Accueil CCFr  >   EADC Livre d'heures
Ajouter aux favoris Imprimer cette page (nouvelle fenêtre)

Livre d'heures

Ajouter au panier ExporterFichier PDF de l'instance
Modifié le : 20/11/2024

Présentation globale de la collection

Etablissement de conservation
Bibliothèque municipale Méjanes. Aix-en-Provence Voir tous les inventaires
Tous les inventaires
Intitulé de l'instrument de recherche Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France. Départements — Tome XVI. Aix, 1ère partie
Cote Ms 1 (494)-Ms 600 (053)
Titre Collection des manuscrits de la bibliothèque Méjanes, Aix-en-Provence (1)
Conditions d'accès Documents patrimoniauxL'accès aux collections patrimoniales est soumis à une autorisation préalable.
Conditions d'utilisation Toute publication de documents inédits doit être notifiée à l'établissement.
Citer sous la forme Bibliothèque Méjanes, Aix-en-Provence, Ms X, fol. Y.


Informations sur l'instrument de recherche

Auteur(s) Abbé Albanès
Commanditaire Ministère chargé de la Culture et Ministère chargé de l'Enseignement supérieur
Éditeur Bibliothèque nationale de France
Date de l'édition imprimée 1894
Date de la version électronique 18 novembre 2007
Création Créé par conversion rétrospective de l'édition imprimée : Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France. Départements — Tome XVI. Aix. Par M. l'Abbé Albanès, Paris, Plon-Nourrit, 1894.
Numérisation et rendu en mode texte réalisés par la société AIS (Paris, France). Encodage effectué selon la DTD EAD-2002 par la société ArchProteus (Vancouver, Canada) le 18 novembre 2007
Langue(s) de l'instrument de recherche Catalogue rédigé en français
Notes
Permalien https://ccfr.bnf.fr/portailccfr/ark:/16871/005FRCGMBPF-130016101-01a
Catalogue général des manuscrits
Présentation du contenu
Cote :  Ms 22 (Rés. ms 2) Ancienne cote :  Rey 74 Support :  Vélin Importance matérielle :  333 pages Décoration :  Rubriques en rouge, miniatures, bordures, lettres ornées
Notre manuscrit est orné de douze grandes miniatures. Il devrait en avoir quinze, mais on en a enlevé une entre les pages 132-133, et une autre entre les pages 150 et 151, et celle qui devrait remplir la page 51 n'a pas été peinte. Toutes ses pages, de la première à la dernière, ont une large bordure de plus de trois centimètres, et les marges de chacun des douze mois du calendrier contiennent, en plus, une scène en rapport avec la saison, et, d'autre part, le signe correspondant du zodiaque. Les initiales ornées sont en très grand nombre ; les grandes, de quatre centimètres au carré, sont toutes sur fond d'or ; les moyennes et les petites, en or sur couleurs fines.
Dimensions  228 × 170 mm Reliure :  Reliure maroquin sombre, dentelles, petits fers, tranche dorée
Le volume est revêtu d'une belle reliure en maroquin de couleur sombre, postérieure à sa date, ayant le dos et les plats couverts de bordures, de guirlandes et de vignettes dorées ; on y remarque trois monogrammes divers, l'un au centre, composé de deux RR accolées, les deux autres formés d'un M et d'un A, d'un P et d'un B.
Présentation du contenu : 

Ces heures, qui ont été données à la Bibliothèque Méjanes par M. Rey, ancien évêque de Dijon, sont très belles sous tous les rapports et méritent une description et une étude attentive. Quand nous saurons ce qu'elles contiennent et quels ornements les embellissent, nous nous occuperons de leur histoire.

