jeune pris de passion pour les bibliothèques et la numismatique, il se lance dans des études de philologie à la faculté de théologie de Fribourg-en-Brisgau; en 1858, il est reçu docteur en philosophie de l'Université de Göttingen. Le 30 novembre 1859, il arrive à Paris, vit à l'Hôtel du Nord, rue de Bourgogne et finit par entrer comme attaché au Musée du Louvre en 1862 (le Louvre était alors bien de la Couronne et non une administration de l'État, ce qui permettait à un étranger de s'y faire nommer).
En 1863, par l'intermédiaire du comte de Nieuwerkerke, Surintendant des Beaux-Arts, il est présenté à Napoléon III, qui souhaitait composer une Histoire de Jules César (dont les tomes 1 et 2 parurent en 1865 et 1866) et avait besoin d'un Allemand pour lui lire des textes anciens et des ouvrages allemands. Devenu familier de l'empereur, toutes les portes s'ouvrent alors à lui. Il est naturalisé français le 23 juin 1866 par décret impérial, reçoit la légion d'honneur le 17 septembre 1868.
Nommé conservateur-adjoint au Louvre en 1867, il ne put toutefois obtenir le poste de conservateur laissé libre par Longpérier, démissionnaire en juillet 1870. L'empereur créa alors pour lui le poste de Conservateur des objets d'art et des résidences impériales.
Mais, à la suite de la défaite de Sedan, ses ennemis, nombreux, tant ils exécraient son insolence, n'hésitèrent pas à la dénoncer comme traître, en tant qu'allemand. Il fut emprisonné trois jours à la Conciergerie, d'où l'intervention de Gambetta le tira.
Comme son emploi au Louvre avait été supprimé, Froehner se confina dans son appartement du n° 11 de la rue Casimir Périer qu'il habitait depuis 1863. Pour vivre, il donna des cours d'allemand et rédigea des catalogues de collections pour des marchands, Hoffmann en particulier. Son autorité exceptionnelle était reconnue dans toute l'Europe.
Aveugle, il s'éteint le 22 mai 1925, emporté par une pneumonie.
Né le 17 août 1834 à Karlsruhe, très jeune pris de passion pour les bibliothèques et la numismatique, il se lance dans des études de philologie à la faculté de théologie de Fribourg-en-Brisgau; en 1858, il est reçu docteur en philosophie de l'Université de Göttingen. Le 30 novembre 1859, il arrive à Paris, vit à l'Hôtel du Nord, rue de Bourgogne et finit par entrer comme attaché au Musée du Louvre en 1862 (le Louvre était alors bien de la Couronne et non une administration de l'État, ce qui permettait à un étranger de s'y faire nommer).
En 1863, par l'intermédiaire du comte de Nieuwerkerke, Surintendant des Beaux-Arts, il est présenté à Napoléon III, qui souhaitait composer une Histoire de Jules César (dont les tomes 1 et 2 parurent en 1865 et 1866) et avait besoin d'un Allemand pour lui lire des textes anciens et des ouvrages allemands. Devenu familier de l'empereur, toutes les portes s'ouvrent alors à lui. Il est naturalisé français le 23 juin 1866 par décret impérial, reçoit la légion d'honneur le 17 septembre 1868.
Nommé conservateur-adjoint au Louvre en 1867, il ne put toutefois obtenir le poste de conservateur laissé libre par Longpérier, démissionnaire en juillet 1870. L'empereur créa alors pour lui le poste de Conservateur des objets d'art et des résidences impériales.
Mais, à la suite de la défaite de Sedan, ses ennemis, nombreux, tant ils exécraient son insolence, n'hésitèrent pas à la dénoncer comme traître, en tant qu'allemand. Il fut emprisonné trois jours à la Conciergerie, d'où l'intervention de Gambetta le tira.
Comme son emploi au Louvre avait été supprimé, Froehner se confina dans son appartement du n° 11 de la rue Casimir Périer qu'il habitait depuis 1863. Pour vivre, il donna des cours d'allemand et rédigea des catalogues de collections pour des marchands, Hoffmann en particulier. Son autorité exceptionnelle était reconnue dans toute l'Europe.
Aveugle, il s'éteint le 22 mai 1925, emporté par une pneumonie.
Ancien(s) possesseur(s)
Wilhelm Froehner (1834-1925), archéologue.
Donateur(s)
Wilhelm Froehner (1834-1925), archéologue.
Acquisition
Legs
Etat du traitement
Inventorié
: Ces objets ont été partiellement inventoriés dans 15 cahiers reliés de toile grise.
Etat d'accroissement
Fonds clos
Informations complémentaires
Référence(s) bibliographique(s)
M.-C. Hellmann, Wilhelm Froehner, Paris, BN, 1982.
M.-C. Hellmann, 'Wilhelm Froehner, un collectionneur pas comme les autres, 1834-1925', dans L'anticomanie. La collection d'antiquités aux XVIIIe et XIXe siècles, Paris, 1992, p. 251-264.
M.-C. Hellmann, 'W. Froehner et Chypre', dans Centre d'Eudes chypriotes. Cahier 16, 1991-2, p. 17-28 et pl. I-II.
A. Dieudonné, 'Poids du Bas-Empire et byzantins des collections Schlumberger et Froehner et de l'ancien fonds du Cabinet', RN 1931, p. 11-12.
M. Jungfleisch, 'Les dénereaux et estampilles byzantins en verre de la collection Froehner', Bulletin de l'Institut d'Egypte, 14, 1932, p. 233-256.
N. Horsfall, 'Tabulae Iliacae in the Collection Froehner, Paris', JHS 103, 1983, p. 144-147.
M. Lejeune, 'Inscriptions italiques de la collection Froehner', REL 30, 1952, p. 87-126.
M. CHauveau et H. Cuvigny, 'Les étiquettes de momie de la collection Froehner', dans CRIPEL 9, 1987, p. 71-80.
S. Bakhoum et M.-C. Hellmann, 'Wilhelm Froehner, le commerce et les collections d'antiquités egyptienne', dans Journal des Savants, janvier-juin 1992, p. 155-186.
M.-C. Hellmann, 'Wilhelm Froehner, un collectionneur pas comme les autres, 1834-1925', dans L'anticomanie. La collection d'antiquités aux XVIIIe et XIXe siècles, Paris, 1992, p. 251-264.
M.-C. Hellmann, 'W. Froehner et Chypre', dans Centre d'Eudes chypriotes. Cahier 16, 1991-2, p. 17-28 et pl. I-II.
A. Dieudonné, 'Poids du Bas-Empire et byzantins des collections Schlumberger et Froehner et de l'ancien fonds du Cabinet', RN 1931, p. 11-12.
M. Jungfleisch, 'Les dénereaux et estampilles byzantins en verre de la collection Froehner', Bulletin de l'Institut d'Egypte, 14, 1932, p. 233-256.
N. Horsfall, 'Tabulae Iliacae in the Collection Froehner, Paris', JHS 103, 1983, p. 144-147.
M. Lejeune, 'Inscriptions italiques de la collection Froehner', REL 30, 1952, p. 87-126.
M. CHauveau et H. Cuvigny, 'Les étiquettes de momie de la collection Froehner', dans CRIPEL 9, 1987, p. 71-80.
S. Bakhoum et M.-C. Hellmann, 'Wilhelm Froehner, le commerce et les collections d'antiquités egyptienne', dans Journal des Savants, janvier-juin 1992, p. 155-186.