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Missale ad usum Praedicatorum

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Modifié le : 07/05/2024

Présentation globale de la collection

Etablissement de conservation
Médiathèque Jean-Jacques Rousseau. Chambéry, Savoie Voir tous les inventaires
Tous les inventaires
Intitulé de l'instrument de recherche Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France. Départements — Tome XXI. Chambéry
Cote 1-38
Titre Manuscrits du fonds Perpéchon (1)
Biographie ou histoire

La bibliothèque de Chambéry a été fondée grâce au legs de l’abbé Amédée Philibert de Mellarède (1682-1780). La bibliothèque s’est ensuite enrichie par différentes entrées, tels le riche fonds du collège des Jésuites, le legs des avocats Pillet et Guy, de l’astronome Marcoz, du docteur Rey, du général Bataillard et du baron Garriod. Ces entrées au sein de la bibliothèque constituent le fonds dit ‘Perpéchon’, appelé ainsi en hommage à Félix Perpéchon (1862-1913), qui a publié le catalogue de la collection en 1901. Membre de la Société Savoisienne d’Histoire et d’Archéologie le 4 juin 1893, il est nommé la même année conservateur de la bibliothèque publique de la Ville de Chambéry. 

« M. Perpéchon, sous-secrétaire aux Hospices, a été nommé par M. le Maire de Chambéry, bibliothécaire au Musée-Bibliothèque de notre Ville. M. Perpéchon est un homme aimable et instruit et qui remplira certainement d’une façon irréprochable les délicates fonctions qui lui sont confiées » (Le Patriote, 1893).

A l’extrême fin du XIXe siècle, la bibliothèque est gérée, comme ailleurs en France, par un comité d’achat des livres et de surveillance. Jusqu’en 1894, un unique bibliothécaire est attaché à l’établissement. Félix Perpéchon (1862-19..), bibliothécaire-archiviste de la ville de 1893 à 1913, est le premier à être secondé, avec comme objectif principal d’inventorier tous les livres acquis depuis 1846. Francisque Bonnet est son sous-bibliothécaire en 1894 puis Antoine Neyret lui succède en 1895. 

Félix Perpéchon marque durablement son passage par l’élaboration d’un nouveau catalogue, achevé en 1901 : Catalogue des imprimés et manuscrits de la Bibliothèque Municipale. Ce catalogue recense au tout début du XXe siècle, 155 manuscrits, dont l’inestimable ouvrage de la bibliothèque : le Bréviaire de Marie de Savoie (vers 1430).

Pendant longtemps, le manuscrit a été connu sous le nom de Bréviaire d'Amédée VIII, duc de Savoie et père de Marie, du fait d’une première identification maladroite du destinataire de l’ouvrage liturgique. Ainsi, le bréviaire est attribué à Amédée VIII (1383-1451) dans le Catalogue Général et le Catalogue des imprimés et manuscrits de 1901 de Perpéchon. Cette entreprise de description du bibliothécaire fait suite aux grands travaux de recensement entrepris lors de la monarchie de Juillet, sous l’impulsion de François Guizot (1787-1874), ministre de l’Instruction publique. Il fait publier une circulaire en 1833 qui enjoint les bibliothèques à fournir un catalogue de leurs manuscrits, avant de soumettre au roi Louis-Philippe (1773-1850) l'ordonnance de 1841 qui prévoit la publication de ces catalogues aux frais du ministère. Ce projet national est relancé en 1880, à l’initiative de Léopold Delisle (1826-1910), administrateur de la Bibliothèque nationale, qui a travaillé activement pour une description plus normalisée des catalogues.

Cet instrument de recherche a été initié par le versement du tome XXI du catalogue général, imprimé en 1893 : Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France : Départements. Tome XXI, Chaumont, Langres, Arbois, Lons-Le-Saunier, Poligny, Saint-Claude, Sainte-Menehould, Toul, Nogent-sur-Seine, Remiremont, Lunéville, Louhans, Chambéry, Annecy, Rochefort, Saint-Etienne, Pamiers, Confolens, Constantine, Châteaudun, Cognac, Montbrison, Roanne, Saint-Bonnet-le-Château, Vienne / Ministère de l'instruction publique et des beaux-arts, Paris.