Le manuscrit que nous venons de décrire est regardé comme ayant appartenu à la reine Yolande, femme de Louis II, roi de Naples et comte de Provence ; il est connu généralement sous le nom de Heures de la reine Yolande. Il aurait été écrit pour elle de la main du Monge des îles d'or, qui l'aurait enrichi des choses les plus rares recueillies par lui. C'est ce que M. le président de Saint-Vincens affirme, d'après Jean et César Nostradamus, sur les gardes du volume, dont il a cru nous apprendre ainsi l'origine et l'histoire, d'une manière indubitable. Et cependant, il y a là au moins une double erreur. L'ouvrage est postérieur à la reine Yolande, et le Monge des îles d'or n'en peut être l'auteur, puisque personne ne croit plus à l'existence de ce personnage inventé par les Nostradamus. Eût-il réellement existé, il n'aurait pas pu écrire un livre où de nombreuses fautes indiquent une main habile en calligraphie, mais inexpérimentée pour le reste, qui met trop fréquemment une lettre à la place d'une autre, et commet trop souvent des omissions sans les corriger.

Ce qui est hors de doute, c'est que ces heures n'ont pas été écrites dans le Midi ; l'absence au calendrier, aux litanies et partout, des saints de Provence, en est une première preuve. Les costumes en sont une seconde. Nous signalons, entre autres, les coiffures à pain de sucre et les grands turbans dont on a affublé les femmes qui figurent aux pages 25, 103, 139, 221, 309, 329, etc. Ce ne sont pas là des coiffures provençales, et, comme les noms des saints que nous avons relevés, ces particularités de modes féminines nous reportent au nord-ouest de la France.

Du reste, pour faire du Monge des îles d'or l'auteur de ce livre et pour lui attribuer non-seulement l'écriture, mais encore les peintures et les enluminures de ce beau manuscrit, il a fallu une grande inattention. L'attribution n'aurait quelque chance d'être admise que dans le cas où toutes ces peintures seraient anonymes, et que la désignation de l'artiste qui les a faites dépendrait complètement d'une tradition plus ou moins fondée, ou d'une appréciation entièrement libre. Or, parmi les grands sujets qui décorent notre manuscrit, il en est un qui porte une signature, et comme il est naturel de penser que tous sont sortis de la même main, cette signature unique doit valoir pour tous les autres et en désigner l'auteur commun.

C'est le tableau de la page 309, le onzième du groupe actuellement existant, qui porte le nom du miniaturiste qui l'a exécuté. Si petits que soient les caractères de l'inscription, on y lit néanmoins clairement, en lettres d'or, dans le coin de gauche, aux pieds de la Sainte Vierge, les mots suivants : « T. Hugoniet me p[inxit]. » A une pareille place, ceci ne peut être que la signature d'une œuvre par celui qui l'a faite. L'artiste a eu raison de signer cette miniature de préférence aux autres, car elle est la plus soignée, la mieux ornée de toutes. Aux pieds de la Sainte Vierge, assise sur un trône resplendissant de dorures, il a fait figurer une dame agenouillée, tournée vers elle dans la posture d'une suppliante, et lui adressant une prière que l'on peut lire à côté, écrite en lettres d'or : « O mater Dei, memento mei. ».

Nous avons là, selon toutes les apparences, le portrait de celle à l'intention de qui les présentes heures ont reçu leur ornementation définitive, et cette figure reparaît, toujours la même, dans plusieurs des autres tableaux, avec sa robe rouge et son voile noir. Nous regardons aussi comme des portraits diverses autres figures que l'on découvre au milieu des ornements ou des tableaux, et qui nous semblent représenter des personnes vivantes ; ce seraient des membres de la famille de la propriétaire du livre.

