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Fonds Delaporte

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Modifié le : 20/12/2018

Présentation globale de la collection

Etablissement de conservation
Bibliothèque municipale. Dijon, Côte d'Or Voir tous les inventaires
Tous les inventaires
Intitulé de l'instrument de recherche Fonds Delaporte
Sous-titre Inventaire détaillé
Cote Ms 3791
Titre Fonds Delaporte
Origine René Delaporte
Date 1897-1918
Importance matérielle 0,30 ml, 485 folios
Biographie ou histoire

René Delaporte est né à Blida (Algérie) en 1876. Après une formation classique à Alger puis à l'Ecole des hautes études commerciales de Paris en 1894, il entame une double carrière de professeur de comptabilité et de poète. Très vite, Delaporte fait paraître Fleurs fanées en 1895 chez Vanier puis Etoiles filantes en 1897, tout en collaborant à de nombreuses revues littéraires ( Le Clocher provençal, Le Luth méridional, Crescendo, Voix des muses, Revue des jeunes, La Sylphide...).

Après sa période de conscription militaire à Chartres au 102e Régiment d'infanterie (1896), il participe à plusieurs voyages d'études économiques commerciales, dans le cadre de missions du Ministère du Commerce et probablement comme membre de l'Alliance française, qui déboucheront sur la parution de nombreux ouvrages de géographie ou de poésie (Ceylan, Egypte, Proche-Orient, Europe centrale, Espagne...). De retour à Paris en 1900, il enseigne dans plusieurs institutions commerciales et commence à publier des ouvrages de comptabilité, tout en assurant des conférences à la Société géographique de Paris ou à l'Association philotechnique. Il poursuit également sa carrière littéraire avec Les Levantines en 1900, remarqué par plusieurs institutions littéraires, et devient vice-président de la société éditoriale du Luth français. Vers 1911, Delaporte effectue un voyage à Chypre, qui aboutira à la parution de L'île de Chypre en 1913. A cette époque, il pourrait également être engagé comme sous-officier de réserve sur le théâtre des guerres balkaniques.

En 1912, il épouse Cécile Demarquet, fille d'un typographe et d'une institutrice, née à Dijon en 1889, avec laquelle il s'installe à Grenoble. La mobilisation générale d'août 1914 le rappelle sous les drapeaux, d'abord comme sous-officier instructeur au 102e RI dans la région de Chartres, puis en 1915 sur le front de Champagne avec le 302e RI. Blessé, il termine la guerre comme lieutenant instructeur au centre des élèves-aspirants. Après la guerre, ses activités littéraires paraissent s'essouffler au profit d'une production d'études financières et comptables plus nourrie. Sa biographie devient ensuite difficile à établir. Il s'installe à Neuilly-sur-Seine comme expert comptable et y décède en 1944. Cécile Delaporte meurt en 1968.

Présentation du contenu Les papiers Delaporte rassemblent des documents émanant de René Delaporte et de son épouse Cécile. Citons en particulier des manuscrits poétiques dont la plupart des pièces semblent avoir été publiées dans diverses revues au cours des années 1900, un exemplaire d'un journal de tranchées, Le Petit Boyau, auquel Delaporte collabore ainsi qu'un curieux petit carnet de notes relatives à la guerre balkanique de 1912-1913. Les papiers René Delaporte présentent également une infime partie de ce qu'a dû être sa correspondance. On trouve ici 123 lettres reçues pendant la Première Guerre Mondiale illustrant les activités multiples d'un homme lié professionnellement au monde de la banque et des assurances, mais attaché par goût à une certaine sphère culturelle bourgeoise, tant par sa propre activité de poète que par celles plus musiciennes de son épouse. Cette correspondance dévoile surtout la condition d'un sous-officier cultivé, navigant dans une société militaire en guerre, entre les dépôts d'instruction, les tranchées de première ligne et les hôpitaux de l'arrière, fréquentant tout un monde particulier à cette période tourmentée. Elle regroupe quelques trente correspondants, comme A. Thiébaux, banquier grenoblois, suivant les intérêts d'assuré de son ami, Louis Poulain, bibliothécaire de la caserne Marceau de Chartres, inquiet de la disparition d'un ouvrage de son lieutenant, un certain Marcillac, lui donnant des nouvelles de sa famille installée à Montélimar et décrivant la vie d'une petite ville provençale avec force détails, Charles Expert-Besançon, ancien député parisien, sollicitant le réseau de Delaporte pour retrouver son fils ou encore Louis Jaeggi, ancienne relation du temps des voyages de l'Alliance française, brûlant de s'engager auprès des Alliés pour combattre les « Boches ». Les soixante-treize lettres de Cécile Delaporte, écrites quotidiennement entre octobre 1915 et février 1916 à Dijon, sont particulièrement riches de détails sur la vie d'une jeune épouse contrainte de retourner vivre dans son cercle familial originel. Outre les inquiétudes et les désirs conjugaux, les lettres de Cécile abondent d'anecdotes sur la vie dijonnaise de 1915, sur les rancoeurs contre les « embusqués » ou encore les péripéties des voyages vers la zone des armées. Les papiers émanant de Cécile Delaporte se composent essentiellement de la correspondance reçue entre 1914 et 1916. Si les lettres envoyées par son époux sont absentes, on trouvera par contre quelques lettres de ses parents, Césaire et Louise Mathilde Demarquet. Signalons enfin les lettres de son ami dijonnais Maurice Maréchal, célèbre violoncelliste, mobilisé au front avec le 274e régiment de ligne, ainsi qu'une trentaine de lettres de ses amies d'études, résidant toutes à Aix-en-Provence.
Historique de la conservation Les papiers étaient conservés au grenier du domicile dijonnais des parents de Cécile Demarquet, et furent retrouvés « par hasard » par le donateur
Modalités d'acquisition Don de Mme Graciela Girard, en décembre 2008
Conditions d'accès L'accès aux collections patrimoniales est soumis à une autorisation préalable.
Conditions d'utilisation Toute publication de documents inédits doit être notifiée à l'établissement.
Citer sous la forme Bibliothèque municipale de Dijon, Ms. X, fol. Y.

Informations sur l'instrument de recherche

Auteur(s) Sébastien Langlois
Éditeur Bibliothèque municipale de Dijon
Date de publication 2013
Création Créé avec le logiciel X-metal par Sébastien Langlois en 2010
Encodage effectué selon la DTD EAD-2002
Langue(s) de l'instrument de recherche Cet instrument de recherche est rédigé en français.
Notes

Autres(s) fichier(s) lié(s) à cette institution :

Permalien https://ccfr.bnf.fr/portailccfr/ark:/16871/005FRCGMSUP-212316101-SF02a
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