En 1993, naît un projet de catalogage des manuscrits médiévaux de Chambéry. Il fait suite au Catalogue Général en 1893 et à son Supplément en 1903. Ce projet est à l'initiative d'Anne Ritz, historienne de l’art du Moyen Âge, qui a effectué sa thèse de doctorat sur le Bréviaire de Marie de Savoie. À la suite d’un dépouillement exhaustif des fonds de Chambéry, elle a sollicité le soutien de l'Institut de recherche et d'histoire des textes. Le dernier catalogage a été jugé « sommaire » au moment de l’enquête préparatoire, l’étude des enluminures obsolète. Anne Ritz et Caroline Heid-Guillaume, conservateur à la bibliothèque de Chambéry, ont ainsi établi un catalogue approfondi des quarante manuscrits médiévaux, étudiés autant du point de vue technique (archéologie du manuscrit), que du point de vue artistique ou historique (étude des provenances et remise en contexte des manuscrits). 

La collection de manuscrits du fonds historique de la Bibliothèque municipale de Chambéry comporte donc plusieurs provenances, ainsi que des documents de différentes époques ; soit une production très riche et polyglotte (français, latin, italien) qui illustre les relations étroites entre la Savoie et ses voisins européens et garde traces sur plusieurs siècles de personnalités ayant participé à la vie du territoire savoyard. 

Présentation du contenu

Pour le Moyen Âge, la bibliothèque compte dans ses collections l'un des joyaux de l'enluminure occidentale médiévale : le Breviarium franciscanum, dit Bréviaire de Marie de Savoie (MSS C 4). Témoin de l'art milanais de l’enluminure du XVe siècle, ce célèbre manuscrit proclame la magnificence des Visconti et l'apogée de la maison de Savoie au temps d'Amédée VIII. Lorsque les ducs de Savoie s'installent à Turin, ils emportent avec eux leur riche bibliothèque et ne laissent à Chambéry que ce bréviaire, ainsi qu'un missel offert au duc Amédée IX par les moines de l'abbaye clunisienne Saint-Maieul de Pavie (MSS B 7). Aussi, particulièrement choyé, exposé régulièrement à Chambéry, et ailleurs à l'occasion de grandes manifestations internationales sur l'art italien ou la maison de Savoie, le Bréviaire de la duchesse Marie a-t-il quelque peu éclipsé les autres manuscrits médiévaux conservés à la Bibliothèque municipale.

Des trésors insoupçonnés produits en France, en Italie, en Angleterre, en Suisse et en Allemagne, entre le XIe et le début du XVIe siècle, sont ainsi restés oubliés sur les rayonnages. Parmi eux, se trouvent un petit livre d'heures peint par Maître François, illustre enlumineur parisien du XVe siècle (MSS A 1), une Bible cartusienne du XIIe siècle en quatre volumes (MSS C 34-37), ou encore l'un des premiers Décrets de Gratien enluminés de la fin du XIIe siècle (MSS C 13).

Caroline Heid-Guillaume et Anne Ritz évoque la versatilité et la représentativité de ce fonds d’exception : « Les collections de la ville de Chambéry, […] ont l'avantage de montrer un échantillon assez large de ce qui pouvait exister comme ouvrages au Moyen Âge, que ce soit l'Écriture sainte, les livres de prière tels le livre d'heures, le psautier, le missel ou le bréviaire, ou les manuels de théologie, d'auteurs anciens, de droit, ou de médecine. Seuls les manuscrits en langue vulgaire sont absents. Point de Lancelot, ni de chronique..., tout au plus des recettes médicales en italien (MSS A 106), et quelques vers en français de Jacques d'Amiens à propos de l'amour, copiés par un étudiant sur des feuillets laissés blancs entre deux textes d'Aristote (MSS C 27) ».