Historique de la conservation :  Fernand de Mély, "Le retable de Boulbon au Louvre et le miniaturiste Chugoinot à Aix-en-Provence", in Monuments et mémoires de la Fondation Eugène Piot, tome 13, fascicule 1, 1906, p. 85-106.
Léon-G. Pélissier, Notes sur quelques manuscrits de la bibliothèque Méjanes (Aix-en-Provence). - Paris : Librairie Emile Bouillon, 1894, p. 1
Cote Ms 22 (Rés. ms 2)
Ancienne cote Rey 74
Titre Livre d'heures
Date Seconde moitié du XVe siècle
Langue latin, français
Support Vélin
Importance matérielle 333 pages
Décoration Rubriques en rouge, miniatures, bordures, lettres ornées
Notre manuscrit est orné de douze grandes miniatures. Il devrait en avoir quinze, mais on en a enlevé une entre les pages 132-133, et une autre entre les pages 150 et 151, et celle qui devrait remplir la page 51 n'a pas été peinte. Toutes ses pages, de la première à la dernière, ont une large bordure de plus de trois centimètres, et les marges de chacun des douze mois du calendrier contiennent, en plus, une scène en rapport avec la saison, et, d'autre part, le signe correspondant du zodiaque. Les initiales ornées sont en très grand nombre ; les grandes, de quatre centimètres au carré, sont toutes sur fond d'or ; les moyennes et les petites, en or sur couleurs fines.
Dimensions 228 × 170 mm
Reliure Reliure maroquin sombre, dentelles, petits fers, tranche dorée
Le volume est revêtu d'une belle reliure en maroquin de couleur sombre, postérieure à sa date, ayant le dos et les plats couverts de bordures, de guirlandes et de vignettes dorées ; on y remarque trois monogrammes divers, l'un au centre, composé de deux RR accolées, les deux autres formés d'un M et d'un A, d'un P et d'un B.
Présentation du contenu

Ces heures, qui ont été données à la Bibliothèque Méjanes par M. Rey, ancien évêque de Dijon, sont très belles sous tous les rapports et méritent une description et une étude attentive. Quand nous saurons ce qu'elles contiennent et quels ornements les embellissent, nous nous occuperons de leur histoire.

Le manuscrit que nous venons de décrire est regardé comme ayant appartenu à la reine Yolande, femme de Louis II, roi de Naples et comte de Provence ; il est connu généralement sous le nom de Heures de la reine Yolande. Il aurait été écrit pour elle de la main du Monge des îles d'or, qui l'aurait enrichi des choses les plus rares recueillies par lui. C'est ce que M. le président de Saint-Vincens affirme, d'après Jean et César Nostradamus, sur les gardes du volume, dont il a cru nous apprendre ainsi l'origine et l'histoire, d'une manière indubitable. Et cependant, il y a là au moins une double erreur. L'ouvrage est postérieur à la reine Yolande, et le Monge des îles d'or n'en peut être l'auteur, puisque personne ne croit plus à l'existence de ce personnage inventé par les Nostradamus. Eût-il réellement existé, il n'aurait pas pu écrire un livre où de nombreuses fautes indiquent une main habile en calligraphie, mais inexpérimentée pour le reste, qui met trop fréquemment une lettre à la place d'une autre, et commet trop souvent des omissions sans les corriger.

Ce qui est hors de doute, c'est que ces heures n'ont pas été écrites dans le Midi ; l'absence au calendrier, aux litanies et partout, des saints de Provence, en est une première preuve. Les costumes en sont une seconde. Nous signalons, entre autres, les coiffures à pain de sucre et les grands turbans dont on a affublé les femmes qui figurent aux pages 25, 103, 139, 221, 309, 329, etc. Ce ne sont pas là des coiffures provençales, et, comme les noms des saints que nous avons relevés, ces particularités de modes féminines nous reportent au nord-ouest de la France.

Du reste, pour faire du Monge des îles d'or l'auteur de ce livre et pour lui attribuer non-seulement l'écriture, mais encore les peintures et les enluminures de ce beau manuscrit, il a fallu une grande inattention. L'attribution n'aurait quelque chance d'être admise que dans le cas où toutes ces peintures seraient anonymes, et que la désignation de l'artiste qui les a faites dépendrait complètement d'une tradition plus ou moins fondée, ou d'une appréciation entièrement libre. Or, parmi les grands sujets qui décorent notre manuscrit, il en est un qui porte une signature, et comme il est naturel de penser que tous sont sortis de la même main, cette signature unique doit valoir pour tous les autres et en désigner l'auteur commun.