La grande proportion de manuscrits à caractère théologique s’explique par l’histoire de la collection. Une partie de ce fonds provient du couvent des Dominicains de Chambéry. Sont recensés quinze manuscrits possédant un ex-libris du couvent (XVIe-XVIIIe siècle), dont sept ont une cote alphabétique à l’encre noire datée de la même époque et six autres possèdent la cote mais sans ex-libris. Les Dominicains s’installent à Chambéry en 1418, et ont progressivement constitué leur bibliothèque, en faisant nécessairement appel aux ateliers locaux (MSS B 15) ou en achetant des manuscrits d'origines diverses, tel que la Regula pastoralis de Grégoire le Grand, manuscrit toscan du XIe siècle (MSS B 10), ou le Dictionnarium pauperum de Nicolas de Byard fait à Paris au XIVe siècle (MSS A 14). Quelquefois le manuscrit rejoint la bibliothèque par l'intermédiaire d’un confrère, à l’image des Sermons de saint Bernard, provenant du couvent de Dijon (MSS A 24).

La collection de manuscrits du fonds historique de la Bibliothèque municipale de Chambéry, se compose également de nombreux manuscrits produits entre le XVIe et le XIXe siècle. Parmi lesquels les genres et les typologies matérielles sont assez divers. Se trouvent notamment des manuscrits relatifs à l'éducation et la recherche, Cursus philosophicus juxta philosophiam Aristotelis par Marc Peyssard (XVIIIe s.) (MSS A 53) et Histoire universelle par L.-M. Lavoine (XIXe s.) (MSS A 105), deux documents provenant de la bibliothèque du Collège des Jésuites. 

Ce collège est créé en 1564, puis, sous la diversification du corps professoral qui accueille des laïques et « hommes recommandables », il change de nom en 1792 pour devenir le Collège National puis École centrale. C'est en novembre 1815, que le Collège royal ouvre à nouveau ses portes, quelques jours avant la récupération de la Savoie par le roi de Sardaigne, Charles-Albert (1798-1849). Le décret du 2 mars 1848 change à nouveau la donne, en effet, le roi Charles-Albert décide d'expulser les jésuites de son royaume. Le Collège royal est donc repris par la ville de Chambéry et change à nouveau de nom pour Collège national. Le 22 avril 1860 signe le rattachement de la Savoie à la France et un nouveau changement de nom pour le Collège, qui suit les directives sur l'éducation française en place à ce moment-là, pour devenir le Lycée Impérial de Chambéry, à peine quelques mois plus tard, le 13 juin 1860. Suite à la chute de Napoléon III, le Lycée devient le Lycée national en 1870.

Le fonds possède également des documents juridiques issus de la Chancellerie du duché de Savoie, avec la Lettre de noblesse décernées à François Jordain par Emmanuel-Philibert, duc de Savoie (février 1564-1565) (MSS A 102), dans laquelle François Jordain, un bourgeois de Chambéry, se fait remarquer pour la « dextérité » dont il a usé à la tête des finances afin de soutenir la guerre destinée à réprimer la rébellion des vaudois de la haute vallée de l'Angrogne.

Informations sur le traitement Le fonds a été catalogué par Ambre Turhan (travail achevé en mars 2024).
Bibliographie Caroline Heid-Guillaume et Anne Ritz, Manuscrits médiévaux de Chambéry. Textes et enluminures, Paris, CNRS et Editions Brepols, 1998, pp. 7-8.
Félix Perpéchon, Catalogue méthodique et alphabétique des imprimés et des manuscrits, Chambéry, Bibliothèque municipale de Chambéry Ed., 1901, 1 vol, pp. 706-728.
Site WEB : Felix Perpechon - PDF. URL : http://www.lebouquetdesbibliotheques.fr/
Site WEB : Collège des Jésuites de Chambéry. URL : https://bibliotheque-numerique.chambery.fr/idurl/1/27634
Conditions d'accès L'accès aux collections patrimoniales est libre d'accès après avoir fait l'objet d'une demande en salle de lecture.
Conditions d'utilisation Toute publication de documents inédits doit être notifiée à l'établissement.
Citer sous la forme Bibliothèques municipales de Chambéry, MSS. X, fol. Y.


Informations sur l'instrument de recherche

Auteur(s) [Non précisé dans le catalogue]
Commanditaire Ministère chargé de la Culture et Ministère chargé de l'Enseignement supérieur
Éditeur Bibliothèque nationale de France
Date de l'édition imprimée 1893
Date de la version électronique 1 décembre 2007
Création Créé par conversion rétrospective de l'édition imprimée : Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France. Départements ù Tome XXI. Chaumont. Langres. Arbois. Lons-le-Saunier. Poligny. Saint-Claude. Sainte-Menehould. Toul. Nogent-sur-Seine. Remiremont. Lunéville. Louhans. Chambéry. Annecy. Rochefort. Saint-Étienne. Pamiers. Confolens. Constantine. Chateaudun. Cognac. Montbrison. Roanne. Saint-Bonnet-le-Château. Vienne, Paris, Plon-Nourrit, 1893, p. 1-587
Numérisation et rendu en mode texte réalisés par la société AIS (Paris, France). Encodage effectué selon la DTD EAD-2002 par la société ArchProteus (Vancouver, Canada) le 1 décembre 2007
Langue(s) de l'instrument de recherche Catalogue rédigé en français
Notes
Permalien https://ccfr.bnf.fr/portailccfr/ark:/16871/005FRCGMBPF-730656101-01a
Catalogue général des manuscrits
Présentation du contenu
N° :   9 Cote :   MSS C 9 Support :  Parchemin Importance matérielle :  245 feuillets (plus 74 bis, 134 bis, 137 bis, 229 bis, et deux feuillets rapportés d'un imprimé sur papier, 232 et 233) Particularités codicologiques :  33 cahiers: quaternions à l'exception des cahiers 13 (ternion), 19 (T feuillets), 30 (ternion), 31 (bifeuillet de papier), 32 (binion), 33 (4 feuillets restant d'un ternion dont les deux derniers feuillets, les ff. 242 et 243, ont été arrachés après leur numérotation, comme l'indique le nombre 244 sur la contre-garde). 2 colonnes de 32 lignes. Réclames. f. 101v blanc. Contre-plat inférieur: remploi d'un feuillet de parchemin d'un manuscrit hébreu (passage du Talmud de Babylone, Nazir 14b à 16a, fin du chapitre 2 et début du chapitre 3, ms. Séfarad, XIIIe-XIVe s.). Trace de 8 signets : ff. 96, 155, 167, 178, 184, 190, 192, 213. Décoration :  Filigrane du papier: coupe sans couvercle à base déchiquetée proche des types n° 4547, 4548, 4551 et 4564 de Briquet, spécimens indigènes à Genève dont on trouve des exemples à partir de 1504. Une peinture à pleine page précède immédiatement le Te igitur, f. 96v : la Crucifixion en présence de la Vierge et saint Jean. Les deux intercesseurs sont debout et de face, de part et d'autre de la Croix ; saint Jean est pieds nus. Tandis que le sol est évoqué par quelques touffes d'herbe et de fleurs sur aplat vert, le fond de la miniature est matérialisé par un damier bleu et gris; au-dessus de la Croix, les cases ornées d'un point en leur centre montrent un léger effet de relief. La miniature est encadrée d'un bord grossier, or à l'intérieur et rouge-orangé à l'extérieur. Une grande initiale puzzle filigranée introduit le Te igitur au f. 97. Des filigranes aux traits épais, à l'encre rouge et bleue comme la lettre, suivent verticalement la colonne de texte et dessinent des motifs en demi-fleur de lys. D'autres filigranes tracés finement à l'encre brune s'inscrivent en frise dentelée tout autour du corps de la lettre; sur la courbe extérieure de la barre du T, ils dessinent un poisson couché. Le champ est rempli de losanges, hachurés une ligne sur deux. Initiales de couleur rouges et bleues, au corps évidé, et filigranées à l'encre brune et rouge pour les initiales KL du calendrier. Les filigranes remplissent entièrement le champ de la lettre et s'en échappent en tiges désordonnées. Des initiales puzzle rouges et bleues marquent les principales divisions du texte. Lettres de couleur. Lettres rehaussées d'un lavis jaune (ajout postérieur à 1506-1507, date probable de l'impression des feuillets de papier ff. 232-233). 
3 initiales historiées xylographiées sur les deux feuillets de papier rapportés : f. 232 (Respice) : Résurrection du Christ (grande initiale à l'encre noire), f. 232v (Plaudat) : saint guerrier (saint Maurice ou saint Georges?) portant un écu orné d'une croix, terrassant le dragon (encre rouge), f. 233v (Omnipotens) : femme sans nimbe, tenant un rameau (encre rouge). Sur ces mêmes feuillets, 5 initiales ornées à l'encre rouge appartenant à un alphabet fleuri (Omnipotens;In diebus; Ego dixi; In illo tempore; Satiasti Domine). Lettres rehaussées d'un lavis jaune comme dans le reste du manuscrit. Le feuillet 233 a été déchiré. Il manque probablement une initiale xylographiée.
Dimensions  333 × 243 mm Reliure :  Reliure du début du XVIe s. en peau très abîmée sur ais de bois; 8 coins fleurdelisés (deux sur quatre subsistant sur chaque plat), traces de quatre boulons (un subsistant sur le plat supérieur) et d'ombilic, restes de deux fermoirs métalliques à trois clous (plat supérieur) et quatre clous (plat inférieur); les contre-agrafes ne sont pas conservées. Autres caractéristiques matérielles :   France (Savoie)