C'est le tableau de la page 309, le onzième du groupe actuellement existant, qui porte le nom du miniaturiste qui l'a exécuté. Si petits que soient les caractères de l'inscription, on y lit néanmoins clairement, en lettres d'or, dans le coin de gauche, aux pieds de la Sainte Vierge, les mots suivants : « T. Hugoniet me p[inxit]. » A une pareille place, ceci ne peut être que la signature d'une œuvre par celui qui l'a faite. L'artiste a eu raison de signer cette miniature de préférence aux autres, car elle est la plus soignée, la mieux ornée de toutes. Aux pieds de la Sainte Vierge, assise sur un trône resplendissant de dorures, il a fait figurer une dame agenouillée, tournée vers elle dans la posture d'une suppliante, et lui adressant une prière que l'on peut lire à côté, écrite en lettres d'or : « O mater Dei, memento mei. ».

Nous avons là, selon toutes les apparences, le portrait de celle à l'intention de qui les présentes heures ont reçu leur ornementation définitive, et cette figure reparaît, toujours la même, dans plusieurs des autres tableaux, avec sa robe rouge et son voile noir. Nous regardons aussi comme des portraits diverses autres figures que l'on découvre au milieu des ornements ou des tableaux, et qui nous semblent représenter des personnes vivantes ; ce seraient des membres de la famille de la propriétaire du livre.

Historique de la conservation Ce beau manuscrit paraît avoir appartenu successivement au commandeur de Panisse, au cardinal Grimaldi, archevêque d'Aix, au grand séminaire d'Aix, qui le posséda jusqu'à la Révolution française, au président de Saint-Vincens, et enfin à M. Rey, chanoine d'Aix, puis évêque de Dijon, dont l'ex-libris imprimé est collé à la garde. Il est entré à la Bibliothèque Méjanes avec les manuscrits de ce dernier.
Document(s) de substitutionLe manuscrit est numérisé et disponible dans la bibliothèque numérique de la Bibliothèque Méjanes.Numérisation(s)Voir la numérisation
Bibliographie Fernand de Mély, "Le retable de Boulbon au Louvre et le miniaturiste Chugoinot à Aix-en-Provence", in Monuments et mémoires de la Fondation Eugène Piot, tome 13, fascicule 1, 1906, p. 85-106.
Léon-G. Pélissier, Notes sur quelques manuscrits de la bibliothèque Méjanes (Aix-en-Provence). - Paris : Librairie Emile Bouillon, 1894, p. 1
Index

Hugoniet (T.), auteur des miniatures des Heures de la reine Yolande

Monge (Le) des îles d'orLivre d'heures de la reine Yolande à lui attribué

Nostradamus (César)

Nostradamus (Jean)

Grimaldi (Cardinal de), archevêque d'Aix[Ancien possesseur / Propriétaire précédent]Possesseur du livre d'heures dit Heures de la reine Yolande

Panisse (Le commandeur de)[Ancien possesseur / Propriétaire précédent]Possesseur du livre d'heures dit Heures de la reine Yolande

Rey (Claude), ancien évêque de Dijon[Ancien possesseur / Propriétaire précédent]Donne à la Bibliothèque Méjanes. le livre d'heures dit Heures de la reine Yolande

Saint-Vincens (Le président de)[Ancien possesseur / Propriétaire précédent]Possesseur du livre d'heures dit Heures de la reine Yolande

AixHistoire ecclésiastique. Séminaire d'Aix possesseur des Heures dites de la reine Yolande

ProvenceSaints de Provence

Heures

Miniatures

Retour en haut de page