 
Biographie ou histoire :  Le saint Suaire a été acquis en 1453 par le duc Louis de Savoielien et son épouse Anne de Chypre. La précieuse relique accompagne la Cour dans ses divers voyages avant d'être déposée en 1502 dans la chapelle du château de Chambery, érigée dès lors en Sainte-Chapelle. Le 11 juin 1506, le pape Jules II lienaccorda une indulgence plénière aux pèlerins du sanctuaire et le 25 avril, il approuva par bulle spéciales l'office qui célébrait la relique. Aussi la première édition de cet office est imprimée très peu de temps après. Les deux feuillets de papier accolés au missel représentent vraisemblablement l'un des nombreux libelli imprimés à l'usage des fidèles afin de suivre plus aisément la liturgie de ce nouvel office. C'est sans aucun doute à Genève qu'il est imprimé. Le filigrane du papier s'apparente à des spécimens genevois employés à partir de 1504, omais aussi les bois qui ont servi à l'imprimeur Jean Belot, actif à Genève entre 1495 et 1513. Sa spécialité était la production de bréviaires, missels et autres petits livrets. La période située entre 1506, date de la bulle papale, et cette date de 1513 semble, par conséquent, probable pour l'impression des feuillets.
L'année 1466 est mentionnée dans la marge au f. 45v. Au f. 231, une note relate que le missel a été offert avec un calice le 31 août 1467 à la chapelle des dominicains de Chambéry par Pierre de Pingon, secrétaire, conseiller d'Etat, chambellan de Blanche de Montferratlien, duchesse régente de Savoie : "Anno Domini millesimo CCCC° sexagesimo septimo, die ultima augusti, egregius ducalis secretarius Petrus Pingonis, burgensis Chamberiaci, presens missale et unum calicem argenteum sua marcha qualis est vitreis sue capelle, in ecclesia fratrum Predicatorum ad laudem Dei et sancti Martini fundate, in pede ipsius calicis apposita munitum, suis propriis denariis acquisitis dedit... ad usum.., dicte capelle... Datum in sacristia dicte ecclesie fratrum Predicatorum, presentibus dominis Ludovico Rubodi habitatore Marchia-rum, Stephano Durie rectore hospitalis Machiaci pro testibus ad hec vocatis".
Présentation du contenu : 

Fol. 1. Calendrier, en latin.

Fol. 7. Missel.

Caroline Heid-Guillaume et Anne Ritz, Manuscrits médiévaux de Chambéry. Textes et enluminures, Paris, CNRS et Editions Brepols, 1998, pp. 55-58.
 709.
Félix Perpéchon, Catalogue méthodique et alphabétique des imprimés et des manuscrits, Chambéry, Bibliothèque municipale de Chambéry Ed., 1901, 1 vol, p.
 9
Cote  MSS C 9
Titre Missale ad usum Praedicatorum
Date  1466-1467
Langue latin
Support Parchemin
Importance matérielle 245 feuillets (plus 74 bis, 134 bis, 137 bis, 229 bis, et deux feuillets rapportés d'un imprimé sur papier, 232 et 233)
Particularités codicologiques 33 cahiers: quaternions à l'exception des cahiers 13 (ternion), 19 (T feuillets), 30 (ternion), 31 (bifeuillet de papier), 32 (binion), 33 (4 feuillets restant d'un ternion dont les deux derniers feuillets, les ff. 242 et 243, ont été arrachés après leur numérotation, comme l'indique le nombre 244 sur la contre-garde). 2 colonnes de 32 lignes. Réclames. f. 101v blanc. Contre-plat inférieur: remploi d'un feuillet de parchemin d'un manuscrit hébreu (passage du Talmud de Babylone, Nazir 14b à 16a, fin du chapitre 2 et début du chapitre 3, ms. Séfarad, XIIIe-XIVe s.). Trace de 8 signets : ff. 96, 155, 167, 178, 184, 190, 192, 213.
Décoration Filigrane du papier: coupe sans couvercle à base déchiquetée proche des types n° 4547, 4548, 4551 et 4564 de Briquet, spécimens indigènes à Genève dont on trouve des exemples à partir de 1504. Une peinture à pleine page précède immédiatement le Te igitur, f. 96v : la Crucifixion en présence de la Vierge et saint Jean. Les deux intercesseurs sont debout et de face, de part et d'autre de la Croix ; saint Jean est pieds nus. Tandis que le sol est évoqué par quelques touffes d'herbe et de fleurs sur aplat vert, le fond de la miniature est matérialisé par un damier bleu et gris; au-dessus de la Croix, les cases ornées d'un point en leur centre montrent un léger effet de relief. La miniature est encadrée d'un bord grossier, or à l'intérieur et rouge-orangé à l'extérieur. Une grande initiale puzzle filigranée introduit le Te igitur au f. 97. Des filigranes aux traits épais, à l'encre rouge et bleue comme la lettre, suivent verticalement la colonne de texte et dessinent des motifs en demi-fleur de lys. D'autres filigranes tracés finement à l'encre brune s'inscrivent en frise dentelée tout autour du corps de la lettre; sur la courbe extérieure de la barre du T, ils dessinent un poisson couché. Le champ est rempli de losanges, hachurés une ligne sur deux. Initiales de couleur rouges et bleues, au corps évidé, et filigranées à l'encre brune et rouge pour les initiales KL du calendrier. Les filigranes remplissent entièrement le champ de la lettre et s'en échappent en tiges désordonnées. Des initiales puzzle rouges et bleues marquent les principales divisions du texte. Lettres de couleur. Lettres rehaussées d'un lavis jaune (ajout postérieur à 1506-1507, date probable de l'impression des feuillets de papier ff. 232-233). 
3 initiales historiées xylographiées sur les deux feuillets de papier rapportés : f. 232 (Respice) : Résurrection du Christ (grande initiale à l'encre noire), f. 232v (Plaudat) : saint guerrier (saint Maurice ou saint Georges?) portant un écu orné d'une croix, terrassant le dragon (encre rouge), f. 233v (Omnipotens) : femme sans nimbe, tenant un rameau (encre rouge). Sur ces mêmes feuillets, 5 initiales ornées à l'encre rouge appartenant à un alphabet fleuri (Omnipotens;In diebus; Ego dixi; In illo tempore; Satiasti Domine). Lettres rehaussées d'un lavis jaune comme dans le reste du manuscrit. Le feuillet 233 a été déchiré. Il manque probablement une initiale xylographiée.
Dimensions 333 × 243 mm
Reliure Reliure du début du XVIe s. en peau très abîmée sur ais de bois; 8 coins fleurdelisés (deux sur quatre subsistant sur chaque plat), traces de quatre boulons (un subsistant sur le plat supérieur) et d'ombilic, restes de deux fermoirs métalliques à trois clous (plat supérieur) et quatre clous (plat inférieur); les contre-agrafes ne sont pas conservées.
Autres caractéristiques matérielles  France (Savoie)


 
Biographie ou histoire Le saint Suaire a été acquis en 1453 par le duc Louis de Savoielien et son épouse Anne de Chypre. La précieuse relique accompagne la Cour dans ses divers voyages avant d'être déposée en 1502 dans la chapelle du château de Chambery, érigée dès lors en Sainte-Chapelle. Le 11 juin 1506, le pape Jules II lienaccorda une indulgence plénière aux pèlerins du sanctuaire et le 25 avril, il approuva par bulle spéciales l'office qui célébrait la relique. Aussi la première édition de cet office est imprimée très peu de temps après. Les deux feuillets de papier accolés au missel représentent vraisemblablement l'un des nombreux libelli imprimés à l'usage des fidèles afin de suivre plus aisément la liturgie de ce nouvel office. C'est sans aucun doute à Genève qu'il est imprimé. Le filigrane du papier s'apparente à des spécimens genevois employés à partir de 1504, omais aussi les bois qui ont servi à l'imprimeur Jean Belot, actif à Genève entre 1495 et 1513. Sa spécialité était la production de bréviaires, missels et autres petits livrets. La période située entre 1506, date de la bulle papale, et cette date de 1513 semble, par conséquent, probable pour l'impression des feuillets.
L'année 1466 est mentionnée dans la marge au f. 45v. Au f. 231, une note relate que le missel a été offert avec un calice le 31 août 1467 à la chapelle des dominicains de Chambéry par Pierre de Pingon, secrétaire, conseiller d'Etat, chambellan de Blanche de Montferratlien, duchesse régente de Savoie : "Anno Domini millesimo CCCC° sexagesimo septimo, die ultima augusti, egregius ducalis secretarius Petrus Pingonis, burgensis Chamberiaci, presens missale et unum calicem argenteum sua marcha qualis est vitreis sue capelle, in ecclesia fratrum Predicatorum ad laudem Dei et sancti Martini fundate, in pede ipsius calicis apposita munitum, suis propriis denariis acquisitis dedit... ad usum.., dicte capelle... Datum in sacristia dicte ecclesie fratrum Predicatorum, presentibus dominis Ludovico Rubodi habitatore Marchia-rum, Stephano Durie rectore hospitalis Machiaci pro testibus ad hec vocatis".
Présentation du contenu

Fol. 1. Calendrier, en latin.

Fol. 7. Missel.

Numérisation(s)Numérisation en libre accès sur la bibliothèque numérique de Chambéry, Camberi@.
Bibliothèque numérique Camberi@ - Missale ad usum Praedicatorum
Document(s) de substitution Microfilm. Cote : MIF 2.007. Consultation de ce support en salle de lecture indisponible.
Bibliographie Caroline Heid-Guillaume et Anne Ritz, Manuscrits médiévaux de Chambéry. Textes et enluminures, Paris, CNRS et Editions Brepols, 1998, pp. 55-58.
 709.
Félix Perpéchon, Catalogue méthodique et alphabétique des imprimés et des manuscrits, Chambéry, Bibliothèque municipale de Chambéry Ed., 1901, 1 vol, p.
Index

Pingon (Philibert) Missel portant son nom

Missel, dit de Pingon

Calendrier

Chambéry Dominicains. Manuscrits en provenant

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